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Sophie Marceau se livre à Vogue France : "Je ne veux pas m’affaisser à cause du poids de la vie. J’ai envie d’être dégagée, légère, de pouvoir continuer mon chemin sans porter des sacs sur le dos”

On l’aime depuis toujours. Lumineuse et éclairée, elle est notre admirable actrice de cœur. Quelle joie de la retrouver dans Vogue !
Sophie Marceau dans le Vogue France d'avril 2024
Photographe Quentin de Briey - Réalisation Jonathan Huguet.

Sophie Marceau, c'est l’histoire d’une actrice qui, dès son premier film, déclencha un tsunami. Elle avait 13 ans. C’était La Boum. C’est l’histoire d’une enfant qui a grandi avec nous, et qui a dû, très tôt, se forger ses propres règles et s’inventer ses limites. C’est l’histoire d’une femme qui surprend constamment. Parole franche et cash, mots choisis et recherche d’écriture comme le montre La Souterraine, ce recueil de textes et poèmes inventifs et littéraires qu’elle a fait paraître il y a peu chez Seghers. Cette année, elle s’aventure aussi au théâtre et vient de faire un carton dans La Note, avec François Berléand, largement repris dans toute la France en 2025. Elle se tient droite, solide. Ce n’est pas une histoire. C’est Sophie Marceau.

Interview en toute intimité avec Sophie Marceau, cover girl du Vogue France d'avril 2024

Vogue France. Continuez-vous d’écrire en ce moment?

Sophie Marceau. "J’aimerais beaucoup. J’étais au théâtre pendant cinq mois avec La Note... Un bonheur qui m’a contrainte à vivre selon un rituel régulier, mais ensuite, il faut s’en débarrasser, combler le vide que cela procure. C’est toujours des petites remises en selle. Et puis, il y a la vie qui emporte, grappille du temps. Donc, pour écrire, il faut le décider, inventer une discipline, se dire : “Ok, je peux y aller, tout est en place, tout est bien, chacun est installé, je peux m’y consacrer.”

Et concevoir un nouveau film comme réalisatrice ?

Non, écrire un scénario, c’est encore différent. C’est une bonne école pour apprendre à structurer une histoire, mais ça ne provoque pas le même plaisir. Au cinéma, c’est l’histoire qui compte, peu ou pas l’aspect littéraire. Ce que j’aime dans l’écriture, c’est quand on ne sait pas où nous emmène l’histoire... C’est une expérience plus libre et plus intime. Pour moi, qui ai arrêté l’école à 15 ans, les phrases, le rythme, le sens des mots justes ont une très grande importance. C’est par eux que passe l’émotion et qu’existent les couleurs. Par ailleurs, je ne suis pas si forte que ça pour inventer des structures. Je préfère, et de loin, vagabonder.

Débardeur en soie et cachemire, jupe mi-longue à motifs GG embossés, bracelet chaîne Marine et boucle d’oreille mono à motif G, Gucci. Soutien-gorge triangle Bel en tulle, ERES.

Photographe Quentin de Briey - Réalisation Jonathan Huguet.

L’année 2025 sera, pour vous, celle d’une grande tournée théâtrale avec La Note. Avez-vous connu l’expérience du trac avant de monter sur scène ?

Évidemment! On s’expose face au public sans filet et sans filtre. J’ai toujours cette peur de ne pas réussir à occuper l’espace. C’est impressionnant parce que le volume d’une salle, par rapport au jeu devant une caméra, est immense. Rien que d’en parler, j’ai la bouche sèche ! Une fois qu’on est lancé, le trac s’évapore, on n’est pas dans l’auto-observation. On vit ce moment suspendu, on est porté par lui. On flotte. Mieux on est avec le texte, plus on prend du plaisir.

Vous aimeriez jouer un classique ?

