En France, une transformation en profondeur de notre modèle :

1 - LA PLANIFICATION ÉCOLOGIQUE ET LA DÉFINITION DE L’ÉCOLOGIE À LA FRANÇAISE

Guidée par la science, la France porte un agenda ambitieux en matière de lutte contre le dérèglement climatique, avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030, pour atteindre la neutralité climatique en 2050, et être l’un des premiers pays industrialisés à sortir des énergies fossiles. De 2017 à 2022 les efforts ont déjà été considérablement renforcés pour respecter l’Accord de Paris, avec une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 2% par an, soit le double par rapport à la période précédente. Année après années, les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont atteints. 

Pour répondre aux enjeux climatiques, le défi du siècle, il a été nécessaire d’intensifier les politiques environnementales. C’est pourquoi le Président de la République a créé le Conseil de la planification écologique, dont le dernier s’est tenu en septembre 2023, et a décliné sa vision d’une écologie à la française afin de répondre aux défis environnementaux et aux défis économiques et industriels, pour produire en France et en Europe des richesses à partager et financer notre modèle social. Elle repose sur : 

  1. La science, avec la création du haut conseil pour le climat qui éclaire les décisions publiques ;
  2. La souveraineté énergétique, en produisant sur notre territoire l’énergie que nous consommons et en remplaçant les énergies fossiles importées (gaz, pétrole, charbon) par le nucléaire et les énergies renouvelables ;
  3. Une énergie propre et abondante, parmi les plus décarbonée et les plus compétitive en Europe ;
  4. Une production verte, pour l’agriculture et l’industrie, deux secteurs qui sont soutenus pour investir dans la planification écologique (50 sites industriels) et qui sont protégés de la concurrence déloyale ;
  5. L’investissement dans les technologies du futur : hydrogène, batteries, avion vert, capture et séquestration du carbone, carburants durables, avec France 2030 ;
  6. Une écologie juste, qui propose des solutions adaptées à chacun, et aide les plus modestes, par exemple avec MaPrimeRenov ou le leasing électrique à 100€. 

En somme, l’écologie à la française c’est se donner les moyens de répondre au défi du changement climatique tout en faisant de cette réponse une force française. 

Cette force passe notamment par la réindustrialisation du pays. Produire en France permet en effet d’appliquer aux sites industriels des normes environnementales ambitieuses que pour les biens produits en dehors des frontières européennes. Ainsi l’écologie à la française allie le « bon pour l’emploi » et le « bon pour la planète ». 
Pour accélérer la réindustrialisation et permettre une écologie qui crée de la valeur, le Gouvernement propose donc 55 sites industriels clés en main, en particulier aux TPE et ETI, pour accueillir les industries du futur. 

2 - LE CLIMAT COMME PRIORITÉ DÈS LES PREMIERS JOURS DU MANDAT PRÉSIDENTIEL

Dès les tous premiers jours du mandat d’Emmanuel Macron, le climat s’est trouvé au plus haut de l’agenda présidentiel et y est resté depuis. Le Président a ainsi adopté dès 2017 l’objectif de neutralité carbone en 2050, c’est-à-dire ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que la Terre ne peut en absorber.

Cet engagement fort s’est immédiatement accompagné de mesures concrètes, notamment en matière énergétique. Nous avons en effet acté la fermeture de toutes les centrales à charbon à l’horizon 2027, une première parmi les économies du G7, ainsi que la fin des attributions de permis d’exploration d’hydrocarbure sur notre territoire permettant de sortir progressivement de la production de gaz et de pétrole d’ici 2040. Le Chef de l’État a également annoncé la fin du pétrole d’ici 2045 et du gaz d’ici 2050.

En parallèle de notre désengagement des énergies fossiles, d’importantes mesures ont été prises dans le domaine des transports.

La loi climat et résilience du 22 août 2021 porte l’objectif d’ancrer l’écologie dans le cœur de la société française et touche tous les domaines. 

