L’animateur Louis Bozon, voix emblématique du « Jeu des 1 000 francs » sur France Inter, devenu « Le jeu des 1 000 euros » , est mort jeudi 11 juillet, a annoncé la station de radio, citant son entourage.
Entré en 1957 à la Radiodiffusion-Télévision française (RTF), Louis Bozon y avait appris le métier sur le tas avant d’en devenir une « grande voix ». Il avait rejoint France Inter en 1965, animant plusieurs émissions et jeux radiophoniques. En 1995, il succède à Lucien Jeunesse à la tête d’un jeu déjà presque quadragénaire, « Le jeu des 1 000 Francs », qu’il va relancer en le rajeunissant.
Considéré aujourd’hui comme un « monument historique » de l’univers radiophonique, le jeu, jugé alors trop désuet, a bien failli disparaître en 1995. Il fut sauvé in extremis par Josée Gorce, productrice de l’émission de 1976 à 2007, qui avait réussi à recueillir des milliers de signatures dont celles, prestigieuses, d’Alain Decaux et de Claude Santelli, pour réclamer la poursuite de l’émission.
Abandonnant le traditionnel « A demain, si vous le voulez bien » de son prédécesseur, Louis Bozon saluait auditeurs et spectateurs d’un chaleureux « Je compte sur vous » qui deviendra sa marque de fabrique. « Quand j’ai pris la succession de Lucien Jeunesse, ce jeu me paraissait figé, alors j’ai attiré les jeunes et cela a été un succès », se souviendra Louis Bozon avant de tirer sa révérence, cédant la place à Nicolas Stoufflet.
L’émission aura changé trois fois de titre dans son existence pour des raisons monétaires, passant du « Jeu des 100 000 francs » en 1958, à celui des « 1 000 francs » en 1960, et enfin des « 1 000 euros » en 2001.
Avec ses célèbres notes de xylophone qui ponctuent les questions, le « Jeu des 1 000 euros » existe toujours. Il est décliné depuis 2023 en version télévisée sur France 3, présentée par Nicolas Stoufflet, également aux manettes de l’émission radio depuis 2008, et par Carinne Teyssandier.
Discret sur sa vie privée, l’animateur disait avoir la radio pour « seule compagne ». Il fut pendant près de trois décennies « l’ami secret » de Marlene Dietrich, qui vivait recluse à Paris. A la mort de l’actrice en 1992, il lui avait consacré un ouvrage, « Marlene, la femme de ma vie ».
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