Allocution du Dr Shin Young-soo, Directeur régional pour le Pacifique occidental, à l'occasion de la soixante-troisième session du Comité régional de l'OMS pour le Pacifique occidental

24 September 2012

MADAME LE PRÉSIDENT,

MESDAMES ET MESSIEURS LES MINISTRES,

MESDAMES ET MESSIEURS LES REPRÉSENTANTS DES ÉTATS MEMBRES,

CHERS COLLÈGUES DE L’OMS ET DES INSTITUTIONS PARTENAIRES,

MESDAMES et MESSIEURS,

1. Bienvenue à la soixante-troisième session du Comité régional du Pacifique occidental. Au nom de l’Organisation mondiale de la Santé et de tous nos États Membres j’aimerais remercier le Gouvernement du Viet Nam pour sa généreuse hospitalité et l’accueil de la session de cette année.

2. C’est une semaine décisive. Nous allons discuter des sérieux défis de la santé publique que la Région du Pacifique occidental doit relever et nous devons parvenir à un consensus sur la manière de procéder dans l’année qui vient.

3. Notre ordre du jour comporte des questions que nous avons déjà abordées, comme la rougeole et le Règlement sanitaire international, ainsi qu’une autre que nous n’avons pas étudiée depuis un certain temps : la nutrition et la sécurité alimentaire. Nous allons également discuter pour la première fois de la prévention des traumatismes et de la violence.

4. Depuis notre dernier Comité régional, les États Membres ont pris des mesures décisives qui modèleront l’action de l’OMS au niveau des pays loin dans l’avenir.

5. Je suis sûr que vous avez vu les gros titres sur l’Australie exigeant le conditionnement simple des produits du tabac afin de neutraliser les efforts de commercialisation. Le Gouvernement de ce pays a été un pionnier pour lutter contre ce principal facteur de risque des maladies non transmissibles

6. À l’autre bout de la Région, la Chine a organisé une grande campagne de vaccination pour garantir qu’une flambée de poliovirus sauvage importé ne vienne pas compromettre les progrès importants accomplis dans la lutte contre cette maladie.

7. Au Bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental, nous avons continué à appliquer des approches novatrices pour améliorer l’efficacité et pour concentrer notre attention sur les problèmes indiqués par vous, nos États Membres, comme étant prioritaires pour vous.

8. Peu après avoir pris mes fonctions de Directeur régional, nous nous sommes lancés dans une réforme étendue. Nous avons déterminé six domaines à améliorer et avons investi lourdement pour que l’Organisation soit mieux à même de satisfaire les besoins des États Membres.

9. Certaines de ces réformes, comme les programmes de roulement du personnel ou d’apprentissage et de développement, ont tellement bien fonctionné que l’OMS les a adoptées au niveau mondial.

10. Mais le travail n’est pas fini. Nous sommes confrontés à des défis encore plus grands pour la prochaine phase de notre réforme appelée « Apporter un réel changement au niveau des pays ». Notre orientation reste claire : apporter le changement là où il importe le plus, au niveau des pays.

11. Au niveau international, le domaine de la santé attire de plus en plus d’intervenants ce qui, pour les pays, rend le rôle de coordination et de rassemblement de l’OMS plus important que jamais. En réponse, nous renforçons notre réseau de bureaux, ainsi que leurs moyens de communication et de planification des politiques.

12. L’OMS doit être plus souple pour s’adapter au changement rapide des réalités, pas seulement dans le domaine de la santé publique, mais aussi au niveau des situations sociales et économiques. Cela impose à l’OMS d’adapter son assistance spécifiquement à chaque pays.

13. Vous pouvez observer cette approche à l’œuvre avec l’Initiative pour la santé dans la région ouest de la Chine. Elle représente un nouveau modèle d’engagement de l’OMS au niveau des pays. Elle incarne la vision d’une assistance au niveau infranational pour obtenir de meilleurs résultats là où les pays en ont besoin.

14. Je suis allé en Chine, en juillet, pour lancer personnellement cette initiative avec le Ministre Chen Zhu et les dirigeants des trois gouvernements provinciaux où cette initiative est expérimentée, en raison de leurs difficultés spécifiques en matière de santé.