Pour inciter les automobilistes à abandonner leur voiture individuelle et adopter des moyens de transports collectifs moins émetteurs, le Président a annoncé la création de 13 RER métropolitains, pour un investissement représentant environ de 10 milliards d’euros. Les premiers projets seront labellisés en 2024, avec des chantiers qui participent à une meilleure égalité et un meilleur aménagement des territoires, tout en renforçant les grands industriels français du secteur.

Néanmoins une partie des Français ne peut se passer de la voiture, et c’est pourquoi il était impératif de verdir ce moyen de transport. C’est pourquoi, la vente en France de véhicules thermiques prendra fin au plus tard en 2035. Et pour accompagner la transition des consommateurs, les bonus en cas d’achat de voiture électrique et les primes à la conversion vers un véhicule moins polluant ont été renforcés. Une offre de leasing de voitures électriques à 100 euros par mois a également été mise en place pour permettre aux ménages les plus modestes de passer à l’électrique.  50 000 foyers modestes ont pu en bénéficier, un véritable succès alors que le dispositif a été lancé en janvier. 

En la matière, l’objectif est aussi industriel puisque 1 million de voitures électriques seront produites sur le sol français d’ici 2027. 4 grandes usines de production de batteries électriques ont également ouvert ou ouvriront, de Dunkerque à Douai. À cette date, la France devrait être exportatrice nette de batteries. 

Nous avons déjà des résultats : En 2017, moins d’une voiture sur 20 vendue était électrique. En 2023, nous sommes passés à 1 voiture sur 5 ce qui permet de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. 

La France agit également pour réduire l’impact environnemental de l’aviation en interdisant les vols domestiques quand il existe une alternative en train de moins de 2h30. Des investissements sont faits pour relancer les petites lignes et les trains de nuit et pour les lignes à grande vitesse. En parallèle, comme annoncé au salon du Bourget, 300 millions d’euros par an sont investis par l’État pour financer la recherche et l’innovation du secteur aérien, aussi bien par le développement de carburants propres que de nouveaux appareils et de nouveaux moteurs. L’avion à hydrogène par exemple, qui nécessite encore de nombreuses années de recherche, est l’occasion pour l’Europe de garder le leadership dans l’industrie aérienne.

La réduction de nos émissions passe aussi par la rénovation des bâtiments privés et publics. Là encore, nous observons des développements très positifs en France, avec la construction de logements très performants tant sur le plan de la consommation d’énergie que de l’émission de CO2 tout au long de la vie de l’ouvrage et le succès rencontré par MaPrimeRenov qui a permis de rénover 2,4 millions de logement rénovés depuis 2020.

Enfin, dans un souci de cohérence et d’exemplarité, la France a pris la décision de ne plus signer de traités commerciaux avec des pays qui n’auraient pas rejoint l’Accord de Paris et de faire de la réciprocité des règles environnementales l’un des piliers de la politique commerciale européenne. 

Des mesures concrètes en matière énergétique

3 - UN DISCOURS CLAIR SUR L’ÉNERGIE, AUTOUR DES PRIORITÉS DE BELFORT

Plus écologique, plus souveraine et créatrice de pouvoir d’achat pour les Français, la politique énergétique du Président Emmanuel Macron a pour ambition l'indépendance énergétique de la France grâce à la réindustrialisation du pays. Faire de la France le premier grand pays du monde à sortir de la dépendance aux énergies fossiles sera atteinte en réduisant de notre consommation énergétique et en augmentant notre capacité de production d'énergie décarbonée.

Lors du discours de Belfort du 10 février 2022, le Président de la République a annoncé la relance de la filière nucléaire française et la construction de six nouveaux réacteurs de type EPR2 avec l’objectif des premières mises en service d’ici 2035 au plus tard. Cela afin de reprendre en main notre avenir énergétique et renforcer notre sécurité d’approvisionnement et notre souveraineté. Les différents Conseils de Politique Nucléaire ont permis de faire des points d’étape sur l’ensemble du dossier nucléaire français, à court comme à long terme. Cette mise en place du nouveau programme nucléaire français passe aussi par le développement de programmes de petits réacteurs modulaires (SMR) et de réacteurs innovants (AMR), un des enjeux de France 2030.

