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Timbre-poste

 Le premier timbre-poste adhésif est émis en Grande-Bretagne le 6 mai 1840, à l'instigation de sir Rowland Hill qui avait proposé en 1837 la mise en place d'un système postal innovateur. Le paiement anticipé des frais postaux au moyen de timbres est rapidement adopté par de nombreux pays.
Castor de trois pence
Conçu par sir Sandford Fleming, il s'agit du premier timbre canadien (avec la permission de la Société canadienne des postes).
Kérosène
Timbre-poste soulignant l'invention du kérosène, en 1846 (avec la permission de la Société canadienne des postes).
Timbre canadien de six pence
L'un des premiers timbres-poste du Canada, émis en 1851 (avec la permission de la Société canadienne des postes).
Locomotive de type Scotia 0-6-0
Locomotive de type Scotia 0-6-0, sur un timbre de 32 cents (avec la permission de la Société canadienne des postes).

Timbre-poste

Le premier timbre-poste adhésif est émis en Grande-Bretagne le 6 mai 1840, à l'instigation de sir Rowland Hill qui avait proposé en 1837 la mise en place d'un système postal innovateur. Le paiement anticipé des frais postaux au moyen de timbres est rapidement adopté par de nombreux pays. Les provinces du Canada suivent l'exemple de l'Angleterre, en commençant par la Province du Canada, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick en 1851, puis Terre-Neuve en 1857, la Colombie-Britannique en 1860, et l'Ile-du-Prince-Édouard en 1861. Après la Confédération, les provinces cessent d'émettre leurs propres timbres pour utiliser les timbres uniformisés du Dominion du Canada. Terre-Neuve continuera de produire ses propres timbres-poste jusqu'à ce qu'elle adhère à la Confédération en 1949.

Conception des timbres

Conçu par Sandford FLEMING, le premier timbre-poste canadien, émis le 23 avril 1851, vaut trois pence et représente un castor. Il s'agit du premier timbre-poste imagé au monde. Auparavant, les timbres représentaient des chefs de gouvernement ou différents emblèmes officiels. Avant la Deuxième Guerre mondiale, la plupart des timbres canadiens étaient dessinés par des illustrateurs au service d'imprimeries de confiance liées aux Postes par contrat.

À partir des années 50, cependant, on met davantage l'accent sur la conception graphique et on instaure la pratique d'inviter des artistes à créer des dessins. Depuis 1969, les timbres sont choisis à la recommandation d'un comité consultatif sur les timbres-poste formé de spécialistes de différents domaines (sciences, art visuels, imprimerie, conception de timbres et philatélie, histoire, sciences sociales). Ce comité est dirigé par le président du conseil d'administration de la SOCIÉTÉ CANADIENNE DES POSTES. Les sujets et dessins proposés font l'objet d'un examen par le Comité consultatif sur les timbres-poste, qui soumet ensuite ses recommandations au conseil.

Impression des timbres-poste

Les timbres ont une valeur monétaire et ne peuvent être émis que par des imprimeurs triés sur le volet qui sont soumis à un contrôle très strict. Les timbres doivent être difficiles à reproduire, afin d'éviter la contrefaçon. Avant 1967, on a recours aux techniques de la gravure pour imprimer la plupart des timbres, tout comme les billets de banque. Au cours du processus, le dessin est gravé en grandeur réelle, mais à l'envers, sur un bloc d'acier appelé « matrice type ». Diverses impressions sont alors effectuées pour vérifier l'évolution de l'image et ces épreuves sont appelées « épreuves terminales ». Une fois l'épreuve approuvée par la Société canadienne des postes, on durcit la matrice et le dessin est imprimé sur un rouleau en acier trempé. Elles sont ensuite enroulées autour d'une plaque d'acier incurvée qui s'adapte aux presses rotatives modernes. Ce procédé a subi récemment une modification : la plaque d'impressions est transférée sur une feuille de plastique qu'on utilisera pour produire un double déposé par électrolyse qui servira à l'impression.

À la fin des années 60, le perfectionnement de la lithographie offset multicolore permet d'appliquer cette technique à l'impression des timbres. Dès lors, il n'y a plus aucune restriction quant à l'utilisation des couleurs pour les timbres canadiens et les artistes jouissent d'une plus grande latitude, car ils ne sont plus confinés au procédé monochrome ou bichrome. Pour rehausser l'aspect de certaines séries spéciales, il arrive souvent qu'on ajoute au motif des éléments de couleurs or ou argent, des dessins obtenus par gaufrage sur feuille métallique, des gravures en relief ou des dentelures. En 1992, un hologramme est conçu expressément pour l'un des deux timbres (que les philatélistes appellent « timbres se-tenant » ou liés) qui soulignent les réalisations canadiennes dans l'espace. Depuis lors, de nombreux timbres canadiens comportent des images holographiques, notamment l'un des timbres de la série qui commémore le nouveau millénaire.

Différentes sortes de papiers peuvent servir à la fabrication des timbres, dont le papier vergé, le vélin et le papier couché. Depuis quelques années, les feuilles de timbres sont surimprimées avec une encre transparente qui, une fois exposée aux rayons ultraviolets, devient fluorescente. Ce procédé facilite le triage mécanique du courrier. Grâce aux méthodes d'impression et aux différents types de papiers, les timbres-poste canadiens sont d'une variété et d'une beauté exceptionnelles. En effet, depuis le milieu des années 1990, le Canada emporte régulièrement de grands prix pour la beauté de la conception tout comme pour la qualité de la production de ses timbres-poste.

Utilisation

Les timbres-poste canadiens sont utilisés strictement à des fins postales. Certains pays, comme la Grande-Bretagne, indiquent que leurs timbres servent à la fois de timbres postaux et fiscaux. Ils peuvent donc servir à l'affranchissement du courrier et au prélèvement de la taxe d'accise. Au Canada, les gouvernements fédéral et provinciaux ont recours à des timbres spéciaux pour la taxe d'accise.

Voir aussi TIMBRES, COLLECTION DE.