International

Élections britanniques : état des lieux d’un pays en crise

Services publics abîmés, crise du logement, pauvreté galopante… Les conservateurs se rendent aux élections générales avec un bilan difficile à défendre. Le Parti travailliste pourrait conquérir davantage de sièges que lors de la victoire de Tony Blair avec son « New Labour » en 1997.
Publié le 04/07/2024 à 15h07, mis à jour le 04/07/2024 à 15h07 • Lecture 5 min.
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Le chef du Parti travailliste, Keir Starmer, s‘adresse à ses partisans lors de la campagne électorale dans un pub près de Milton Keynes, le 1er juillet 2024. La Grande-Bretagne se rend aux urnes le 4 juillet. • KIN CHEUNG/AP/SIPA

James Speakman l’avoue dans un rire : il a hâte de « retrouver une vie politique plus barbante. Depuis 2016, c’est un véritable festival de mauvaises décisions », explique ce photographe de 29 ans habitant à Bolton, dans le nord-ouest du pays. Ils sont nombreux les Britanniques à rêver, comme lui, d’une vie politique plus boring.

Programme prudent pour les travaillistes

Ces dernières années ont été particulièrement animées : il y a d’abord eu le vote du Brexit en 2016, et les multiples négociations avec l’Union européenne qui s’en sont suivies, puis un ballet de Premiers ministres (5 en 14 ans tout de même), dont un Boris Johnson obligé de démissionner en 2022, après la révélation qu’il organisait des fêtes à Downing Street pendant le confinement du Covid, et celle qui lui a succédé, Liz Truss, qui avait fait un passage éclair de 49 jours au pouvoir avant d’être évincée par son propre parti en octobre 2022, après la présentation d’un projet de budget ayant fait paniquer les marchés financiers.

C’est donc avec un programme prudent que le Parti travailliste (gauche) a fait campagne pour les élections générales du 4 juillet, l’équivalent des législatives en France, durant

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