Outre le développement de l’énergie nucléaire, l’inauguration du premier parc éolien en mer français à Saint-Nazaire en 2022 incarne l’ambition de la France de développer à grande échelle les énergies renouvelables. D’ici 2050, ce seront 100 GW de solaire et 40 GW d’éolien en mer qui seront installés. 

Avec la réforme du marché de l’électricité dans l’Union européenne, la France a également encouragé une politique globale pour rendre les prix de l’électricité moins volatils et moins dépendants du prix des énergies fossiles, et pour favoriser les investissements dans les installations d’énergie renouvelable et nucléaire. Grace à cette réforme, les ménages et les entreprises pourront durablement continuer de bénéficier d’une électricité propre et compétitive. 

4 - LA LOI CLIMAT ET RÉSILIENCE POUR ANCRER L’ÉCOLOGIE DANS LE CŒUR DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

Dès 2019, nous avons atteint notre objectif européen de réduction des émissions. Et pour aller plus, loin la loi climat et résilience permet d’accélérer la rénovation des bâtiments avec un accompagnement gratuit des ménages qui veulent rénover leurs logements dès 2022, le développement des voitures électriques et des bornes, mais aussi l’information du consommateur en mettant en place un affichage environnemental pour que chacun puisse choisir des produits qui ont le moindre d’impact sur la planète. Cette loi renforce aussi l’éducation à l’environnement pour les plus jeunes, encadre la publicité, et protège notre nature et nos sols agricoles en luttant contre l’artificialisation des sols. Les premiers résultats sont là, la France voit ses émissions diminuer plus rapidement. Dans nos grandes villes, la qualité de l’air s’améliore même s’il faut continuer à agir, en soutenant aussi les transports en commun, la pratique du vélo.

5 - UN PLAN DE RELANCE VERT POUR ACCÉLÉRER NOTRE TRANSITION

Fort du succès du plan vélo et mobilités actives de 2018, un nouveau plan a été mis en place pour poursuivre l’effort et inscrire définitivement le vélo dans le quotidien de tous les Français.  Avec le soutien de l’État pour financer des pistes cyclables partout en France, 28 000 km d’aménagement cyclable ont été créés depuis 2017, soit une augmentation de 40%, notamment dans les territoires peu denses et ruraux a ainsi été accru. Des mesures ont également été prises pour inciter les entreprises et les employeurs à utiliser le vélo pour les déplacements quotidiens maison-travail et pour développer les vélos de fonction quand cela est possible. Des aides à l’achat de vélo ont aussi été élargies pour les particuliers. Grâce à ces incitations financières et le développement des infrastructures, 17 millions de vélos ont été vendus depuis 2017, signe d’un réel engouement pour ce mode de transport. Cet enthousiasme se confirme par l’augmentation de 52% des itinéraires à vélo. 

Enfin pour développer cette pratique tout en faisant co-exister harmonieusement les usagers de la route, le Plan vélo comprend également le dispositif Savoir rouler à vélo, qui a permis de former 200 000 enfants à circuler en sécurité. A termes, 850 000 enfants seront formés chaque année

6 - DES MOYENS RENFORCÉS POUR PRÉSERVER NOTRE BIODIVERSITÉ

La nature offre des solutions face au dérèglement climatique, aussi le Président de la République s’est fortement engagé pour la préservation de notre biodiversité. Dans cette optique plus de 30 % de nos espaces naturels terrestres et marins sont désormais classé aire protégée. Nous avons dix ans d’avance sur les objectifs qui sont négociés sur la plan international.

Pour répondre à cette nouvelle ambition de protection et de rénovation du vivant, en métropole et en outre-mer, a été créé un Office français de la biodiversité, doté de moyens importants.

Parmi les enjeux prioritaires, il nous revient de lutter contre l’artificialisation des sols, et de protéger nos richesses marines.

