Où en est la procédure du Vatican contre Marko Rupnik, le prêtre mosaïste ?

Si les œuvres de Marko Rupnik qui ornent des édifices religieux, dont la chapelle personnelle du pape, font l’objet de débats, comme cette semaine avec la décision du sanctuaire de Lourdes de ne pas y toucher pour l’instant faute de consensus sur la question, leur auteur est au cœur d’une procédure lancée par Rome il y a huit mois.

Le pape François a levé « la prescription pour permettre la tenue d’un procès » fin octobre 2023, et le Vatican a officiellement ouvert une enquête après les révélations concernant des abus et violences sexuelles présumés du célèbre mosaïste. Cela faisait près de deux ans que les accusations étaient connues. Elles émanent de plusieurs religieuses et anciennes religieuses, témoignant avoir été victimes de ce prêtre, des faits rapportés dans les médias puis jugés crédibles par les Jésuites, congrégation à laquelle il appartenait, qui ont enquêté entre 2020 et 2023, ajoutant des suspicions d’abus de pouvoir.

Comment le Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), chargé du dossier, traduira-t-il ces éléments en procédure(s) canonique(s) ? En mai 2024, le secrétaire de la section disciplinaire du DDF a ainsi commenté ses travaux lors d’un événement à Rome sur les abus : « Nous progressons étape par étape, en gardant tous les aspects à l’esprit, celui des allégations contre lui (Marko Rupnik, ndlr), c