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Crazy Horse (cabaret)

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Crazy Horse
Description de cette image, également commentée ci-après
La façade du cabaret.
Type Cabaret
Lieu 12, avenue George-V
8e arrondissement de Paris
Coordonnées 48° 51′ 57″ nord, 2° 18′ 06″ est
Inauguration 19 mai 1951
Anciens noms Crazy Horse Saloon
Site web www.lecrazyhorseparis.com

Carte

Le Crazy Horse, anciennement appelé Crazy Horse Saloon, est un cabaret parisien du quartier des Champs-Élysées situé 12, avenue George-V, créé en 1951 par Alain Bernardin. Le nom « Crazy Horse » est celui, traduit en anglais et ainsi passé à la postérité, du chef sioux Thašunka Witko, la décoration du cabaret à son ouverture étant censée être de style western, avec sa salle pastichant un saloon des années 1870[1].

Le spectacle présenté actuellement sur scène à Paris est Totally Crazy !.

La salle de spectacle.

Alain Bernardin ouvre le Crazy Horse Saloon, sur la rive droite parisienne, le , sur l'idée du strip-tease à l'américaine mêlant l'érotisme à une esthétique très sophistiquée[2].

Installé au rez-de-chaussée et dans d'anciennes caves réunies d'un immeuble bourgeois haussmannien, le cabaret est situé au 12, avenue George-V dans le 8e arrondissement de Paris, sur l'un des côtés du Triangle d'or et à deux pas de la Seine. Les tableaux des spectacles du Crazy Horse sont entrecoupés de numéros traditionnels de cabaret (Charles Aznavour y fait ainsi ses premières apparitions[3]), des variétés comme des magiciens, des ventriloques, etc.

Alain Bernardin décide de donner un nom de scène à chaque danseuse. Nombre d'entre elles acquièrent dans ce lieu une certaine notoriété, en particulier des solistes comme Lova Moor (qu'il épouse), Rosa Fumetto, Polly Underground ou Diva Terminus, ou bien encore la coco-girl Fenella Masse Mathews, plus connue au Crazy Horse sous le nom de Fifi Standby, danseuse qu'il aura à l'époque débauchée du Moulin Rouge.

Le mythe Crazy se développe avec les danseuses aux faux cils, talons aiguilles vertigineux, cache-tétons, rouges à lèvres sang et perruques au carré avec la frange typique[4].

Après la mort du fondateur, en 1994, ses trois enfants, Didier, Sophie et Pascal, héritent du Crazy Horse et le dirigent jusqu'en , où il est racheté par un groupe emmené par l'homme d'affaires belge Philippe Lhomme, qui, depuis lors, en préside la société d'exploitation, ayant confié la direction générale à Andrée Deissenberg[5]. Désormais, périodiquement, les cabarets de Paris ou de Las Vegas ouvrent leur spectacle à des guest-stars, des « femmes d'exception dans un lieu d'exception ». Dita von Teese a été la première (2006, 2008), suivie par Arielle Dombasle (2007), Pamela Anderson (2008), Clotilde Courau (2010), Noémie Lenoir (2013), Conchita Wurst (2014) ou encore Lisa du groupe BLACKPINK[6] (2023). Pendant quelques jours ou quelques semaines, ces guest-stars ont été les pivots du spectacle du Crazy Horse où elles apparaissaient dans trois ou quatre tableaux.

En novembre 2013, le cabaret parisien et la maison Aubade s'associent pour créer une ligne de lingerie exclusive « My Crazy Collection »[7].

Inauguré le 21 septembre 2009, le spectacle Désirs, créé par Philippe Decouflé et Ali Mahdavi, est présenté à Paris. La mélodie du tableau final a été composée par Philippe Katerine. L'affiche du spectacle est de Hilton McConnico.

Du 5 mars au 31 mai 2012, le chausseur Christian Louboutin participe à la mise en scène de plusieurs tableaux[8],[9].

Du 15 au 30 mars 2016, Dita von Teese revient sur la scène du Crazy Horse avec le Dita's Crazy Show[10]. Le cabaret donne carte blanche à Dita Von Teese qui compose son Crazy Show idéal à partir de ses tableaux préférés du répertoire de la Maison de l’avenue George-V. De grands noms s’associent au projet : Ali Mahdavi, Christian Louboutin, Zuhair Muhair, Alexis Mabille, la maison Ralph & Russo, Sébastien Tellier.

Du 5 octobre 2016 au 5 avril 2017, le Crazy Horse ouvre ses portes à la première « Créatrice Invitée » de son histoire : Chantal Thomass pour le spectacle Dessous Dessus[11].

