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Taxi Driver

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Taxi Driver
Description de l'image Taxi Driver.png.
Titre québécois Chauffeur de taxi
Réalisation Martin Scorsese
Scénario Paul Schrader
Musique Bernard Herrmann
Acteurs principaux
Sociétés de production Columbia Pictures
Bill/Phillips
Italo/Judeo Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame psychologique , néo-noir
Durée 113 minutes
Sortie 1976

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Taxi Driver, ou Chauffeur de taxi au Québec, est un film américain réalisé par Martin Scorsese et sorti en 1976. Écrit par Paul Schrader, il met en vedette Robert De Niro, Jodie Foster, Harvey Keitel et Cybill Shepherd.

Le film est régulièrement cité par les critiques, les réalisateurs et les cinéphiles comme l'un des plus grands films de tous les temps. Il remporte la Palme d'or du festival de Cannes 1976 et a été nommé pour quatre Oscars, dont celui du meilleur film.

En 1994, Taxi Driver est sélectionné pour être conservé par le National Film Registry de la bibliothèque du Congrès américain, pour son « importance culturelle, historique ou esthétique »[1].

En , Travis Bickle est sélectionné par l'American Film Institute en tant que 30e méchant le plus emblématique du cinéma américain dans le classement AFI's 100 Years... 100 Heroes and Villains.

Un taxi de New York, de marque Checker, semblable à celui du film.

Travis Bickle, jeune homme du Midwest et ancien marine, est chauffeur de taxi de nuit à New York. Insomniaque et solitaire, il rencontre un jour Betsy, une assistante du sénateur Charles Palantine, candidat à la présidentielle. Après un premier rendez-vous pour un café, elle repousse ce chauffeur de taxi après qu'il l'a emmenée voir un film pornographique. Renvoyé à sa solitude et confronté à la violence et à la perversion de la nuit new-yorkaise, il achète des armes au marché noir et s'entraîne à les manier.

Alors qu'il parcourt les rayons d'une supérette qu'il a l'habitude de fréquenter, le caissier se fait braquer par un jeune Afro-Américain. Il intervient en tirant sur le malfaiteur qu'il blesse. Il explique au caissier qu'il n'a pas de permis de port d'arme, le caissier lui demande alors de partir et achève le jeune homme à coups de barre de fer.

Travis se met ensuite en tête de sauver Iris, une prostituée mineure de douze ans qui a fui son foyer familial et qu'il aperçoit régulièrement dans la rue. Elle refuse son aide mais sympathise avec lui. Un soir, après avoir vainement tenté d'abattre Palantine, il se rend dans la rue où Iris se prostitue, tire sur son proxénète, « Sport » Matthew, puis sur le tenancier de l'hôtel de passe, et enfin sur le mafieux Anthony Sciloso qui était dans la chambre avec Iris[réf. nécessaire]. Il reçoit une balle dans la carotide et au bras droit, mais survit.

Travis reçoit une lettre des parents d'Iris, qui le remercient d'avoir aidé leur fille à réintégrer le foyer familial. Devenu un héros, mais surtout ayant pu se rendre utile, et donc ayant trouvé un sens à son existence, Travis reprend sa vie de chauffeur de taxi plus sereinement. Il retourne à son travail et rencontre de nouveau Betsy comme cliente de son taxi. Elle lui parle de sa nouvelle célébrité, mais Travis se défend d'être un héros et la dépose gratuitement. Il la regarde dans son rétroviseur alors qu'il part chercher un nouveau client.

Fiche technique

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Distribution

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Sources : version française (VF) sur Allodoublage[7]

Genèse du film

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C'est tout d'abord Robert Mulligan, réalisateur de Du silence et des ombres, qui est pressenti à la réalisation, ainsi que Jeff Bridges pour le rôle de Travis Bickle. Brian De Palma est également intéressé par la réalisation de ce film, mais le scénariste Paul Schrader insiste pour que Martin Scorsese et Robert De Niro se retrouvent derrière et devant la caméra[8].

Paul Schrader aurait écrit le scénario de Taxi Driver en cinq jours[réf. nécessaire]. L'histoire serait en partie autobiographique. Vivant à Los Angeles, il avait été rejeté par sa petite amie. Pendant des semaines, il a fréquenté des cinémas pornos et développé une obsession morbide pour les armes à feu[réf. nécessaire]. À la sortie du film en 1976, New York est une des villes au taux de criminalité le plus élevé au monde.

Choix des interprètes

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Lorsque l'un des producteurs, Tony Bill, envisage de produire le film, il envoie le script à Al Pacino dans l'espoir qu'il acceptera le rôle principal, mais ce dernier refuse la proposition qui lui est faite.