15. Une approche similaire s’applique désormais aux Philippines pour appuyer les efforts du Gouvernement voulant instaurer l’accès universel et amener les services de santé dans les zones les plus pauvres du pays.

16. Dans la région du Mékong, des efforts conjoints sont également en cours pour optimiser les synergies entre les États Membres, afin de relever les défis sanitaires communs et promouvoir les échanges de connaissances.

17. Avec ces programmes, nous espérons créer un nouveau mode de pensée et de travail pour répondre à l’évolution des besoins de nos États Membres. Nous espérons avoir des informations encourageantes à vous donner l’année prochaine sur ces initiatives.

18. Notre but est de veiller à ce que la population de la Région du Pacifique occidental ait de meilleures opportunités dans le domaine de la santé. Nous avons de nombreuses raisons de nous réjouir mais nous sommes encore confrontés à de grands défis sanitaires, allant de la vaccination de tous les nouveau-nés à l’amélioration de la vie des personnes âgées.

19. Ces défis nous conduisent à tourner notre attention sur la réforme, sur la responsabilisation et sur les résultats spécifiques dans les pays. La volonté d’obtenir des résultats est tellement entrée dans les gènes de la Région du Pacifique occidental qu’elle nous a portés à l’avant-garde du mouvement mondial de réforme de l’Organisation.

20. À mon sens, pour réformer il faut commencer par repenser la manière dont nous utilisons les ressources.

21. Le budget programme 2014-2015 fait partie des points à l’ordre du jour de cette semaine. Le budget est étroitement lié au douzième programme général de travail, qui résulte d’une consultation approfondie avec les États Membres.

22. Le budget programme insiste sur des éléments importants de la réforme mondiale comme la détermination des priorités et des résultats clairement énoncés, pour définir et synchroniser l’action à tous les niveaux de l’OMS.

23. Cette réflexion orientée sur les résultats sous-tend le nouveau programme général de travail et le budget programme 2013 2014 qui déterminent comment nous utilisons les ressources pour améliorer les résultats.

24. Notre rapport annuel – Activité de l’OMS dans la Région du Pacifique occidental – donne les détails sur nos accomplissements et les défis que nous avons relevés depuis la dernière réunion de ce Comité. Je vous invite à prendre le temps de lire ce rapport et à poser toutes les questions que vous pourriez avoir, à moi ou à l’un de nos directeurs.

25. En tant que première autorité de santé publique dans le monde, notre Organisation a continué de prendre les devants pour élaborer des approches transversales et multisectorielles afin de relever les défis difficiles d’aujourd’hui.

26. Peut-être aucun autre problème que celui des maladies non transmissibles ne met mieux en évidence la nécessité de ces solutions impliquant les sociétés et les gouvernements dans leur ensemble, ainsi que le rôle joué par l’OMS pour coordonner cette coopération.

27. Comme vous le savez, les MNT sont responsables de plus de quatre décès sur cinq dans la Région du Pacifique occidental.

28. L’an dernier, ce Comité m’a chargé de collaborer avec les États Membres et les partenaires du développement sur une feuille de route concernant l’action demandée par la déclaration politique de l’Assemblée générale des Nations Unies sur les MNT en septembre 2011.

29. Je voudrais remercier les Gouvernements de l’Australie, de la Chine – y compris Hong Kong et Macao – du Japon, de la Malaisie, de la Nouvelle-Zélande, de la République de Corée et de Singapour, ainsi que les partenaires du développement, pour leur soutien à cet effort.

30. Nous concentrant sur les nombreux facteurs de risque de MNT qui commencent à peser tôt dans la vie, nous avons pris la tête en matière d’action et d’aide spécifiques aux pays. Dans le Pacifique, par exemple, des enquêtes récentes ont montré que plus de la moitié des adolescents sont obèses ou en surpoids, ce qui les expose au risque de nombreuses MNT quand ils prendront de l’âge.

31. Pour mettre en œuvre la déclaration politique des Nations Unies sur la prévention et la maîtrise des MNT, nous avons contribué à élaborer des plans d’action multisectoriels pour lutter contre les facteurs de risque et leurs déterminants sociaux. Nous avons travaillé directement avec les ministères de la santé et les partenaires dans toute la Région pour aider à former les agents de santé aux services essentiels pour les MNT.