Oui, et dans ce cas le choix du metteur en scène est fondamental. J’ai beaucoup aimé Le Roi Lear à la Comédie-Française monté par Thomas Ostermeier. Adoré aussi, mais ce n’est pas un classique, la pièce d’après la prix Nobel de littérature Olga Tokarczuk, Sur les ossements des morts, adaptée par Simon McBurney à l’Odéon. Magnifique ! L’interprétation, la mise en scène, c’était sublime !

Avec toutes les remises en question actuelles sur l’utilisation des enfants, et particulièrement des jeunes filles, dans les films, repensez-vous à la petite fille que vous étiez et qui a été si brusquement plongée dans le monde du cinéma pour La Boum, à 13 ans ?

Oui, j’y repense, bien sûr! On est en train de dire l’envers du décor, ce qui était occulté. Du coup, on comprend mieux le monde dans lequel on vivait à l’époque. Car, quand on est môme, qu’on commence, on n’est pas dans l’analyse. On vit dans le moment présent. On n’est pas prévenue ni aguerrie. On se débat là-dedans, on se débrouille.

Vous avez été une star excessivement jeune. Vous étiez encore une enfant…

Étrangement, je pense que la notoriété m’a protégée. On ne pouvait pas trop faire n’importe quoi avec moi. Et, en même temps, je n’ai pas été épargnée. J’ai passé les épreuves, tout ce qu’on entend aujourd’hui dans la presse au sujet de ce pouvoir masculin sur la gent féminine, je l’ai vécue dans le cinéma, comme d’autres femmes le vivent dans d’autres métiers. Et c’est vraiment bien de dénoncer tout ça. Pour les femmes comme pour les hommes. Les hommes ont un peu de mal. C’est normal, ils se reçoivent ça en pleine gueule, on ne leur a pas appris... Ils ont adopté un costume et il faut qu’ils s’en détachent. Ce cri qu’on entend est vraiment un cri lié à l’injustice. Quand on vous a acculé à quelque chose qui n’est plus supportable... Je trouve les hommes un peu absents. Ils sont beaucoup sur la défensive. Quand on les questionne, ils commencent à comprendre un peu mieux qu’eux aussi ont dû jouer à un jeu qui n’est pas forcément celui dont ils avaient envie. Quand je regarde, de très jeunes hommes de 20 ans, 22 ans, je me dis: “Waouh, c’est trop dur.” Ils ont l’air fragile, hyper anxieux.

Comment étiez-vous protégée lors de vos premiers films ?

J’étais protégée par mon éducation. Ma mère a beaucoup souffert de ne pas être légitimée par son père, pour qui elle devait juste se marier et faire la boniche. Aucune étude n’était prévue pour elle. Maman était très remontée à ce sujet.

A-t-elle fait attention à ce que vous ne soyez pas complètement happée par le cinéma ?

On l’est toujours un peu quand même ! C’est un tel tsunami qui m’est tombé dessus. Je me suis battue avec mes petits poings. J’ai réussi à ne pas me mettre dans des galères. De toute manière, j’avais déjà une forme de méfiance, car j’ai tellement été engloutie par l’image de cette petite fille bourgeoise qui n’avait pas grand-chose à voir avec moi, qu’il fallait déjà que je me retrouve dans ce magma. Alors, spontanément, je ne criais pas sur les toits: “J’en veux plus. Je veux continuer. Je veux faire du cinéma.”

Manteau de smoking en laine et mohair, veste ajustée en laine flanelle, chemise blanche en coton, pantalon de matelot en laine et mohair, Maison Margiela. Mocassins en cuir, Prada. Boucles d’oreilles Clash de Cartier en or rose, bague

Photographe Quentin de Briey - Réalisation Jonathan Huguet.

Mais c’est ce qui s’est passé... Tout arrêter a été une option ?

Tous les jours de ma vie ! Oui, je n’ai pas choisi ce métier. J’adore jouer mais j’ai tout fait à l’envers. Je n’ai pas cherché à me montrer mais à me protéger. Et sans doute qu’il était nécessaire pour moi de retrouver, dans le cinéma, une forme d’authenticité. J’étais déjà prise pour quelqu’un d’autre par le biais de toutes les images fabriquées, si bien que les films qui s’éloignaient trop de moi me faisaient très peur. Je n’aimais pas les rôles qu’on me proposait dans les années 1980. On était très objectivées, il fallait passer par des scènes limites, et moi je disais: pas question !