Plusieurs décisions fortes ont été prises pour préserver nos écosystèmes et les espèces qu’ils abritent. Les projets d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, de la mine de la Montagne d'Or en Guyane et EuropaCity ont été abandonnés pour protéger nos espaces naturels.

De même, la préservation de la nature passe également par la lutte contre la pollution plastique. La France a à cet égard pris des mesures fortes de sortie du plastique à usage unique. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Loi AGEC) a incité de nombreuses innovations technologiques, comme en témoigne l’invention en France de la première bouteille de lait opaque 100 % recyclée. Elle entraîne également d’importantes évolutions dans nos modes de consommation À titre d’exemple, les emballages en plastique des fruits et légumes pour des lots de moins d’1,5 kg ont été interdis le 1er janvier 2022 tout comme la vaisselle jetable dans les fast food le 1er janvier 2023.

L’eau est également une ressource vitale dont dépend aussi bien la biodiversité que l’industrie, l’agriculture que la consommation des particuliers. Son utilisation de plus en plus abondante et son exposition à des risques de pollution, à quoi s’ajoute sa raréfaction durant les épisodes de sécheresse, imposaient de lancer un grand plan pour préserver cette ressource.  Présenté en mars 2023, le plan Eau dresse 53 mesures qui doivent permettre de répondre aux crises de sécheresses et réduire la consommation d’eau de 10% d’ici 2030, sans rien retirer de la disponibilité et de la qualité. 

Il s’agit dans un premier temps d’en optimiser l’utilisation en réduisant les fuites d’eau potable – dans certaines collectivités les taux de fuite sont supérieurs à 50% - par un investissement de 180 millions d’euros par an. Dans la même démarche, le plan a permis la valorisation des eaux non-conventionnelles comme l’eau de pluie, le soutien à des pratiques agricoles économes en eau, ou encore l’accompagnement des 55 sites industriels avec le plus fort potentiel de réduction. L’autre défi est de préserver la qualité de l’eau et restaurer des écosystèmes sains et fonctionnels, avec la mise aux normes des stations d’épuration prioritaires, ou par exemple le soutien aux pratiques agricoles à bas niveau d’intrants sur les aires d’alimentation de captage (zone en surface sur laquelle l'eau qui s'infiltre ou ruisselle alimente le captage). Enfin le plan Eau doit permettre une amélioration de la gouvernance de la gestion de l’eau à l’échelle locale et mieux accompagner la prise de décision lors des sécheresses.

Déplacement du Président Emmanuel Macron en Haute-Savoie, le 13 février 2020.

7 - DES MESURES CONCRÈTES CONTRE LE GASPILLAGE

L’entrée en vigueur de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire contribue également à l’évolution de nos modèles de production et de consommation afin de limiter le gaspillage des ressources.

Des mesures concrètes sont déjà à l’œuvre : la destruction des invendus est désormais interdite en France, la reprise des déchets du secteur du bâtiment est devenue gratuite et en 2023, l’impression systématique des tickets de caisse a été stoppée. Un bonus réparation a été mis en place pour aider à financer la réparation des objets comme les téléphones, les ordinateurs, l’électroménager, mais aussi leur recyclage, afin d’éviter tous ces gaspillages.

8 - UN PLAN DE RELANCE VERT POUR ACCÉLÉRER NOTRE TRANSITION

En parallèle de ces chantiers à long-terme lancés tout au long du quinquennat, notre plan de relance lié à la crise de la COVID nous a offert l’opportunité d’accélérer notre transition.

La reprise économique s’est effectuée en libérant notre potentiel de croissance verte, avec un tiers des 100 milliards d’euros prévus pour le plan France Relance dédié au développement durable.

Ces ressources viennent renforcer des mesures déjà en place, en matière de rénovation thermique des bâtiments privés et publics, de verdissements du parc automobile, etc. Elles contribueront également à la décarbonation de l’industrie, via le financement des industries et technologies propres, et en accompagnant les entreprises en cours de transition.

