![Le 30 mai 2024, les principales têtes de liste aux élections européennes « débattaient » sur le plateau de CNews, arbitrés par Laurence Ferrari.](https://cdn.statically.io/img/medias.lavie.fr/api/v1/images/view/6683f1d1918b13079d1c5c3c/width_1000/image.jpg)
Quelle est donc cette étrange maladie collective qui s’est emparée de nous ces dernières années ? Cette montée soudaine de température dès que les débats s’animent entre amis ou en famille… Emmanuel Macron en a même fait un argument pour justifier la dissolution de l’Assemblée nationale dans son discours du 9 juin : c’est parce que, selon lui, une « fièvre » s’est emparée du Parlement, perturbant gravement la vie démocratique, que le Président a décidé de renvoyer les Français aux urnes. Mais alors que le second tour des élections législatives approche, les passions se déchaînent à nouveau et les discussions s’enflamment.
Chacun sait que certains débats se révèlent plus inflammables que d’autres. Il existe deux groupes de sujets qui transforment bien souvent les soirées entre amis en champs de bataille. Passons rapidement sur le premier : les thèmes socio-scientifiques comme le vaccin anti-Covid ou le nucléaire. Rares sont ceux, en dehors des experts, qui maîtrisent ces thématiques pointues, mais tout le monde en discute.
Pour combler nos lacunes, nous avons tendance à nous fier à l’avis de notre entourage. Et sommes victimes de nombreux biais cognitifs comme le fameux effet Dunning-Kruger (moins on sait de choses sur un sujet, plus on se sent compétent pour en parler). Ou bien l’illusion de
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