32. À la demande de ce Comité et de l’Assemblée mondiale de la Santé, nous aidons les pays à élaborer des cibles et indicateurs mondiaux pour la lutte contre les MNT d’ici à la fin de cette année. Nous aidons à mieux suivre les MNT et leurs facteurs de risque.

33. De nombreux pays tirent un enseignement du travail de pionnier qui a été fait dans la lutte antitabac. Davantage de pays augmentent les prix et les taxes sur les produits du tabac. Cet argent sert à financer des fondations et des comités pour la promotion de la santé, ainsi que des campagnes antitabac dans toute la Région.

34. À une plus large échelle, l’OMS soutient également les efforts pour des environnements sains, comme les villes-santé, les îles-santé et les écoles favorisant la santé, qui sont toutes des éléments essentiels dans la lutte contre les MNT.

35. Récemment, notre soutien s’est intensifié pour aider plus de 90 millions de personnes atteintes de déficiences visuelles dans la Région.

36. Nous savons qu’on peut éviter ou guérir 80 % de toutes les déficiences visuelles. L’année dernière, nous avons entrepris un programme pour collaborer avec les États Membres, afin de s’attaquer aux principales causes, notamment la cataracte et le trachome, et aider les gouvernements à intégrer les soins oculaires dans les systèmes de soins de santé primaires.

37. Le nouveau Plan d’action mondial pour la prévention de la cécité évitable et des déficiences visuelles 2014-2019 est en cours d’élaboration et il énoncera la collaboration entre l’OMS, les États Membres et les partenaires.

38. Parlant de prévention, peut-être aucune de nos interventions n’a un meilleur rapport coût/efficacité que la vaccination. C’est pourquoi nous redoublons d’efforts pour éradiquer les maladies à prévention vaccinale.

39. Comme vous l’avez peut-être lu dans vos documents de travail, le taux d’incidence régional de la rougeole a enregistré une baisse record, passant de 82 cas par million en 2008 à 12 cas par million en 2011, et, selon les résultats du mois de juillet, ce chiffre pourrait être désormais de 5,7 cas par million.

40. De fait, des progrès impressionnants ont été réalisés l’an dernier sur ce double but, fixé par ce Comité régional : éliminer la rougeole et juguler l’hépatite B.

41. Trente-deux États et Territoires ont probablement éliminé la rougeole en avance du but fixé pour 2012, mais il reste encore à vérifier leur succès. Il est probable que l’échéance de 2012, fixée pour la lutte contre l’hépatite B, ait été atteinte dans la Région prise dans son ensemble et, au niveau individuel, dans 30 États et Territoires.

42. Parallèlement, tous les pays de la Région ont maintenu leur dynamique pour l’élimination du tétanos maternel et néonatal.

43. À l’exception de quelques pays ayant des taux de mortalité infantile élevés, la plupart des pays de la Région sont dans les temps pour réduire la mortalité de l’enfant. La plupart réduisent également la mortalité maternelle, bien que des difficultés subsistent dans plusieurs pays de la Région.

44. Nous pouvons tous être fiers du fait que neuf pays d’endémie du paludisme sur 10 ont changé leurs buts nationaux, passant de la lutte à l’élimination. En particulier dans la région du Mékong, les pays prennent le dessus, tout en combattant simultanément la résistance à l’artémisinine.

45. Dans la lutte contre la tuberculose multirésistante nous avons établi un dispositif régional d’aide proposant aux États Membres une assistance spécifique.

46. Malheureusement, notre Région concentre plus d’un quart de la charge mondiale de la tuberculose multirésistante. Si nous ne les combattons pas, ces souches se transformeront pour donner des formes incurables de la maladie.

47. L’an dernier, j’ai promis de lutter contre les maladies tropicales négligées qui provoquent d’inutiles souffrances pour de nombreuses populations pauvres et marginalisées. Je suis heureux de voir que de nombreux États Membres se préoccupent de cette question.

48. Dans le monde, notre Région est à la pointe de la lutte contre la filariose lymphatique avec huit pays consolidant leurs interventions fructueuses et se préparant désormais à vérifier l’élimination.