8 - UN PLAN D’INVESTISSEMENT « FRANCE 2030 » QUI RÉPOND AU DÉFI ÉCOLOGIQUE

Le plan France 2030, présenté par le Président de la République entend répondre aux grands défis de notre temps, en particulier la transition écologique et technologique, à travers un plan d’investissement massif de 54 milliards d’euros investis sur 5 ans, dont 25 milliards ont déjà été engagés dans plus de 3 200 projets portés par 3 500 bénéficiaires, parmi lesquels près de 50% de petites et moyennes entreprises dans nos territoires. Ce plan permettra de faire émerger des réacteurs nucléaires de petites tailles permettant une meilleure gestion des déchets, produire des usines de batteries, ou encore recycler à 100 % le plastique. Nous voulons tirer tous les bénéfices en termes d’emploi et d’innovation de la transition écologique. Parmi ses 10 objectifs pour mieux comprendre le monde, mieux vivre, mieux produire en France, le plan doit faire du pays un leader de l’hydrogène vert, permettre de décarboner notre industrie en abaissant de 35 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2015, et produire 2 millions de véhicules électriques et hybrides ainsi que le premier avion bas-carbone.

Point d'étape du plan France 2030 depuis Toulouse, le 11 décembre 2023.

9 - RÉINVENTER NOS MÉTHODES POUR PLUS D’EFFICACITÉ, DE COHÉRENCE, ET DE TRANSPARENCE

Une expérience nouvelle, démocratique et inclusive au service de notre politique écologique : La Convention Citoyenne pour le climat

Les citoyens ont demandé à être mieux associés aux choix de la Nation. Le Président a alors proposé la création de la Convention citoyenne pour le climat, une expérience démocratique inédite.

La parole a été donnée à 150 citoyennes et citoyens tirés au sort. Ensemble, ils ont travaillé et débattu autour d'une question centrale : « Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale ? » avec la perspective que leurs propositions abouties soient soumises soit au référendum, soit au vote du Parlement, soit appliquées par voie réglementaire. Après neuf mois de travail, ils ont formulé 149 propositions.

Le 29 juin 2020, Emmanuel Macron a dit « oui » à 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat !

La plupart ont déjà connu une application (dans la loi climat et résilience avec plus de 300 articles adoptés en un temps record, dans le plan de relance, dans le projet de loi finance, dans des décisions réglementaires etc.). Nous continuons à soutenir ces mesures, notamment dans le cadre de la Présidence française de l’Union européenne.

Une expertise indépendante pour guider nos décisions : Le Haut conseil pour le climat

Le Président a installé un Haut-Conseil pour le climat, présidé par la climatologue franco- canadienne Corinne Le Quéré, et composé de douze autres scientifiques, économistes, ingénieurs et experts. Ce conseil est chargé d’apporter un éclairage indépendant sur la politique du Gouvernement en matière de climat.

Un alignement de toutes nos politiques sur nos objectifs de développement durable : Le Conseil de planification écologique

Pour garantir que l’ensemble des politiques menées par l’État respectent les objectifs du Gouvernement en matière de protection du climat et de la biodiversité, le Président Emmanuel Macron a créé un Conseil de planification écologique. Objectif : faire de l'écologie une problématique globale et stratégique, irriguant les actions de chaque ministère.

Réception des membres de la Convention citoyenne au Palais l’Élysée, le 29 juin 2020.

Assurer une mobilisation de tous à l’échelle mondiale :

Les risques liés au dérèglement climatique et à l’érosion de la biodiversité ne connaissent pas de frontière. Pour être efficace, notre action ne peut être que collective.

Sur la scène internationale, nous avons connu le temps de la prise de conscience, puis de l’engagement conjoint. La diplomatie française a joué un rôle déterminant sur ce dernier point, notamment à travers la succession de sommets « One Planet », tant elle a contribué à former des coalitions d’acteurs, alliant économies avancées et moins avancées, pays du nord et pays du sud, et surtout en y intégrant des acteurs du secteur privé, de la finance, et de la société civile.