Était-ce aisé de les refuser ?

On me disait: “Accepte, c’est machin, c’est truc, tu ne peux pas refuser.” Et bien, si ! Ensuite, j’ai vécu avec un metteur en scène, Andrzej Żuławski, pendant dix-huit ans. J’ai fait plein de films en dehors des siens, peut-être moins dans le cinéma d’auteur car, dans ce domaine, il pensait qu’il avait une exclusivité. C’est un métier bizarre où l’ego est très susceptible et si les gens ne sentent pas que vous êtes totalement disponible et dans la volonté absolue de vous donner corps et âme à votre art, ils se tourneront vers quelqu’un d’autre... Je n’ai pas été 100 % disponible pour ce métier. Parce que j’y ai donné totalement ma vie à 13 ans, donc j’ai voulu garder un jardin pour moi. J’étais plutôt dans la retenue.

Vous sentiez-vous seule ou entourée ?

J’avais mes parents, mais ils étaient très occupés, ils recommençaient une vie ensemble, car ils avaient divorcé. Ils étaient un peu dépassés par mon succès. Ils voyaient que j’étais autonome puisque j’avais de l’argent et que je travaillais. Je me suis donc un peu débrouillée toute seule, à 15 ans, j’ai arrêté mes études, j’ai acheté mon propre appart à Paris. Puis, je me suis très vite mise en couple, à 18 ans avec Andrzej Żuławski que j’admirais. Je me suis mise sous verre pendant un moment. On vivait en marge. On voyait peu d’amis, peu de famille. C’était une période dont j’avais besoin pour me construire. Car sinon tout le monde allait continuer de mettre sa pièce de puzzle et moi, à la fin, j’étais qui? Ce n’était pas réfléchi comme ça mais, clairement, j’avais besoin de me structurer, de me cultiver, de continuer à grandir. Je suis rentrée un peu en études, dans une forme de cloître. Mais j’aimais bien.

Et vous avez eu le courage aussi de racheter le contrat Gaumont que vous aviez signé pour décider quels films vous alliez tourner. Ce n’était pas rien, à 18 ans !

Non, ce n’était pas rien. Je recevais des lettres d’avocat, je me voyais en prison ! Que je ne leur obéisse pas au doigt et à l’œil, ça a rendu les producteurs d’alors de la Gaumont fous! Et, en plus, que je les quitte pour un “métèque” comme ils appelaient Andrzej Żuławski. Comment la petite fille parfaite, la petite Française bien bourgeoise, bien mignonne sous toutes les coutures allait-elle tourner avec ce Polonais, et jouer des trucs hystériques. Pour Alain Poiré, l’une des têtes de la Gaumont, c’était un désaveu total. Il m’a haïe !

Qui admiriez-vous, enfant ?

Petite, je n’allais pas au cinéma, je ne lisais pas. On n’écoutait pas non plus de musique. Je n’avais pas de posters dans ma chambre. Il n’y avait que trois vinyles à la maison dont ceux de Henri Salvador, qui me faisait horriblement peur, et des Rubettes. Mais des potes m’ont offert Desire de Bob Dylan. Et il est devenu ma came. Je le trouvais formidable. J’aimais sa manière d’être, sa musique. J’écoutais ce disque en boucle.

Aviez-vous envie de le rencontrer ?

Oui, mais je crois qu’il a un sale caractère. Je suis paralysée quand je rencontre les gens que j’admire. Je préfère les garder dans ma boîte à fantasme.

Vous avez tourné vos propres films en tant que cinéaste, dont le premier, Parlez-moi d’amour, avec Judith Godrèche. Connaissiez-vous son histoire ?

