Beauté

Kristen McMenamy : confiance en soi, cheveux blancs et culte de la crème solaire… Le top de 59 ans se livre dans une interview exclusive

Le top modèle Kristen McMenamy, vu aux défilés Vivienne Westwood et Thierry Mugler lors de la Fashion Week de Paris, nous emmène dans sa routine beauté.
Kristen McMenamy
Kristen McMenamy sur les podiums du défilé Vivienne Westwood automne-hiver 2024-2025, lors de la Fashion Week de Paris. (Photo de Peter White/Getty Images)Peter White/Getty Images

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Avec ses traits anguleux, sa peau diaphane et sa longue et fine silhouette, Kristen McMenamy (qui a été invitée sur les podiums de la Fashion Week de Paris, de Vivienne Westwood à Thierry Mugler) bouscule les stéréotypes de la beauté depuis la fin des années 1980. Née rousse, le mannequin originaire de Pennsylvanie a un beau jour bouleversé le monde de la mode en laissant Garren, le fameux coiffeur new-yorkais, couper ses longues mèches et teindre ses cheveux d’un noir de jais, avant que le non moins célèbre make-up artist François Nars n’épile ses sourcils jusqu’à les faire presque totalement disparaître. Deux décennies plus tard, elle n’en fait toujours qu’à sa tête et décide d’adopter définitivement ses cheveux blancs naturels. Après avoir travaillé avec tous les plus grands noms de la mode, Kristen McMenamy, âgée aujourd’hui de 59 ans, connaît un succès foudroyant grâce à son compte Instagram. Pour Vogue, elle lève le voile sur tous ses secrets de beauté, appris au fil du temps.

@kristen_mcmenamy

Les soins du visage

Mon esprit est en constante ébullition ! Alors pour ma peau, je me contente de faire simple. Le matin, je me passe de l’eau froide sur le visage avec un gant. Je n’utilise pas de sérums, uniquement des crèmes, mais je n’aime pas celles qui sont trop vite absorbées par la peau : j’aime sentir la texture de la crème sur mon visage. On m’a envoyé la Crème De Jour Y Theorem NAC Y² de chez 111SKIN et pour le moment, elle me plaît beaucoup. Elle est présente, on la sent bien, et elle adoucit vraiment la peau. Pour le corps, je ne jure que par Lipikar, chez La Roche-Posay. Ça rend la peau douce et son prix lui aussi est plutôt doux.

111SKIN - Crème de jour Y Theorem

La Roche-Posay - Baume texture crème pour peaux sèches à tendance eczema atopique

De l’importance de la protection solaire

J’applique de la protection solaire religieusement, tous les jours, même si le temps est nuageux. J’utilise une crème Bioderma, apaisante et réparatrice. Si votre peau est un peu abîmée, c’est celle qu’il vous faut. Je porte aussi des chapeaux. Je déteste ça, mais je suis obligée. Tout le monde adore déjeuner au soleil, mais pour moi, c’est un enfer. Si j’ai une belle peau bien saine, c’est que j’ai fui le soleil toute ma vie, hormis quand j’étais ado : j’essayais désespérément de bronzer, en vain !

BIODERMA PHOTODERM Spray spf50+ invisible, hydrate, absorption rapide - peaux sensibles

Son rituel du soir

J’utilise plusieurs produits avant d’aller me coucher. D’abord le Masque De Nuit Velours de chez Sisley, j’en mets des tonnes ; on se réveille fraîche comme le jour, avec une peau merveilleuse. Et puis bien sûr Sublimage La Crème de Chanel, tellement riche et agréable. Je m’en badigeonnerais tout le corps si elle était un peu moins chère ! Je pense que c’est Karl (Lagerfeld) qui nous observe de là-haut et nous envoie ces produits divins.

Sisley - Masque de nuit velours aux fleurs de safran

Le gommage

Pour moi le gommage est un incontournable, une véritable nécessité. Je devais avoir 21 ans quand j’ai commencé à en faire. Chaque soir, je me fais un gommage de tout le corps, à la main, pour que ça pénètre bien les pores, puis je rince abondamment à l’eau froide pour bien tout enlever. C’est super rafraîchissant et je me sens bien propre. Mon premier choix, c’est le Gommage de Chanel. Mais si je sens que j’ai vraiment besoin d’un gommage en profondeur, j’utilise le Gommage Abricot Blemish Control de chez St. Ives, que j’achète chez Boots.

Se sentir belle

Enfant, je me trouvais vraiment moche. Je n’avais pas de petits amis, les autres filles se moquaient de moi. Mon visage était vraiment ingrat, je le détestais. Du coup je me tartinais de maquillage, je faisais absolument n’importe quoi, ça faisait peur aux gens. Je ressentais vraiment le besoin de cacher mes traits.

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Je sais que c’est très triste de dire ça, mais je n’ai commencé à me sentir belle que lorsque je me suis retrouvé devant l’objectif. Après avoir été coiffée et maquillée, une fois bien apprêtée et habillée de beaux vêtements, je me regardais dans le miroir et je me disais : “Si, si, c’est bien moi.” Être transformée de la sorte, c’est une sensation enivrante. Mon visage est un peu insipide, il peut donc servir de palette. Il est fait pour être maquillé, en fait : sans make-up, j’ai toujours l’air un peu pâle et anémique. Cela dit, j’ai beaucoup plus d’assurance aujourd’hui. C’est d’ailleurs assez drôle d’avoir plus confiance en soi à 57 ans qu’à 27.