La France est aussi en première ligne sur l’agenda de sortie des énergies fossiles, déterminant pour tenir les cibles de l’Accord de Paris. Après la COP28, qui a permis d’acter un objectif mondial de sortie progressive des énergies fossiles, le Président de la République a appelé à un nouveau cycle d’ambition permettant de sortir du charbon avant 2030 pour les pays de l’OCDE et avant 2040 pour les pays émergents, et de sortir progressivement du gaz et du pétrole, en investissant dans les énergies renouvelables, mais aussi dans l’énergie nucléaire. 

La solidarité face au changement climatique est aussi un enjeu majeur pour le chef de l’Etat. Le Président de la République, aux côtés de ses partenaires, a ainsi lancé le Pacte de Paris pour les peuples et la planète, forgé lors du Sommet de Paris pour un nouveau Pacte financier mondial en juin 2023, avec l’objectif de combattre simultanément la pauvreté et le changement climatique, ces deux combats étant indissociables.  

COP 28 à Dubaï, le 1er décembre 2023.

1 - FAIRE DE L’EUROPE LE CHEF DE FILE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

Comme annoncé lors de son discours de la Sorbonne pour une Europe souveraine, unie et démocratique, le Président de la République souhaite voir l’Union européenne à l’avant- garde de la transition climatique.

C’est dans cette optique que la France a soutenu l’adoption à l’échelle continentale de l’objectif de neutralité carbone en 2050, et d’une réduction de 55 % des émissions européennes de gaz à effet de serre d’ici 2030.

L’Union a su mobiliser les ressources financières nécessaires à ses ambitions, puisque 30 % de son budget pour 2021- 2027 et au moins 37 % du plan de relance post-COVID sont dédiés à la transition écologique. De même, la Banque Européenne d’Investissement, devenue une véritable « banque du climat » de l’Europe, mobilisera 1 000 milliards d''euros d’investissements jusqu’en 2030 pour financer notre croissance verte.

Un Fonds pour une transition juste de 17,5 milliards d'euros accompagne les pays et régions les plus dépendants aux énergies fossiles et aux industries particulièrement émettrices.

Enfin, afin de nous assurer que les biens importés au sein de l’Union européenne respectent notre niveau d’exigence environnementale, un prix du carbone aux frontières de l’Union européenne, appelée de ses vœux par la France, est entré en vigueur dans sa phase transitoire au 1er octobre 2023.

2 - SOUTENIR UNE TRANSITION JUSTE PARTOUT DANS LE MONDE : LE PACTE DE PARIS POUR LES PEUPLES ET LA PLANETE

La solidarité est un principe clef de l’Accord de Paris. Les pays les plus développés ont une responsabilité particulière et il leur revient de montrer l’exemple. C’est dans cet esprit qu’ils se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir la transition climatique dans les pays les plus vulnérables. La France est à la hauteur de cet engagement, puisqu’elle mobilise plus de 6 milliards d'euros de finance climat par an, soit davantage que sa « juste part » de la finance climat. 

La France défend aussi une vision positive de la transition écologique, qui doit être aujourd’hui synonyme de réindustrialisation, de création d’emplois et de davantage de souveraineté sur le plan énergétique, en substituant aux importations d’hydrocarbures, des sources plus propres et locales d’énergie. Dans cet esprit, la France défend dans le cadre du Pacte de Paris pour les peuples et la planète une réforme en profondeur de l’architecture financière mondiale, à commencer par l’action de la Banque mondiale et du Fonds monétaire internationale, dans l’objectif de créer un choc de financement public mais aussi privé au bénéfice des économies les moins avancées, qui sont moins bien armées pour financer à la fois la lutte contre la pauvreté et la transition écologique.  