Elle est courageuse, Judith. Elle met les pieds dans le plat. Il faut parler! Elle a raison. Réaliser était un peu un passage obligé pour moi. Je ne connaissais rien de ce qu’il lui était arrivé mais, à postériori, je comprends pourquoi mon scénario lui a plu.

Vous êtes la première à avoir pris la parole au sujet des gestes et paroles de Gérard Depardieu sur le tournage de Police…

Oui, mais à l’époque on ne m’a pas écoutée ! C’était moi le petit diable, “la grosse connasse” comme Maurice Pialat et Gérard Depardieu l’avaient joliment dit à la télé. Et ça n’a choqué personne ! Plein de metteurs en scène m’ont dit ensuite que, sur le moment, ils avaient pensé que jamais ils ne tourneraient avec moi. La parole convenue était de dire : “Comment elle traite son metteur en scène...” Je n’ai pas été blacklistée mais je crois que beaucoup ont été refroidis.

Sur le tournage, c’était vraiment insupportable ?

Maurice Pialat, ne l’était pas, insupportable. Car, quand j’ai vu l’ambiance, j’ai demandé tout de suite à ce qu’on se parle. Je n’étais pas bien, je ne comprenais pas ce qu’il attendait de moi. Je
lui ai dit: “Je suis ravie de faire votre film, et je ferai ce que vous voudrez. Mais il faudrait que ça se passe gentiment, poliment. Avec des cris, des insultes, je vais me refermer comme une huître et vous n’obtiendrez rien de moi.” Il a été un peu surpris mais il m’a respectée, il n’a rien fait de répréhensible. Mettre le chaos, c’était sa façon à lui de tourner. Il n’aimait pas ce qui roulait, dès que le tournage prenait une allure professionnelle, ça l’agaçait. Mais il ne m’a jamais fait une mauvaise réflexion sur mon jeu… Jamais. Gérard Depardieu, sur Police, c’était une autre paire de manches. Il était ailleurs. Je l’avais connu sur Fort Saganne, où il avait été super. En acceptant le film de Pialat, je m’étais dit: “Il n’y aura pas de problème, il y a Depardieu à côté de moi et il va
m’aider.” Et non! Il a été terrible. Il est versatile, Gérard. Pendant Fort Saganne, il était de bon esprit, drôle, avec un franc parlé, mais je n’ai pas le souvenir de quelqu’un de choquant ou provocateur. Gérard est brut de pomme et je pense que le système l’a beaucoup encouragé à persévérer. Car le cinéma a adoré cette personnalité, cette nature, cette vérité, comme on disait. Mais il s’est transformé en Mister Hyde sur Police. C’était à qui mettrait le plus grand chaos. Il était très mal élevé, mal poli. Il ne m’a pas violée ni frappée, mais il a eu des gestes très déplacés. Ce n’était que de la provoc, de l’humiliation, de la prise de pouvoir. Et tout ça sous prétexte de rire... Après, je n’ai plus eu envie de tourner avec lui. Jamais. Je trouvais qu’il dépassait les bornes mais que les autres qui le laissaient faire, les dépassaient également. Tout le monde entrait dans son jeu.

Lui trouvez-vous des excuses ?

Alors oui, il vient d’un milieu dur où l’on ne s’offusque peut-être pas autant des agressions. Mais on ne peut pas en rester à l’âge de pierre. Il faut arrêter de croire qu’on n’est pas responsable de ce qu’on fait parce qu’on a eu une enfance difficile. Je viens de la cité, pour moi aussi, la vie était plus dure que celle de la plupart des gens qui font ce métier. On me dit souvent : “Mais tu es dure, toi.” Ce n’est pas moi qui suis dure, ce sont les autres qui sont mous du genou. Et la vie est rarement un chemin de roses. Accoucher, ce n’est pas facile, faire ses premiers pas, ce n’est pas
facile... Je suis un peu endurcie, mais ça m’a protégée.

Protéger de quoi ?