À partir d'avril 2017, le Crazy Horse présente son nouveau show Totally Crazy ! actuellement sur scène. Sous la direction artistique d’Andrée Deissenberg et mis en scène par Stéphane Jarny (« The Voice », « Saturday Night Fever », « Dessous Dessus » ), Totally Crazy réunit en un seul show les créations les plus emblématiques du cabaret parisien. Totally Crazy intègre une sélection de tableaux signés Philippe Decouflé, Christian Louboutin, Chantal Thomass, Dita Von Teese & Ali Mahdavi, ils innovent en même temps dans ce nouveau show et pour la première fois dans l'histoire de ce cabaret mythique, en incluant au spectacle les "Crazy-Entertainers" (Maître de Cérémonie). C'est le duo belge Burlesque-Glamour formé par "Le Gentleman-Crooner" George Bangable et sa "Diva-boudoir" Lolly Wish qui sont choisis, pour accueillir et accompagner en chanson et "teasing" le public dès son arrivée, créant ainsi une atmosphère unique et chaleureuse qui sera le fil rouge et donnera à "Totally Crazy" un show en continu sans aucune interruption.

Les danseuses actuelles sont recrutées selon les critères suivants : excellente danseuse, taille entre 1,66 m et 1,72 m, ventre plat, belle cambrure et poitrine haute et ferme. Elles se produisent cinq à six soirs par semaine, avec deux représentations par soirée (voire trois certains soirs), touchant un salaire net mensuel que certaines sources estiment à 2 000 euros[12]. La direction de l'établissement a toujours démenti ce montant.

Accessibilité

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Le Crazy Horse est accessible par le métro :

Culture populaire

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Le cabaret est apparu dans les films Crazy Horse de Paris d'Alain Bernardin en 1977 et Les Anges gardiens[13] de Jean-Marie Poiré en 1995. Les danseuses du Crazy Horse sont considérées comme « les femmes les plus sexys au monde ». Le cabaret est aussi mentionné dans la chanson Girls, Girls, Girls de Mötley Crüe.

L'artiste Antoine Kruk, qui a signé de nombreux costumes pour la revue « Forever Crazy » et « Désirs », a consacré au Crazy Horse un livre hommage en cent illustrations intitulé « Crazy par Antoine Kruk » aux Editions Eyrolles.

Autres établissements portant le nom de Crazy Horse

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Entre 2001 et 2012, pour son cinquantième anniversaire, un cabaret semblable a été également ouvert à Las Vegas (États-Unis), au MGM Grand. Un spectacle inspiré de celui de Paris y était présenté. Un troisième Crazy Horse permanent de 450 places sur le Clarke Quay de Singapour, avec bar, restaurant et boutique, inauguré le 1er décembre 2005 a fermé le 31 janvier 2007, les objectifs de fréquentation n'ayant pas été atteints. Outre le spectacle du cabaret parisien, un deuxième spectacle, intitulé Forever Crazy fait l'objet d'une tournée internationale (Genève, Madrid, Londres, Vienne, Montréal, Moscou…).

D'autres établissements de divertissement ou de spectacle portant le nom de Crazy Horse, et qui peuvent n'avoir qu'une ressemblance très lointaine avec l'original de Paris existent ou ont existé à travers le monde. Seul ceux disparus de Singapour et du MGM Grand de Las Vegas et la tournée, déjà cités, peuvent se prévaloir du Crazy Horse parisien. Ce qui n'est pas le cas de ceux qui suivent.

Notes et références

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  1. (en) Stephen L. Downes, Paris on a Plate, Murdoch Books Pty Ltd, , p. 167
  2. Marielle Cro et Marina Defosse, Le Crazy horse vu par ses filles, Éditions 1, , p. 7.
  3. Aurélia Hermange et Diana Bearud, Le Petit Livre de Paris coquin, First Editions, , p. 79.
  4. DÉSIRS, LE NOUVEAU SHOW DU CRAZY HORSE
  5. Véronique Willemin, Les Secrets de la nuit : Enquête sur 50 ans de liaisons dangereuses, Éditions Flammarion, , p. 257.
  6. « LISA - Crazy Horse Paris » (consulté le )
  7. CRAZY BY AUBADE : « MY CRAZY COLLECTION »
  8. Sophie De Santis, « Louboutin met le Feu au Crazy Horse » Le Figaro, 9 janvier 2012
  9. Mathilde Laurelli, « Christian Louboutin revisite le Crazy Horse » L'Express Styles, 18 janvier 2012
  10. « VIDEO. Dita Von Teese revient au Crazy Horse », leparisien.fr,‎ 2016-03-17cet04:09:33+01:00 (lire en ligne, consulté le ).
  11. Nora Sahli, « PHOTOS – Chantal Thomass met le Crazy Horse sans dessus dessous », Gala.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Magali Henrard, « Combien gagne une danseuse du Crazy Horse ? », sur references.be, .
  13. Générique du film

Bibliographie

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  • « Les danseuses du Crazy Horse saloon s'habillent de nouvelles lumières », Véronique Mortaigne, Le Monde, 6 décembre 2007.
  • Marielle Cro, Marina Defosse, Le Crazy horse vu par ses filles, Hachette Book Group, 2006.

Liens externes

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