49. Tout comme la filariose lymphatique, la plupart des maladies tropicales négligées peuvent être éliminées en appliquant des solutions peu coûteuses qui ont fait leur preuve. Le moment est venu d’agir.

50. Comme nous le savons tous, la Région du Pacifique occidental a plus que sa part de situations d’urgence sanitaire et de catastrophes naturelles.

51. Ces dernières années, nous avons été à l’épicentre d’événements de santé publique d’importance internationale et connu des catastrophes aux proportions incommensurables, comme les séismes de l’année dernière au Japon et en Nouvelle-Zélande.

52. L’OMS dirige l’action du « groupe Santé » face aux catastrophes et aux situations d’urgence. Nous avons conduit l’effort pour intégrer les enseignements tirés de ces catastrophes naturelles, afin de renforcer la préparation et l’action à l’avenir.

53. Nous continuons d’aider les États Membres à mettre en œuvre le Règlement sanitaire international, le plan de travail actualisé pour la Stratégie de lutte contre les maladies émergentes pour l’Asie et le Pacifique (2010) a constitué une feuille de route précieuse pour que les pays remplissent leurs obligations liées au RSI (2005).

54. La nouvelle Stratégie régionale du Pacifique occidental en matière de sécurité sanitaire des aliments donne également des orientations bien nécessaires avec la mondialisation qui ne cesse de s’intensifier.

55. Sur la base de cette stratégie, le Comité régional m’a chargé, l’année dernière, d’aider les États Membres à renforcer leurs capacités et les systèmes de contrôle des aliments.

56. Depuis lors, nous avons travaillé sur diverses initiatives parmi lesquelles la formation d’un groupe de travail pour la coopération en matière de sécurité sanitaire des aliments avec les agences partenaires pour garantir la sécurité sanitaire des aliments dans la Région.

57. Pour préserver les acquis du passé, tout en continuant à relever les défis auxquels nous sommes confrontés, et nous préparer à ceux qui viendront, il faut renforcer les systèmes de santé.

58. Au cours de l’année écoulée, nous nous sommes attachés à renforcer les capacités pour engager les pays sur ces questions et nous attaquer au problème de plus en plus important de l’équité en matière de santé.

59. Je suis heureux de voir que l’universalité des soins de santé est devenue une priorité pour de nombreux États Membres, malgré une période économique difficile.

60. Nous soutenons avec énergie notre hôte, le Viet Nam, pour le développement de son initiative d’assurance-maladie nationale. Lors de mes visites, en novembre et en mars, j’ai été heureux de voir que le pays travaille à l’extension de la couverture des soins de santé de base. Le Viet Nam souhaite que tous ses citoyens bénéficient de soins de bonne qualité, sur la base de leurs besoins et non de leurs capacités de paiement.

61. D’autres pays de la Région, parmi lesquels le Cambodge, la Mongolie, les Philippines et la République démocratique populaire lao, ont également entrepris des réformes du secteur de la santé pour renforcer l’accès aux soins.

62. Dans le cadre de l’extension des soins primaires, nous avons lancé, en mai dernier, la nouvelle Stratégie régionale pour la médecine traditionnelle dans le Pacifique occidental. Nous continuons à aider les États Membres à mettre en œuvre cette stratégie.

63. J’ai déjà évoqué l’adaptation sur mesure de notre engagement pour les pays afin de répondre à leurs besoins dans des contextes en évolution rapide, que ce soit au niveau de la santé publique ou à celui de leurs situations sociale et économique.

64. Cette approche sur mesure est encore plus cruciale dans le Pacifique, où des populations réduites, éparpillées sur de vastes régions, créent des défis spécifiques pour les programmes de santé.

65. Notre nouvelle Division – la Division de l’aide technique au Pacifique – coordonne les efforts de tous les bureaux de l’OMS pour aider les États du Pacifique à mettre en œuvre nos priorités pour la santé.

66. Pour la première fois, la stratégie de coopération englobe les 21 États et Territoires dans le Pacifique. Cela permettra aux communautés insulaires du Pacifique de travailler ensemble pour relever les défis communs.

67. Dans le même temps, les synthèses sur chaque pays dans la stratégie décrivent clairement l’assistance de l’OMS pour les plans nationaux de santé dans chacun d’entre eux.

