Petit partage – Hier, je suis allée à la Biosphère et j’ai visité l’exposition Dans l’œil du béluga de Maryse Goudreau – que j’ai adorée soi-disant passant – dans laquelle il était expliqué que l’artiste adopte une posture d’accompagnatrice d’un·e proche en fin de vie, dans sa relation avec cette espèce vouée à disparaître du Saint-Laurent.
Travaillant dans une organisation spécialisée en soins palliatifs, c’est venu évidemment me chercher, comme les réflexions sur la mort habitent mon quotidien. Mais j’ai surtout trouvé cette perspective sur l’environnement rafraîchissante. Face à ce qu’on appelle la crise climatique, nous sommes plusieurs à vivre un sentiment d’anxiété, de colère et d’impuissance. D’explorer notre relation avec la nature à travers la lunette du deuil permet, je trouve, de normaliser et de laisser place à ces émotions, tout en ouvrant la voie vers les soins qu’on peut lui donner et l’appréciation de toute la vie qu’elle a encore à nous offrir dans son déclin. Bref, je trouvais qu’il y avait quelque chose de doux dans l’approche de Maryse Goudreau et j’avais envie de la partager. On ne sait jamais à quel·le écoanxieux·euse ça pourrait faire du bien!
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PS : J’en profite pour faire un shout-out à mon ancienne collègue d'Équiterre Isabelle St-Germain, qui dirige maintenant la Biosphère – le seul musée de l’environnement en Amérique du Nord (!) C’est la première fois que j’y allais et j’ai été très impressionnée par la programmation d’expositions à la fois magnifiques, interactives et instructives, où les récits et l’art rencontrent la science. Bravo!