Jodie Foster n'est pas le premier choix pour jouer Iris. Scorsese a d'abord considéré Melanie Griffith, Linda Blair, Bo Derek et Carrie Fisher pour le rôle. Une nouvelle auditionnée, Mariel Hemingway, est pressentie, mais elle abandonne à la suite des pressions de sa famille. Après que d'autres actrices ont abandonné les auditions, c'est Jodie Foster, une enfant actrice, qui est finalement retenue.

L'acteur Rock Hudson devait jouer le rôle du sénateur Charles Palantine, mais refusa à cause de son engagement sur la série McMillan.

Martin Scorsese apparaît dans le film, une première fois furtivement, lors d'un plan panoramique, puis une seconde fois comme client de Travis Bickle[9].

On peut voir aussi apparaître la compagne de Robert De Niro, Diahnne Abbott, comme ouvreuse d'un cinéma porno. De même pour Catherine Scorsese (en), mère du réalisateur, qui apparaît sur la photo, découpée dans un journal, des parents d'Iris[9].

La production aurait préféré Farrah Fawcett dans le rôle de Betsy.

Le tournage a lieu de juin à . Afin d'alléger le budget du film, le réalisateur et Robert De Niro acceptent de diminuer leur salaire. Celui de l'acteur descend à 35 000 dollars, alors qu'on lui proposait cinq fois plus pour jouer dans le film Un pont trop loin réalisé par Richard Attenborough[8].

C'est De Niro qui a improvisé la séquence avec la fameuse réplique « You talkin' to me? ».

À l'époque du tournage du film, la scène de la tuerie était considérée comme excessivement forte. Afin d'obtenir un classement acceptable du film par la censure, Scorsese atténue les couleurs dans cette scène, pour rendre le sang moins visible.

Avant le tournage, De Niro a travaillé douze heures par jour dans un taxi afin de se préparer pour son rôle. Il a aussi étudié la maladie mentale. Sa crête iroquoise n'est pas réelle car il lui restait des scènes à jouer avec ses cheveux. Le maquilleur Dick Smith lui a collé un capuchon sur la tête.

La scène où Jodie Foster et Harvey Keitel dansent dans l'appartement est improvisée et n’apparaît pas dans le script. Âgée seulement de 12 ans (puisqu'elle est née en et que le tournage a eu lieu de juin à ), Jodie Foster ne put faire certaines scènes explicites. C'est sa sœur de 21 ans, Connie, qui la doubla.

Lorsque Travis regarde la télévision et la laisse tomber en la poussant doucement du bout du pied, c'est une scène des Feux de l'amour qui est diffusée. Il s'agit d'une conversation entre Brock Reynolds et Jill Foster à propos de l'amour que Brock porte à Jill et de l'amour de celle-ci pour le beau-père de Brock.

La jeune femme avec qui Jodie Foster a préparé son rôle apparaît dans le film comme son amie dans la rue.

Lieux de tournage

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Le restaurant où les chauffeurs de taxi se réunissent était un véritable restaurant où les cabbies se donnaient rendez-vous. Appelé Belmore Cafeteria, il était situé au coin de la 28e rue et de South Park Avenue. Il a été démoli depuis.

La maison où habite Iris est le 226 dans la 13e rue à Manhattan. Les quartiers de Times Square, Broadway, Central Park ou Columbus Circle ont également été des lieux de tournage du film[10].

Bande originale

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Taxi Driver
Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de Bernard Herrmann
Sortie 1976 (LP)
(CD)
Enregistré décembre 1975
Durée 61:33
Genre musique de film
Producteur Michael Phillips, Neely Plumb
Label Arista Records
Critique

Le compositeur Bernard Herrmann, compositeur réputé pour son travail avec Alfred Hitchcock, est mort avant la sortie du film. Celui-ci lui est dédié. La plupart des musiques semblent relativement longues, en fait c'est la même chanson reprise au même endroit qui revient de manière régulière dans beaucoup de scènes du film.