Dans le monde du cinéma et de la photo, il y a eu tellement de mauvaises pratiques: des faux castings organisés, des fausses séances photo. Je n’ai jamais fait de casting en France, car j’étais déjà connue. Mais j’en ai fait quelques-uns aux États-Unis et je me disais: “C’est quoi ce truc, pourquoi on me demande de me foutre à poil ? Si ça se trouve, il n’y a même pas de pellicule dans
la caméra...” Ça en a blessé beaucoup. Toutes celles que ces pratiques n’ont pas définitivement découragées.

Veste en cuir nappa, une chemise en coton et un pantalon en soie, Giorgio Armani, un soutien-gorge triangle Bel en tulle, ERES, des mocassins en cuir, Prada, et une bague Trinity en or gris, or jaune et or rose, Cartier.

Photographe Quentin de Briey - Réalisation Jonathan Huguet.

Vous avez été, chaque année, la personnalité préférée des Français tout en affrontant un petit mépris du milieu…

Je ne veux même pas le savoir.

... Et vous écrivez que Sophie Marceau, qui fait la une des magazines, ressemble presque plus à votre mère qu’à vous !

Maman, qui n’a pas eu vraiment de voix au chapitre, même si elle a pris sa vie en main avec beaucoup de courage. Elle était fière de mon ascension, avec ces images, j’étais comme une part d’elle-même. Je lui rendais hommage dans sa féminité. C’était une manière de lui dire : “Tu n’as pas travaillé pour rien, grâce à toi, la nouvelle génération va démarrer avec beaucoup plus d’acquis, tout ce que tu as vécu et qui nous a servi d’expérience a payé.” Je vois bien comment on peut très vite accumuler beaucoup de couches, et de poids de problèmes non réglés, qu’on n’a pas voulu voir. Avec le temps, on voit les gens s’affaisser à cause du poids de leur vie. J’essaie de faire l’inverse : j’ai envie d’être dégagée, légère, de pouvoir continuer mon chemin sans porter des sacs sur le dos.

Comment vous y prenez-vous ?

Je fais du tri. Des mises à jour mentales. “Est-ce que ma manière de vivre me convient toujours ? Est-ce que cette relation me plaît? Est-ce qu’elle est équilibrée ?” J’essaie de ne pas laisser s’entasser les non-dits comme des petits papiers partout chez soi. Le tri psychique passe par l’écriture, tout ce qui est créatif.

Êtes-vous une bonne rangeuse ?

J’ai gardé pendant longtemps les articles. Pour moi, c’était la somme de mon travail. Parce qu’il faut les faire, tous ces films, ces interviews! J’avais en boîte mon travail, et je pouvais évaluer à quoi il correspondait en volume. Un jour, mon assistante m’a dit: “Sophie, pourquoi gardez-vous tout ça ?” Et me suis débarrassée de tout! Ça m’a fait un bien fou! Je n’ai aucune nostalgie.

On vous imagine facilement vivre à la campagne…

Je m’y prépare ! J’ai besoin de silence autour de moi. Simplement regarder ce qui est là, les étoiles, marcher. C’est merveilleux. Je ne lis pas assez en ce moment.

Qu’aimeriez-vous lire ?

J’ai envie de lire Nicolas Mathieu. J’adore l’écouter. Et toute cette littérature différente, de transfuge, concrète dans sa recherche de la vérité et de la restitution de l’expérience, de l’observation de l’autre, me parle. J’aime aussi beaucoup Édouard Louis.

Vous semblez exempte de tout narcissisme…

Oui. J’ai pris beaucoup de place partout. Si bien que, dans ma vie quotidienne, dans mon milieu, il ne faut pas que je la ramène trop. J’ai appris l’humilité. “Ça va, c’est bon, c’est Sophie.” Comme si déjà, j’étais là beaucoup trop et qu’il fallait que je me taise. Je passe ma vie à écouter les autres."

Le numéro d'avril 2024 de Vogue France en kiosque et en ligne dès le 22 mars 2024

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