La France s’est par ailleurs engagée pour une inclusion plus forte de l’Afrique dans les initiatives environnementales mondiales, tant le continent représente à la fois l’une des premières victimes du dérèglement climatique et de l’érosion de la biodiversité, mais aussi une réserve de talents et d’innovations pour y répondre. Aussi la France a-t-elle organisé plusieurs sommets One Planet en Afrique, notamment à Nairobi en mars 2019 et à Libreville en février 2023. La France a aussi contribué à accélérer les travaux de la Grande Muraille verte au Sahel, visant à adapter les modèles agricoles au changement climatique. Avec près de 20Mds USD d’engagements financiers et 5MDs de projets déjà en cours, il s’agit de l’un des projets d’adaptation au changement climatique de plus grande envergure en Afrique, avec de nouvelles déclinaisons en cours de définition, notamment en Afrique australe. 

Enfin, nous ne pourrons relever le défi climatique et de la préservation de notre biodiversité sans la pleine participation des grands pays émergents. Avec l’Appel de Pékin, lancé lors de la visite d’État du Président de la République dans la capitale chinoise en novembre 2019, la Chine a aux-côtés de la France rappelé son engagement à fournir des efforts sans précédent afin d’assurer l’avenir des prochaines générations. Avec la déclaration franco-chinoise sur l’Océan, « de Kunming à Nice » adoptée lors de la visite d’Etat du président Xi Jinping en mai 2024, la France continue d’intensifier ses échanges avec la Chine sur les sujets environnementaux. La France intensifie également ses échanges et sa coopération avec l’Inde afin de renforcer leur coopération dans le domaine écologique. En lançant l’Alliance solaire internationale dès 2017, les deux pays ont engagé des travaux considérables afin de réduire les coûts et les obstacles à la production d’énergie solaire. Aujourd’hui, 70 pays ont rejoint cette initiative clef de la transition énergétique. La France et l’Inde développent aussi une coopération de grande envergure dans le domaine de l’énergie nucléaire.

3 - PROTÉGER LES FORETS ET LES OCEANS, ALLIÉS INCONTOURNABLES DANS LA TRANSITION CLIMATIQUE

Le Président de la République s’est aussi engagé pour faire converger l’agenda de la COP climatique avec celui de la COP biodiversité, la protection des puits naturels de carbone comme les forêts et l’océan étant une priorité majeure pour tenir les cibles de l’Accord de Paris. 

La France a été moteur de la mobilisation internationale en faveur de la préservation de la biodiversité, ayant accueilli en 2021 les deux principales échéances sur le sujet : le One Planet Summit biodiversité en janvier à Paris, et le Congrès mondial de la Nature en septembre à Marseille. Cette action en faveur de la biodiversité est essentielle pour lutter contre le dérèglement climatique, tant la nature offre des solutions indispensables à la transition écologique.

Lors du sommet du G7 à Biarritz à l’été 2019, la France s’est engagée sur la protection des forêts tropicales en débloquant une aide d’urgence décisive pour mettre fin aux incendies ravageant l’Amazonie. En 2023, la France a tenu le One Forest Summit, et a lancé un mouvement international de soutien aux pays forestiers qui souhaitent protéger leurs réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité, à travers des partenariats forestiers « sur mesure », permettant de mobiliser davantage de financements publics et privés. Sur son sol, dans une logique de cohérence, la France lutte contre la déforestation importée. Dès 2030, et comme le stipule notre Stratégie nationale (SNDI), notre pays n’importera plus de produits ayant induit de la déforestation dans d’autres États. Dans le cadre de sa présidence de l’Union Européenne, la France se mobilisera pour qu’un tel engagement puisse être pris au niveau européen. 

La France s’engage aussi dans la protection de l’Océan. L’océan est à la fois la principale source de décarbonation de notre planète et l’un des espaces qui subit le plus sévèrement les effets de réchauffement climatique. La France, qui possède la deuxième plus grande aire marine du monde avec 10 millions de km², est donc fortement concernée par le problème, mais se donne aussi des moyens d’y répondre. 

Le sommet One Ocean de Brest en 2022 a permis de lancer de nombreuses coalitions d’action, dont une coalition de haute ambition sur la protection de 30% des mers et des terres, qui a donné lieu à un accord international sous l’égide de la convention sur la diversité biologique. Lors de la COP27, le Président de la République a également annoncé sa position en faveur d’une interdiction de toute exploitation des grands fonds marins, qui pourrait provoquer des dégâts irréversibles sur la biodiversité marine. La France a ainsi été la première puissance maritime de taille à rejoindre la coalition des Etats en faveurs d’un moratoire sur toute exploitation, fin 2022. 

