De Jane Fonda à Will Smith, Hollywood rend hommage à Donald Sutherland

Après l'annonce du décès de Donald Sutherland par l'agence artistique CAA, les hommages d'Hollywood à l'acteur se multiplient dans les médias américains et sur les réseaux sociaux. Tous évoquent une personnalité hors norme, capable de tout jouer, prenant des risques artistiques majeurs sans se soucier de son image. Mais ils honorent aussi la mémoire d'un homme engagé, sensible et d'une intelligence rare.

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Sur son compte Instagram, Jane Fonda salue un acteur d'exception : « J'ai le cœur brisé, a déclaré l'inoubliable héroïne de Pieds nus dans le parc, Barbarella ou On achève bien les chevaux. Il était mon fascinant partenaire dans Klute et nous avons adoré travailler ensemble. Donald était un acteur brillant et un homme complexe qui a partagé pas mal d'aventures avec moi, comme le FTA Show, une tournée contre la guerre du Vietnam qui s'est produite devant 60 000 soldats, marins et marines en service actif à Hawaï, Okinawa, aux Philippines et au Japon en 1971. »

Helen Mirren, qui a joué avec lui dans L'échappée belle, en 2017, évoque dans un communiqué une « légende du cinéma » : « Donald Sutherland était l'un des acteurs les plus intelligents avec qui j'ai jamais travaillé. Il était curieux et avait de grandes connaissances sur une grande variété de sujets. Il allie une sensibilité profonde à un sérieux dans son métier d'acteur. Tout cela a fait de lui la légende du cinéma qu’il est devenu. Il était mon collègue et est devenu mon ami. Sa présence me manquera dans ce monde. » Will Smith non plus n'est pas en reste, qui avait partagé avec lui l'affiche de Six degrés de séparation. Sur Instagram, il s'est fendu d'un sobre : « Repose en paix, Donald », assorti de deux images extraites du film de Fred Schepisi sorti en 1993.

Même sobriété sybilline chez Michael Douglas, qui poste une image d'une scène de Harcèlement (de Barry Levinson, avec Demi Moore, en 1995) où le dynamique et ambitieux cadre supérieur Tom Sanders donne la réplique au PDG opportuniste et calculateur Bob Garvin. « Quel homme adorable, talentueux et étrange. Repose en paix Donald Sutherland. »

L'acteur-réalisateur Ron Howard (Happy Days, Apollo 13, Un homme d'exception, Da Vinci Code) écrit sur X : « J'ai eu la chance de le diriger dans Backdraft. L’un des acteurs de cinéma les plus intelligents, intéressants et captivants de tous les temps. Une gamme incroyable, un courage créatif et un dévouement au service de l'histoire et du public avec une excellence suprême. » Quant à Rob Lowe, il se souvient avoir partagé quelques scènes avec lui dans Salem's lot, en 2004 : « Aujourd'hui, nous avons perdu l'un de nos plus grands acteurs, Donald Sutherland. Ce fut un honneur pour moi de travailler avec lui il y a de nombreuses années et je n'oublierai jamais son charisme et ses capacités. Si vous voulez une masterclass en théâtre, regardez-le dans Des gens comme les autres. Mes condoléances à Kiefer. »

Au micro de The Hollywood Reporter, Gary Ross, l'un des derniers réalisateurs à l'avoir fait tourner, dans la saga en quatre épisodes Hunger Games, évoque un personnage « merveilleux, gentil, aimable et attentionné. Mais c'est surtout pour son amour du travail que je me souviendrai de lui : il ne lui suffisait pas de faire le travail, il devait “ressentir” le travail. Et il voulait que vous le ressentiez avec lui à chaque seconde ».

Donald Sutherland, l'une des dernières stars hollywoodiennes d'une époque révolue, fait l'unanimité.