Devenir mannequin

Je ne manquais jamais un numéro du Vogue américain et du Cosmopolitan, je regardais les mannequins et je me disais : “Ces filles ont de drôles d’allures. Elles ne ressemblent pas aux filles de Pennsylvanie. Elles sont grandes, comme moi”. Je détestais être grande, mais un jour, je me suis dit que ça pourrait devenir un atout ! Du coup j’ai commencé à travailler avec des photographes du coin, je me suis constitué un book, et je me suis dit: “OK, ma tête au saut du lit n’est peut-être pas terrible, mais j’aime assez celle que je deviens sur ces photos.

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Je sais que c’est un peu superficiel et idiot, mais j’adore ça ! Ça me rend heureuse. En même temps c’est logique : je suis devenue mannequin à 17 ans, je n’ai jamais rien su faire d’autre. Quand quelqu’un me disait : “J’ai a-do-ré ta double page dans le Vogue italien”, ça me rendait fière. Quand on “like” ce que je poste, je ressens la même chose. J’ai simplement envie que les gens me regardent et s’amusent, qu’ils passent un bon moment… C’est de la mode, je n’ai pas envie que ce soit trop sérieux ! Je n’ai aucune envie de parler politique, ni de montrer mes failles ou mes défauts. Je veux que les gens regardent les photos pour ce qu’elles sont, de la fantaisie, du fun. Je vois ces femmes sur Instagram qui montrent leurs cernes et leurs rides, leurs peaux qui s’affaissent. Je trouve ça super si ça leur fait du bien, mais moi, je ne pourrais jamais faire ça !

Ses transformations radicales

J’adorais être entourée de génies comme Steven Meisel ou Garren. À l’époque, j’aurais fait n’importe quoi pour me démarquer, pour être différente. S’ils m’avaient demandé de me raser la tête, je l’aurais fait. Je l’ai d’ailleurs rasée une fois, à l’arrière du crâne. J’aimais me sentir “autre”. Les gens trouvaient ça cool, j’avais beaucoup de chance, j’étais soutenue et j’étais une source d’inspiration pour eux. Mais quand je me retrouvais seule en Pennsylvanie, que je me baladais dans la rue avec mes fringues bizarres et que les gens riaient de moi, je me sentais encore plus seule, c’était vraiment horrible.

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Make-up

Pour mes photos, je me maquille moi-même. Parfois je loupe complètement mon coup, c’est hyper frustrant ! Du coup je mets de grosses lunettes de soleil. J’avoue qu’à 57 ans, je ne pensais pas expérimenter avec les couleurs, mais mon ami Pat McGrath m’a envoyé des tonnes de couleurs pour les yeux, les lèvres et les joues. Je suis toute excitée quand je dois faire mon make-up. Le smoky-eyes est à peu près la seule chose que maîtrise vraiment, même si je m’essaie aussi aux lèvres rouges, au fond de teint et à la poudre. C’est pas évident, mais j’apprends.

Cheveux blancs

Je pensais que ma carrière de mannequin était derrière moi, et je n’avais pas envie de me compliquer la vie : au départ c’est pour cette raison que j’ai gardé mes cheveux blancs. Je n’avais aucune envie de devoir me précipiter chez le coiffeur dès que mes racines réapparaissaient. Ce n’était pas vraiment calculé, je n’attendais rien de spécial, ça s’est fait comme ça, un peu par hasard. Mais aujourd’hui, l’idée d’aider les gens à réaliser qu’on peut rester cool après 50 ans me plaît beaucoup. On n’est pas obligée de se conformer, de suivre les règles, rien ne nous force à porter les cheveux courts à partir d’un certain âge. Restons nous-mêmes !

Soin des cheveux

Je ne suis pas difficile en matière de shampoing et d’après-shampoing, pour une raison simple : je ne me lave pas les cheveux si souvent que ça. Je sais, je sais, ce n’est pas très chic. Je me fais mes deux nattes, et je les porte avec l’huile de Leonor Greyl– un produit génial.

Leonor Greyl - Huile De Magnolia

Prendre de l’âge

Toutes les femmes qui vieillissent observent leur peau en se disant : “Mais putain, qu’est-ce qui s’est passé ? J’étais parfaite, pas une seule ride, rien qui pendouillait…”On apprécie pas assez ça quand on est jeunes, on a trop de choses en tête. J’adorerais pouvoir vieillir avec grâce et apprendre à aimer mes rides. Mais j’en suis encore loin. D’ailleurs je n’ai rien contre la chirurgie, je suis très superficielle, alors si je peux faire quelque chose qui a l’air naturel et qui améliore mon image, je le ferais sans problème. Mais bon, pour le moment, je m’aime bien comme je suis.

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Fitness

Je suis une grande fan de Pilates. Ça tonifie tout le corps. Je fais aussi du yoga depuis une trentaine d’années, mais j’ai un peu de mal à tenir la posture sur la tête, je suis trop grande. Je n’arrive pas à me maintenir bien droite. J’ai acheté une espèce de petit tabouret spécialement pour ça, je l’adore, c’est mon bien le plus précieux ! La tête passe dans une petite ouverture, les épaules reposent sur des coussins, et on se tient aux pieds de la structure. Je fais ça deux minutes tous les soirs. C’est très agréable.

Méditation

Mon esprit est tellement chaotique, c’est assez compliqué pour moi, mais j’essaie de méditer. Mon dos me fait souffrir si je reste assise au sol trop longtemps, mais j’ai acheté une petite planche de yoga pour ça, et j’essaie de vider mon esprit de toutes les informations inutiles. Ce n’est pas gagné, mais disons que j’y travaille !

Article initialement publié sur Vogue UK.

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