Le Président de la République a annoncé lors des assises de la mer en novembre 2023 une enveloppe de 800 millions d’euros pour décarboner le secteur maritime français grâce à la recherche.

La France accueillera par ailleurs en juin 2025 la 3ème conférence des Nations unies sur l’Océan, avec l’objectif de consolider une gouvernance mondiale de l’Océan, intégrant les enjeux scientifiques, de protection de la haute mer, de lutte contre la pollution plastique, la pêche illicite, la protection des fonds marins, et l’investissement dans les nouvelles frontières de l’économie bleue. Dans cette perspective, le Président a souhaité une sensibilisation et une mobilisation large autour du sujet, grâce à une année de la mer, s’étendant de l’été 2024 à l’été 2025. En valorisant les fruits de la pêche française dans les cantines, avec des Journées du Patrimoine dédiés au patrimoine maritime, et une Fête de la science qui prendra l’angle de la mer, la population française sera ainsi sensibilisée à l’incroyable richesse marine de nos océans, mais aussi leur grande fragilité. 

Enfin, la France s’est aussi engagée sur la protection des glaciers, en organisant en 2023 un sommet One Planet sur les pôles et les glaciers.

4 - FAIRE PROGRESSER LA FINANCE VERTE : DEFENDRE L’IDEE D’UN TAUX VERT

Les États ne sont pas les seuls concernés par les risques liés au réchauffement climatique. L’Accord de Paris a très justement identifié le besoin d’inclure d’autres types d’acteurs, à commencer par les acteurs financiers. Les One Planet Summit répondent à ce besoin.

La mobilisation des investisseurs progresse, à l’image des travaux de la coalition des fonds souverains One Planet, qui regroupe des fonds souverains, gestionnaires d’actifs, et sociétés d’investissement privées, représentants 37 000 milliards de dollars. Ils se sont notamment engagés à mettre en œuvre la méthodologie TCFD (Task force for Climate-related Financial Disclosure) pour une meilleure prise en compte de l’impact et des risques climatiques de toute décision d’investissement.

Le Président de la République a appelé lors de la COP28 de Dubaï à la création d’un taux vert permettant de favoriser des investissements positifs pour le climat vis-à-vis d’investissement dans des projets très polluants. Un premier chantier d’envergure a été lancé dans le cadre de l’OCDE, visant à défavoriser tout financement privé en faveur de nouvelles capacités de charbon, dans le cadre de l’initiative « Coal Transition Accelerator ».

Dans une même approche de convergence normative des acteurs de l’économie mondiale, le groupe de travail des banques centrales et des régulateurs (NGFS) contribue à une prise de conscience du risque systémique que constitue le changement climatique, et de l’enjeu du verdissement des actifs des banques centrales.

5 - UNE VISION GLOBALE DES ENJEUX DE SANTÉ HUMAINE, ANIMALE ET ENVIRONNEMENTALE : LE HAUT CONSEIL « UNE SEULE SANTÉ »

La France fut pionnière dans la prise en compte des liens qui existent entre santé humaine, animale et environnementale, aujourd’hui mis en évidence par la crise de la COVID-19.

D’ici 2025, nous aurons réduit de moitié l’usage de produits phytosanitaires dans nos cultures, dans un souci de préservation de nos sols et de notre biodiversité, et de protection de notre santé.

Pour favoriser la prise de conscience collective de ces interactions entre santés humaine, animale et environnementale, et notre capacité à y répondre, le Haut conseil « Une seule santé » proposé par la France fut officiellement créé le 12 novembre 2020 lors du Forum de Paris sur la Paix. Réunissant des experts issus des principales organisations intergouvernementales, ce conseil permettra de rassembler, diffuser et rendre plus visibles des informations fiables, fondées sur la science, à destination des dirigeants politiques et du grand public.

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