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Sékani

Les Sékanis, « gens des rochers » ou « des montagnes », ont leurs premiers contacts avec les Blancs lorsqu'ils rencontrent Alexander Mackenzie en 1793.

Les Sékanis, « gens des rochers » ou « des montagnes », ont leurs premiers contacts avec les Blancs lorsqu'ils rencontrent Alexander Mackenzie en 1793. Ils forment plusieurs bandes ou groupes familiaux de 30 à 40 personnes et vivent de la chasse et de la traite le long des rivières Finlay et Parsnip, affluents de la rivière de la Paix. Le nom de chaque bande indique le territoire qu'elle occupe, mais le terme Sékani désigne les habitants de la région Parsnip-Finlay au centre et au nord-est de la Colombie-Britannique. Le dialecte des Sékanis et celui des Castors sont mutuellement intelligibles et sont issus de la langue Athapascane.


Subsistance

Leur moyen de subsistance traditionnel est la chasse à l'orignal, au caribou, au mouflon, à l'ours et, avant qu'ils ne soient exclus des Prairies, au bison et au wapiti. Ils pêchent aussi le corégone et n'ont accès au saumon que lorsqu'ils nouent des relations commerciales avec les Premières Nations du bassin versant du Pacifique. Leurs outils, leurs abris et leurs façons d'apprêter la nourriture sont semblables, sous plusieurs angles, à ceux des autres Athapascans des autochtones de la région subarctique. Cependant, ils n'utilisent pas le chien pour la traque ni comme animal de bât. Ils n'adoptent le traîneau qu'au 20e siècle et leurs pirogues sont des copies de celles d'autres groupes mais, à l'origine, ils fabriquaient des canots en écorce d'épinette.

Alliances commerciales

Les Sékanis commercent avec les Esclaves et les Castors, à l'est, ainsi qu'avec les Tahltans et les Porteurs, à l'ouest. Ils vendent des fourrures et des articles de cuir tanné de grande qualité. Il semble que plusieurs bandes passent l'hiver dans leurs lieux de traite, souvent sur le territoire d'autres peuplades, pour avoir accès au saumon, au bison ou au caribou. Au début du 19e siècle, ils se déplacent vers les contreforts orientaux des Rocheuses afin d'éviter les conflits avec les Castors et les Cris. Ils font cependant la guerre contre leurs voisins du sud, dans le territoire desquels ils tentent de s'introduire.

Les premiers postes de traite du lac McLeod sont établis par Simon Fraser en 1805, mais les Sékanis continuent de se procurer les marchandises européennes par l'intermédiaire des Porteurs et des Tsimshians. À la suite de mariages avec des membres de ces deux groupes, les Sékanis adoptent de nombreux éléments de l'organisation sociale matrilinéaire de la côte Ouest tels que les emblèmes de clans et le potlatch, mais leurs tentatives d'embrasser le système de clan tripartite échouent. L'anthropologue Diamond Jenness visite la région en 1924 et documente certains aspects de la culture des Sékanis. En 1937, il publie The Sekani Indians of British Columbia.

Au plus fort de la ruée vers l'or d'Omineca, en 1871, quelques bandes établissent des villages d'hiver permanents au lac de l'Ours, du côté du bassin versant du Pacifique. De nombreux Sékanis suivent les chercheurs d'or de la grande ruée suivante, dans la région de Cassiar, au nord, et s'installent à Fort Ware au tournant du siècle, tandis que d'autres choisissent Fort Grahame et Fort McLeod. Dans les années 1960, l'inondation de Fort Grahame, causée par le barrage Bennett, entraîne d'autres déplacements vers l'Ingenika et le Mackenzie.

Le gouvernement du Canada négocie le Traité no 8 qui reconnaît les Sékanis en 1899 mais, au début des années 1900, seul un petit nombre de Sékanis ont accepté les termes du traité. Les Sékanis de la bande du lac McLeod signent le Traité no 8 en 2000.

Voir Autochtones: la région subarctique et les articles généraux sous la rubrique Autochtones.

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