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Sols, pratiques agricoles des

La récolte du bois commercialisable, s'il y en a, est la première étape et peut concerner quelques arbres ou une forêt. La moissonneuse d'arbres coupe des billes, les dépouille de leur écorce et les empile. La débusqueuse couche les arbres, les soulève et les transporte.
Sol, érosion du
L'érosion provoquée dans ce cas-ci par un grain d'orage intense soul\u00e8ve le sol des champs (photo de Arjen Verkaik, Skyart Productions).

Sols, pratiques agricoles des

Le développement des pratiques agricoles et la gestion des ressources des Sols pour la production agricole doivent tenir compte des méthodes de défrichement, des modes d'utilisation des sols, des pratiques de Culture (dont la lutte contre l'Érosion) et des conséquences sur l'environnement. La mise en valeur des terres à des fins agricoles nécessite souvent des opérations de débroussaillage et de déboisement. Il s'agit alors d'enlever de façon efficace et économique la végétation indésirable, de minimiser le déplacement et la dégradation de la couche arable et de laisser une surface de semis suffisamment bien dégagée et améliorée pour permettre l'utilisation de l'équipement de culture, de plantation et de récolte. Les méthodes choisies pour le défrichement dépendent de la nature, de la densité et de la superficie de la couverture de végétation (voir Régions De Végétation).

La récolte du bois commercialisable, s'il y en a, est la première étape et peut concerner quelques arbres ou une forêt. La moissonneuse d'arbres coupe des billes, les dépouille de leur écorce et les empile. La débusqueuse couche les arbres, les soulève et les transporte. On préfère souvent le dessoucheur au bouteur pour enlever les souches et les grosses pierres, car il a un effet minimal sur la couche arable. Les faucheuses à barre de coupe, les faucheuses rotatives et les faucheuses-hacheuses coupent, hachent et déchiquettent les broussailles. Ces machines produisent des résidus qu'on peut laisser sur place en guise de paillis. Des herbicides sélectifs détruisent des espèces végétales particulières, et les herbicides non sélectifs ou de contact défeuillent. Les plantes à enracinement profond sont enlevées avec un soucheveur, un coupe-racines et une défricheuse. On nettoie le sol jusqu'aux profondeurs de labour et de travail du sol. Le râteau à racines et le matériel similaire spécialisé permettent le ratissage du sol défriché pour enlever les racines, les fragments de souches et les petites broussailles. Les charrues à disques et les herses finissent les travaux. Des niveleuses seront utilisées pour profiler la surface des sols qui nécessitent un meilleur drainage.

Le sol et les pratiques culturales

Pour dresser un programme agricole, il faut sélectionner soigneusement les pratiques de gestion du sol et des cultures afin d'optimiser les rendements à long terme tout en minimisant les pertes, le compactage et la dégradation du sol. L'érosion de la couche arable et du sous-sol augmente dans tout le pays. Les pratiques monoculturales y ont aussi accéléré la dégradation des sols.

L'érosion pluviale

L'érosion en nappe et l'érosion en rigoles dans les champs résultent d'une mauvaise gestion des sols et des cultures, de l'état des sols exposés à l'érosion, d'un drainage et d'un ruissellement superficiel excessifs. La fonte des neiges au printemps et les phénomènes de convection climatique en été dans l'Ouest du Canada causent le plus de dégâts. Les terres cultivées des plateaux sont susceptibles de perdre du sol par l'érosion en nappe, l'érosion en rigoles et l'érosion en ravines. Les méthodes de labour et de culture axées sur la conservation des sols s'avèrent les plus rentables. Il est possible aussi de cultiver en terrasses pour former une série de déviations le long d'une pente ou pour adoucir une pente abrupte.

Des fossés herbeux peuvent être aménagés sur les terres cultivées en pente, là où les eaux de ruissellement s'accumulent ou créent des rigoles. Ces voies d'eau peuvent aussi servir d'issues pour les descentes ou les déviations suivant les courbes de niveau. La concentration des écoulements en surface peut entraîner la formation de ravines. Les fuites hors des talus aménagés aggravent souvent la situation. Il est possible de combler et de replanter les petites ravines, mais les plus grandes peuvent exiger l'installation de déviations de surface (pour détourner les eaux de ruissellement sur le côté de la pente), de digues (pour réduire la vitesse de l'écoulement concentré), de descentes (par exemple empierrements, passages sous la surface, descentes de surface). Des drains installés dans les talus peuvent aussi en empêcher l'alourdissement et le sapement par les eaux de ruissellement (voir Drainage Agricole).

L'érosion éolienne

Ce phénomène entraîne d'énormes pertes de sol là où on utilise des méthodes de gestion des sols ou des cultures inappropriées, là où les champs sont exposés à de grands vents ou en des lieux à caractéristiques topographiques vulnérables. La fin de l'hiver et le début du printemps sont des moments critiques dans l'Ouest canadien, où 30 p. 100 de la superficie cultivée est laissée en jachère et donc soumise à l'érosion. Les modes de gestion axés sur la Conservation Des Sols comprennent le maintien de la surface des sols dans un état brut (par exemple en minimisant le labour); la conservation de la végétation, des résidus et du chaume sur la surface; l'épandage de fumier et de fumier vert et la rotation des cultures; la culture traditionnelle et la culture en bandes alternantes, effectuées perpendiculairement au vent dominant; et l'installation de brise-vent (par exemple rangées d'arbres, bandes herbeuses, clôtures).

L'érosion des talus des cours d'eau et des fossés

Cette érosion peut résulter du ruissellement de l'eau, sur la surface du talus, vers la canalisation de drainage ou le cours d'eau, de l'instabilité du sol causée par des fuites souterraines ou par d'autres situations à nappe phréatique élevée, de la force du courant dans le cours d'eau même et des activités agricoles (par exemple en faisant paître des animaux sur les talus ou en cultivant le sol adjacent aux talus). Dans un récent inventaire des cours d'eau agricoles en Ontario, l'érosion apparaît sur 37 p. 100 des talus, et l'affaissement périodique, sur 25 p. 100. Il est possible de minimiser ces problèmes par la replantation, la déviation des eaux de ruissellement et l'installation de bandes tampons de végétation ou de descentes. Les problèmes d'instabilité du sol seront atténués par la modification du profil, la replantation et le drainage des talus, la construction de murs de retenue et en empêchant les animaux d'y avoir accès. Des bandes de végétation et des enrochements permettent de réduire les problèmes causés par la vitesse du courant ou les remous. Dans les cas les plus graves, des ballasts « encoffrés » ou des bandes asphaltées peuvent s'avérer nécessaires.

Une érosion du sol accélérée dans des champs et sur des talus endommage la zone immédiate, mais aussi celle qui se trouve en aval, car les particules de sol transportées encrassent les canaux et envasent les bassins et les réservoirs ou recouvrent les frayères. La réduction de la capacité d'un canal par des sédiments peut faire en sorte que les eaux d'écoulement sont déroutées vers les champs. Il arrive aussi que les sédiments agricoles transportent des contaminants potentiels (par exemple des phosphates, des métaux lourds, des herbicides). Les solides en suspension peuvent être captés à la source de l'érosion ou dans le système d'écoulement. Des filtres à sédiments placés aux issues du système de drainage des champs ou dans les cours d'eau servent à intercepter les eaux de ruissellement de surface chargées de sédiments.

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