68. En partenariat avec les États Membres, le secrétariat de la Communauté du Pacifique et les partenaires du développement, comme l’Agence australienne pour le développement international et le programme d’aide de la Nouvelle-Zélande, nous avons progressé sur de nombreux fronts.

69. J’aimerais en citer quelques-uns. Nous continuons de voir des résultats prometteurs pour l’élimination du paludisme. Les faits montrent que l’intensification de la lutte antipaludique dans les Îles Salomon et au Vanuatu a un impact significatif, les taux d’incidence du paludisme et de mortalité continuant de baisser.

70. Dans le Pacifique, la lutte contre les maladies tropicales négligées s’est intensifiée. Kiribati, les Îles Marshall et les États fédérés de Micronésie font des progrès remarquables pour endiguer la lèpre. Les Îles Salomon ont été retirées l’année dernière de la liste des pays d’endémie de la filariose lymphatique. Désormais, Nioué, Tonga et le Vanuatu sont les prochains qui élimineront cette maladie entraînant de lourds préjudices physiques.

71. Les États du Pacifique répondent à la crise des MNT par des groupements de services spécifiques des pays. Jusqu’à présent, sept pays ont intégré cette approche dans les systèmes de soins de santé primaires, permettant ainsi une meilleure prise en charge des facteurs de risque.

72. J’ai visité récemment l’une des provinces isolées des Îles Salomon. J’ai pu voir de mes propres yeux les effets qu’ont déjà ces groupements de services essentiels contre les MNT. Les villageois étaient contents parce qu’ils en savaient plus sur le risque de MNT et sur ce qu’ils pouvaient faire pour les maîtriser. Ils peuvent même recevoir gratuitement des conseils et des traitements médicamenteux.

73. Davantage d’États dans le Pacifique sont prêts à mettre en œuvre ces services groupés que nous prévoyons d’étendre dans toute la Région selon les besoins.

74. Je n’ai abordé que quelques-uns des faits marquants de l’année écoulée au niveau régional et dans les 37 États et Territoires composant la Région du Pacifique occidental.

75. Si nombre de ces accomplissements sont significatifs, ils ne sont pourtant qu’un point de départ. La santé publique est un domaine très dynamique. Plus que de nous féliciter de nos succès, nous devons constamment anticiper la prochaine crise et nous y préparer.

76. À mesure que la Région continue de se développer sur le plan économique, nous luttons contre les inégalités en matière de santé, de façon à ce que la robustesse des économies se traduise par des populations en bonne santé. L’histoire nous a montré que rien n’aide les pays à se développer plus rapidement que l’amélioration de la santé de leur population.

77. Mais les buts de la santé publique – notamment la couverture universelle – sont à long terme et exigent des États Membres et des partenaires de poursuivre les efforts sur la distance. Une action soutenue et un engagement sans faille sont les clés du succès.

78. Vous avez pu voir de vos propres yeux mon propre engagement sur les maladies non transmissibles, principale cause de mortalité et d’incapacité dans la Région, ou sur les maladies tropicales négligées.

79. Même en cette période économique difficile, notre gestion disciplinée du bureau régional et notre communication améliorée avec les partenaires et les parties prenantes nous ont permis de développer notre présence et notre appui dans la Région.

80. Mais nous ne nous reposons pas sur nos lauriers. Nous continuons de rechercher les moyens de renforcer l’Organisation et d’améliorer notre capacité à relever les défis de la santé publique de demain.

81. Nous ne pouvons pas prédire l’avenir, seulement nous y préparer. C’est pourquoi, quand je visite le site d’une catastrophe, j’ai de la peine en constatant que des vies auraient pu être sauvées avec une meilleure préparation.

82. J’ai le même sentiment quand je voyage dans la Région et que je vois des populations souffrant de maladies qui auraient pu être guéries avec des médicaments de base ou évitées avec un vaccin.

83. C’est la quatrième fois que je m’adresse au Comité régional et cette année, je suis plus heureux que jamais de nos progrès.

84. Dans le même temps, je fais face avec humilité à l’ampleur des défis auxquels nous sommes confrontés.

85. Avançant ensemble, nous devons construire une Région plus forte, plus résiliente, donnant à ses 1,8 milliard d’habitants de meilleures opportunités pour leur santé. Ils comptent sur nous.