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Jesse Owens est mort

L'athlète américain Jesse Owens est décédé, lundi 31 mars, à l'hôpital de Tucson (Arizona), où il avait été admis pour soigner un cancer du poumon. Il était âgé de soixante-six ans et devait sa notoriété aux quatre médailles d'or (100 mètres, 200 mètres, 4 x 100 mètres et saut en longueur) qu'il avait gagnées aux Jeux olympiques de Berlin, en 1936.

Par ALAIN GIRAUDO.

Publié le 01 avril 1980 à 00h00, modifié le 01 avril 1980 à 00h00

Temps de Lecture 2 min.

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James Owens - dit Jesse Owens - était né le 12 septembre 1913 à Danville (Alabama) dans une famille de cultivateurs pauvres. Dans ce " Deep South " (Sud profond), le jeune mulâtre aurait certainement fini ses jours dans les champs de cotons si ses parents ne s'étaient pas saignés aux quatre veines pour l'envoyer au collège. C'est là qu'il s'est fait remarquer par ses qualités athlétiques.

En 1933, l'East Technical Cleveland High School gagne le championnat interscolaire grâce à ses performances au sprint et au saut en longueur ; il reçoit alors une trentaine de propositions de bourses d'études de la part d'universités, car le prestige sportif est aussi important que le prestige intellectuel en Amérique du Nord. Il choisit celle d'Ohio State, à Colombus.

Les programmes lui permettent, après les cours et l'entraînement, de faire de petits " jobs " : pompiste, bagagiste, garçon de piscine, qui subviennent à ses études et aident sa mère à finir le mois. Mais, avec ses larges épaules, ses jambes fines et musclées, James n'est encore qu'un diamant brut.

L'entraîneur de Colombus, Larry Snyder, met une année pour lui donner la taille douce qui assurera aux performances de l'athlète une impression d'harmonie, de grâce et de force tout à la fois.

Et le 25 mai 1935, à Ann-Arbor (Michigan), lors d'une compétition interuniversitaire, le nouveau " diamant " donne tout son éclat : en moins de 100 minutes, Owens, en état de grâce, égale ou améliore six records du monde, portant notamment, avec un seul essai, le record du saut en longueur à 8,13 mètres, bond qui ne sera battu que vingt-cinq ans plus tard.

Pareil exploit était suffisant pour faire de Owens, qui se prénomme désormais Jesse, un demi-dieu du panthéon sportif. Pourtant, l'année suivante, Owens va entrer définitivement dans la légende. À Berlin, devant les maîtres de l'Allemagne nazie, il démontre l'absurdité des théories sur la " race des seigneurs" en enlevant, lui le moricaud, quatre médailles d'or : 100 mètres, 200 mètres (nouveau record du monde), 4 fois 100 mètres (avec Metcalfe, Draper et Wykoff) et le saut en longueur.

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