![Maxime Saada, le président du directoire du groupe Canal+, à Paris, le 25 avril 2022.](https://cdn.statically.io/img/img.lemde.fr/2024/07/11/0/0/3922/2615/664/0/75/0/4ea764f_1720727672834-000-328x4mj.jpg)
Pour la quatrième fois de la semaine, après Canal+ Sport, C8 et Canal+ Cinéma(s), Maxime Saada, le président du directoire du groupe Canal+, s’est présenté, jeudi 11 juillet, devant l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pour l’attribution d’une fréquence TNT. Cette fois, il s’agissait de sa chaîne amirale, qui doit fêter ses 40 ans le 4 novembre.
« J’ai parfois l’impression d’être dans Un jour sans fin », a plaisanté Maxime Saada, en commençant à lire un texte liminaire dressant le portrait du groupe audiovisuel européen, présent dans plus de 50 pays dans le monde et totalisant 26 millions d’abonnés. Accélérant sa stratégie à l’international, Canal+ est dernièrement monté au capital de l’entreprise suédoise Viaplay, du hongkongais Viu et du sud-africain MultiChoice.
Dénonçant d’emblée « l’iniquité flagrante » avec les plates-formes américaines Amazon Prime et Netflix ou le service de streaming sportif Dazn, qui n’ont pas les mêmes obligations en matière de soutien à la création, Maxime Saada a rappelé que son groupe audiovisuel investit, lui, 3,5 milliards d’euros par an dans les contenus (dont 2,5 milliards d’euros en France).
« Conserver l’équilibre actuel »
Alors que Canal+ est attaqué « sur tous les flancs » par ses concurrents, la TNT lui « reste absolument nécessaire, a-t-il martelé. Si Canal+ venait à perdre sa fréquence, la question de son modèle de généraliste se poserait », a répété Maxime Saada, invitant l’Arcom à « conserver l’équilibre actuel » et liant ainsi clairement le sort du renouvellement de Canal+ à celui de CStar, mais surtout à C8 et à CNews, deux autres chaînes du groupe au centre des critiques concernées par le renouvellement de fréquences en 2025.
Alors que Vivendi a annoncé la scission de ses activités, ouvrant la voie à une entrée en Bourse de Canal+ en 2025, le groupe s’est présenté sous son meilleur jour. Gérald-Brice Viret, directeur général de Canal+ France, a ainsi listé, affable, les séries, fictions et programmes courts produits et diffusés par sa chaîne.
« Après toutes ces belles déclarations, quels engagements pouvez-vous prendre ? », lui a demandé la conseillère Juliette Théry. « On pourrait prendre l’engagement de diffuser dix documentaires en clair qui auraient déjà été proposés aux abonnés », a répondu M. Viret. Puis, Laurence Pécaut-Rivolier a interrogé les dirigeants du groupe privé sur les dispositifs mis en place pour éviter les amendes autour de la publicité clandestine. « Ah ma question préférée ! Avant c’était des marques discrètes, c’était un petit polo Ralph Lauren, pardon… Lacoste, il faut que j’en cite une troisième, Adidas », blague Gérald-Brice Viret, assurant « avoir réglé le problème sur C8 et sur Canal+ ».
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