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Johnny Thunders

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Johnny Thunders
Description de cette image, également commentée ci-après
Johnny Thunders en 1980
Informations générales
Nom de naissance John Anthony Genzale Jr
Naissance
États-Unis - New York
Décès (à 38 ans)
États-Unis - La Nouvelle-Orléans
Activité principale guitariste, chanteur, compositeur
Genre musical Rock 'n' roll, glam rock, punk rock
Instruments guitare électrique, basse
Années actives 1971 - 1991

John Anthony Genzale Jr, né le à New York et mort le à La Nouvelle-Orléans, plus connu sous le nom de Johnny Thunders, est un guitariste et chanteur de rock américain. Il a été le guitariste soliste du groupe The New York Dolls de 1972 à 1975. Il a ensuite fondé le groupe The Heartbreakers avant de s'engager dans une carrière solo.

John Genzale est né et a grandi dans le Queens à New York. Il commence à jouer de la musique à la Quintano School for Young Professionals, dans un groupe nommé Johnny and the Jaywalkers, sous le nom de Johnny Volume.

En 1968, il fréquente le Fillmore East les weekends et, quelques années plus tard, le Nobody's, un bar dans Bleecker Street. Il décroche un emploi de vendeur dans un magasin de cuirs, Da Nazz leather shop, dans cette même rue. C'est là qu'il rencontre deux des futurs membres des New York Dolls, Arthur Kane et Billy Murcia. Il rejoint leur groupe, Actress, qui deviendra The New York Dolls lorsque David Johansen et Sylvain Sylvain arriveront, en 1971. C'est à ce moment que John Genzale adopte le nom de scène de Johnny Thunders. En 1975, il quitte les New York Dolls en compagnie du batteur Jerry Nolan pour fonder le groupe The Heartbreakers avec Richard Hell, ancien bassiste de Television. Richard Hell ne reste que peu de temps (il n'est même pas resté le temps d'un album) pour cause d'incompatibilité d'humeur avec Johnny Thunders ; il forma The Voidoids peu de temps après. À partir de 1978, Johnny Thunders entame une carrière solo avec un premier album So Alone. Les Heartbreakers se reforment périodiquement pour des tournées et sortent un dernier album en 1984. À partir de 1983, Johnny Thunders réside souvent à Paris, où il enregistre quelques disques pour le label New Rose et se produit régulièrement au Gibus avec Marco Le Gaucher (M. Sicard) à la basse de chez New Rose et Henri Paul Tortosa à la guitare pour tous les concerts européens sauf Madrid ou Bill Rath revient pour un unique concert jusqu'à la disparition brutale de Johnny Thunders .

Johnny Thunders meurt le dans sa chambre d'hôtel du quartier français de La Nouvelle-Orléans. La veille, Johnny venait de récupérer un gros paquet d'argent d'un contrat finalisé avec une maison de disques japonaise. Le soir même, il fête ça avec ses voisins de chambre (deux hommes et une femme) qu'il rencontre au bar de l'hôtel. Le lendemain, son corps est découvert sans vie au milieu d'un fatras indescriptible, mais sans trace de son argent, ni de sa provision de méthadone (Thunders suivait une cure de désintoxication). L'enquête et l'autopsie du corps sont bâclées et la police locale conclut à une mort par overdose[1].

Nécrologie de Johnny Thunders dans « Libération » le 1991.

Addiction ou création ?

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Bien que Johnny Thunders soit connu pour son addiction à l'héroïne, son apport reste naturellement musical. Un son de guitare particulier, une technique dérivée de Chuck Berry, aussi bien que de Link Wray, un répertoire axé sur un rock n'roll primitif mais qui sonne étonnamment nouveau, des compositions homogènes alimentées par les rues de New York — on retrouve des harmonies communes aussi bien à Willy DeVille qu'à Bruce Springsteen, dans un rendu sonore très différent — font de Johnny Thunders un personnage phare dans le rock n'roll, marquant le début d'une étape nouvelle. Les Punks anglais s'y reconnaîtront, d'abord à travers les New York Dolls, puis les Heartbreakers (ne pas confondre avec les Heartbreakers de Tom Petty). Enfin, on retiendra la voix parfois incertaine, toujours émotionnellement chargée qui rappelle la profonde sensibilité de Johnny Thunders.

Sa fin mystérieuse alimentera la saga du défoncé notoire, alors qu'il était désintoxiqué et suivait un programme méthadone depuis 1987. Willie DeVille, qui occupait une chambre du même hôtel de La Nouvelle-Orléans la nuit de sa mort, en atteste et penche pour la thèse de l'assassinat. La police de Crescent City ne crut pas bon de poursuivre l'enquête, considérant qu'il était un drogué notoire, mort dans les circonstances habituelles de cette société.

Sa réputation, pour les amateurs de rock n'roll, restera celle d'un créateur, un de ceux qui permettent au genre de perdurer.

Un portrait de Johnny Thunders figure dans le recueil Poussières d'anges de la romancière Ann Scott sous le titre Retour à Pigalle.

Les Guns N'Roses lui ont rendu un hommage au travers de la chanson So fine (Use Your Illusion II), ainsi que d'une reprise, You Can't Put Your Arms Around A Memory (The Spaghetti Incident?), bien que le guitariste solo, Slash, déteste Johnny Thunders[2]. C'est le bassiste de Guns N'Roses, Duff McKagan, qui en est fan[3] et qui assure le chant principal sur les morceaux en question. Adam Bomb rend hommage à son ami au travers de la chanson Johnny in The Sky sur son album (Grave New World), 1993.

Filmographie

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Le film portrait de Lech Kowalski : Born To Lose : The Last Rock and Roll Movie. En 2014, Johnny Thunders fut l'objet d'un nouveau documentaire réalisé par Danny Garcia pour Chip Baker films, Looking for Johnny - The legend of Johnny Thunders, retraçant la carrière de ce dernier de ses débuts dans les années 70 jusqu'à sa mort mystérieuse survenue en 1991.

Il a également joué son propre rôle dans le film Mona et moi de Patrick Grandperret (France, 1989 Synopsis et bande annonce) dont la bande originale est issue de son propre album Copy Cats sorti en 1988.

Discographie

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  • L.A.M.F. (1977)
  • Heartbreaker Live At Max's (1979)
  • DTK LAMF live at the speakeasy (1977)
  • Live at the Lyceum (1984)

Johnny Thunders

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  • So Alone (1978, Real)
  • Diary of a lover(1982,PVC)
  • In Cold Blood (1983, New Rose)
  • Hurt Me (1984, New Rose)
  • Que Sera, Sera (1987, Jungle)
  • Copy Cats (1988, Jungle) avec Patti Palladin
  • Add water and stir (1994) live à Osaka
  • In the Flesh (2000) live in Los Angeles 1987

Notes et références

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Bibliographie

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  • La France et Johnny Thunders, de Thierry Saltet, Julie Éditions 2018 (ISBN 978-2-9529186-4-0)
  • Legs McNeil et Gillian McCain (trad. Héloïse Esquié), Please Kill Me : L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs, Allia, 2006, 625 p., broché (ISBN 2844852084)
  • Philippe Marcadé, Au-delà de l'avenue D (New-York City : 1972-1982), 2009

Liens externes

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