Liste des titres
  1. Main Title
  2. Thank God for the Rain
  3. Cleaning the Cab
  4. I Still Can't Sleep/They Cannot Touch Her (Betsy's Theme)
  5. Phone Call/I Realise how much She is Like the Others/A Strange Customer/Watching Palantine on TV/You're Gonna Die in Hell/Betsy's Theme/Hitting the Girl
  6. The .44 Magnum is a Monster
  7. Getting into Shape/Listen you Screwheads/Gun Play/Dear Father & Mother/The Card/Soap Opera
  8. Sport and Iris
  9. The $20 Bill/Target Practice
  10. Assassination Attempt/After the Carnage
  11. A Reluctant Hero/Betsy/End Credits
  12. Diary of a Taxi Driver
  13. God's Lonely Man
  14. Theme from Taxi Driver
  15. I Work the Whole City
  16. Betsy in a White Dress
  17. The Days do not End
  18. Theme from Taxi Driver (reprise)

Taxi Driver fut un succès commercial et gagna la Palme d'or au Festival de Cannes 1976. Il fut nommé pour quatre Oscars, y compris pour celui du meilleur film et du meilleur acteur (De Niro). En 1994, le film est sélectionné pour le National Film Registry par le National Film Preservation Board pour la conservation à la bibliothèque du Congrès aux États-Unis[1]. Le Time le sélectionne comme un des 100 meilleurs films de tous les temps[12]. Il obtient 89 % de critiques positives sur Rotten Tomatoes pour 159 critiques[13] et une note de 4,8/5 sur Allociné pour 8 critiques presses recensées[14].

Tourné avec un budget de 1,3 million de dollars, Taxi Driver est un succès financier rapportant 28 262 574 $ aux États-Unis[15], faisant de ce dernier le 17e film le plus rentable de l'année 1976. En France, il totalise 2 701 755 entrées[4].

Distinctions

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  • Taxi Driver est l'un des premiers films à mentionner les conséquences psychologiques de la guerre du Viêt Nam sur les soldats qui y ont combattu[17]. Il est connu pour avoir inspiré John Hinckley Jr. dans sa tentative d'assassinat de Ronald Reagan en 1981, et sera même projeté au jury comme pièce à conviction durant son procès[18].

Postérité

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La scène où Travis se regarde dans le miroir, l'arme à la main, en disant : « C'est à moi que tu parles ? » (« You talkin' to me? ») est devenue une des répliques culte les plus célèbres du cinéma américain. Depuis, elle a été reprise dans de nombreux films, tels que Le Roi lion, Retour vers le futur 3, La Haine, mais aussi dans des séries comme Nerdz.

Au début et la fin de la chanson The Badge (reprise du groupe Poison Idea) par le groupe de metal Pantera, on peut entendre le cri de « Sport » Matthew quand il se fait tirer dessus ainsi que les bruits d'éclats de verre et ceux du « gérant du couloir » en train de crier sur Travis après s’être fait tirer dessus.

Notes et références

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  1. Martin Scorsese apparaît également deux fois en tant que figurant : lors de la première apparition de Betsy, il la suit des yeux quand elle passe devant lui, assis sur un muret ; il apparaît aussi comme passant alors qu'il marche devant le bureau de la campagne électorale où Betsy travaille.

Références

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  1. a b et c Voir sur loc.gov.
  2. a et b «  » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  3. (en) Ben Sherlock, Taxi Driver & 9 Other Neo-Noir Masterpieces, 29 janvier 2021, Screen Rant.
  4. a et b Secrets de tournage, les dessous des films cultes américains par la rédaction d'Allociné p. 181 - Absolum - 2006 - (ISBN 2916186069)
  5. Affiche française du film (consulté le 24 septembre 2020).
  6. « Visas et Classification », sur CNC (consulté le ).
  7. « Fiche du doublage français du film » sur Allodoublage, consulté le 27 novembre 2014.
  8. a et b Secrets de tournage, les dessous des films cultes américains par la rédaction d'Allociné p. 182, 2006 (ISBN 2916186069).
  9. a et b Secrets de tournage, les dessous des films cultes américains par la rédaction d'Allociné p. 183, 2006 (ISBN 2916186069).
  10. Voir sur frenchdistrict.com.
  11. (en) « Bernard Herrmann - Taxi Driver (Original Soundtrack) », sur AllMusic (consulté le ).
  12. « Secrets Behind the ALL-TIME 100 Movies List », sur TIME.com (consulté le ).
  13. (en) « Taxi Driver | Rotten Tomatoes » (consulté le )
  14. Taxi Driver: Les critiques presse, AlloCine, consulté le
  15. « Taxi Driver », sur boxofficemojo.com
  16. (en) Distinctions - Internet Movie Database.
  17. Jacques Portes, Les Américains et la guerre du Vietnam, Bruxelles/Paris, Éditions Complexe, coll. « Questions au XXe siècle » (no 56), , 358 p. (ISBN 2-87027-471-8 et 9782870274712, lire en ligne), p. 311.
  18. « Taxi Driver : une scène de film culte décryptée », sur L'Express, .

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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