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Nouvelle avancée dans la compréhension de la régénération chez un ver marin

Peer-Reviewed Publication

CNRS

Nouvelle avancée dans la compréhension de la régénération chez un ver marin

image: Ver juvénile de l’espèce Platynereis dumerilii. view more 

Credit: © Dr. Pierre Kerner, Institut Jacques Monod

Long de seulement quelques centimètres, le ver marin Platynereis dumerilii possède une faculté notable : il est capable de régénérer des parties entières de son corps suite à une blessure ou une amputation, et ce en seulement quelques jours. En s’intéressant plus précisément aux mécanismes à l’œuvre lors de la régénération de sa queue, une équipe de recherche menée par une scientifique du CNRS1 vient d’observer que des cellules intestinales participent à la régénération de l’intestin, mais aussi à d’autres tissus tels que les muscles ou l’épiderme. Plus étonnant encore, l’équipe a constaté que cette capacité des cellules intestinales à régénérer d’autres tissus varie en fonction de leur localisation : plus elles sont proches de l’extrémité postérieure du ver, plus la variété des types cellulaires qu’elles contribueront à régénérer est grande2. Cette étude est à paraitre dans la revue Development le 2 juillet.

Pour réaliser ces observations, les scientifiques ont suivi le devenir des cellules intestinales et des cellules en prolifération qui se forment au niveau de l’extrémité amputée. Ce traçage a été réalisé grâce à différents marqueurs, notamment via l’ingestion de billes fluorescentes par les vers. Etudiées depuis seulement une vingtaine d’années, les annélides ou « vers segmentés » constituent un nouveau modèle de choix pour étudier la régénération, un processus encore énigmatique pour les scientifiques et pourtant très répandu chez les animaux.

L’équipe de recherche poursuit désormais ces travaux afin de déterminer si d’autres types cellulaires que les cellules intestinales participent à la régénération de types cellulaires différents.

 

Notes

1 – Travaillant à l’Institut Jacques Monod (CNRS/Université Paris Cité). Des scientifiques de l’Inserm et de l’Université Paris Cité ont également contribué à ces travaux.

2 - Seules les cellules du système nerveux et de la zone de croissance du ver (un anneau de cellules souches impliqué dans la croissance continue de l’animal jusqu’à sa maturité sexuelle) semblent ne pas pouvoir être régénérées par des cellules intestinales basées à l’extrémité postérieure des vers.


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