Aller au contenu

Roy Brown

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Roy Brown
Description de l'image Roy brown.jpg.
Informations générales
Naissance
La Nouvelle-Orléans
Décès (à 55 ans)
Los Angeles
Activité principale Chanteur
Genre musical Rhythm and blues
Instruments Piano
Années actives 1947 - Années 60
Labels De Luxe, King

Roy Brown est un chanteur et pianiste de rhythm and blues américain. Il est né le à La Nouvelle-Orléans[1] et est mort le à Los Angeles[2].

Il est notamment l'auteur d'un des classiques du rock 'n' roll, Good Rockin' Tonight, repris par Elvis Presley[3].

Roy James Brown grandit à La Nouvelle-Orléans (Louisiane). Enfant, il chante à l'église. Il s'installe à Los Angeles en 1942, après la mort de sa mère. Après une carrière avortée de boxeur professionnel, il remporte des compétitions de chant amateur[1]. Il décide alors de retourner dans sa ville natale pour tenter sa chance dans les cabarets, où il chante à la manière de Bing Crosby ou Frank Sinatra[4]. Mais, comme il est noir, il n'arrive pas à se faire accepter dans ce style : il lui faut chanter du blues[4]. Il le fait mais avec la sophistication des crooners et le sens mélodique du gospel : on appellera ce style le « jump blues

Il enregistre pour les disques De Luxe en 1947 son classique Good Rockin' Tonight[5]. Il atteint le Top-20 des charts R&B. « Shouter » Wynonie Harris, à qui Brown avait l'année précédente offert sa chanson et que celui-ci avait d'abord refusée, enregistre Good Rockin' Tonight pour les disques King, et atteindra la 1re position du classement R&B[6].

Roy Brown voit sa carrière culminer en 1950, notamment avec le titre Hard Luck Blues, n°1 R&B[5] qui sera bientôt calqué par les compositeurs d'Elvis Presley : ils en feront Heartbreak Hotel avec de nouvelles paroles. Après quoi le déclin est rapide malgré un grand talent de compositeur, plein d'ironie et de délicatesse. À l'opposé de ses amis Big Joe Turner ou Fats Domino, eux aussi issus du blues, il ne négocie pas le virage du rock 'n' roll et disparaît vite de la circulation. En 1970 il fait une apparition remarquée au Monterey Jazz Festival avec Johnny Otis[7], hélas sans lendemain.

Il meurt d'une crise cardiaque en 1981[2], l'année où il est introduit au Hall of Fame de la Blues Foundation.

La version d'Elvis Presley de Good Rockin' Tonight est devenue un classique du rock 'n' roll repris par beaucoup d'autres artistes depuis. Le titre de Roy Brown Rockin' At Midnight fut repris par Robert Plant en 1984. Beautician Blues fut repris par B. B. King et Love Don't Love Nobody par James Brown[8].

Discographie sélective

[modifier | modifier le code]
  •  : Good Rockin' Tonight / Lolly Pop Mama (DeLuxe)
  •  : Roy Brown's Boogie / Please Don't Go (DeLuxe)
  •  : Rockin' At Midnight / Judgment Day Blues (DeLuxe)
  •  : Hard Luck Blues / New Rebecca (DeLuxe)
  •  : Train Time Blues / Big Town (DeLuxe)
  •  : Travelin' Man / Hurry Hurry Back Baby (King)
  •  : Trouble At Midnight / Bootleggin' Baby (King)

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Tosches 2000, p. 98.
  2. a et b Tosches 2000, p. 101.
  3. Tosches 2000, p. 97.
  4. a et b (en) Gérard Herzhaft, Encyclopedia of the Blues, Fayetteville, Arkansas, University of Arkansas Press, , 513 p. (ISBN 1-55728-252-8, lire en ligne), p. 44
  5. a et b Tosches 2000, p. 99.
  6. Nick Tosches (trad. de l'anglais par Julia Dorner), Country : Les racines tordues du rock'n roll [« Country : The twisted roots of rock'n'roll »], Paris, Allia, (1re éd. 2000), 284 p. (ISBN 2-84485-030-8, lire en ligne), p. 45
  7. Tosches 2000, p. 100.
  8. (en) Bob Eagle et Eric S. LeBlanc, Blues : A Regional Experience, Santa Barbara, Californie, Praeger, , 595 p. (ISBN 978-0-313-34423-7, lire en ligne), p. 381

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]