Project Mémoire

Edith Marion Garden (née Greenly) (source primaire)

Edith Marion Garden (née Greenly) a servi dans l'Aviation royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Mme Edith Garden (née Greenly) en uniforme à Edmonton, Alberta, le 25 août 1944.
Mme Edith Garden (née Greenly) en uniforme à Edmonton, Alberta, le 25 août 1944.
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<p>Avec la permission du Projet Mémoire/Edith Garden<br></p>
Photographie du hall de danse aux iles de la reine Charlotte où Mme Garden est restée pendant la guerre.
Photographie du hall de danse aux iles de la reine Charlotte où Mme Garden est restée pendant la guerre.
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<p>Avec la permission du Projet Mémoire/Edith Garden<br></p>
Edith Garden (née Greenly) avec son futur mari, Buster Garden, en août 1943.
Edith Garden (née Greenly) avec son futur mari, Buster Garden, en août 1943.
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<p>Avec la permission du Projet Mémoire/Edith Garden<br></p>
Pour se divertir pendant qu'elles restaient sur les Iles de la reine Charlotte, Mme Garden et ses camarades WDs ont fabriqué différents objets à partir de coquillages qu'elles trouvaient le long du littoral.
Pour se divertir pendant qu'elles restaient sur les Iles de la reine Charlotte, Mme Garden et ses camarades WDs ont fabriqué différents objets à partir de coquillages qu'elles trouvaient le long du littoral.
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<p>Avec la permission du Projet Mémoire/Edith Garden<br></p>
Mme Garden et ses camarades WDs cherchant des coquillages sur le littoral des Iles de la reine Charlotte, où elle est restée pendant la guerre.
Mme Garden et ses camarades WDs cherchant des coquillages sur le littoral des Iles de la reine Charlotte, où elle est restée pendant la guerre.
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<p>Avec la permission du Projet Mémoire/Edith Garden<br></p>
« Cette station militaire bourdonnait d’activité. Nous devions être prêts à tout moment en cas d’invasion japonaise. »

Transcription

J’ai attendu jusqu’à l’automne 1942, et alors j’étais assez âgée et c’est là que je me suis engagée à Edmonton en Alberta, et je me suis engagée parce que ma sœur était déjà dans l’armée de l’air, mais on avait écouté des discours militaires depuis toujours, je crois, parce que mon père avait fait la Première Guerre mondiale et il était sur la crêtée de Vimy et on entendait parler des nombreuses épreuves qu’ils avaient traversées. Et j’ai été affectée à Ottawa. Et, bien sûr, j’étais dans le service général à ce moment-là. Je n’avais pas de métier, alors je suis passée d’un travail à l’autre. Mais, pour finir, j’ai été envoyée sur la base de Claresholm en Alberta, leur base de formation au pilotage, là où était ma sœur, ma sœur aînée qui s’était engagée avant moi. Donc on a passé onze mois ensemble là-bas à la, bon, à l’école de pilotage militaire N°15 à Claresholm en Alberta. Et j’ai été affectée à Fort Macleod, à l’école de pilotage militaire N°7 et j’ai protesté, mais ils ont dit qu’on ne s’était pas engagée ensemble, donc ça n’a pas eu la moindre influence. Mais, en tout cas, j’ai passé un petit moment à Macleod. Je n’aimais pas vraiment cette base et j’ai eu l’occasion d’aller dans les îles de la Reine Charlotte. On n’était pas obligées, c’était un choix parce que c’était une base très isolée. Et j’aimais bien l’idée, alors j’y suis allée. Et j’y suis restée une année entière. On devait seulement y passer six mois mais je m’y plaisais. C’était vraiment joli là-bas. J’ai adoré, des arbres immenses et les jolis chemins qu’ils avaient tout le long du rivage. C’était une base militaire très active. On devait être prêts à tout moment en cas d’invasion japonaise parce qu’ils pensaient qu’ils pourraient bien essayer de faire un, de se poser là, un débarquement. Et on avait des masques à gaz et on avait des projecteurs ; et on avait des positions de pièces le long de la côte. Et vous savez, un tas d’autres choses qu’on n’avait pas dans les autres bases. C’était la plus militarisée de toutes celles où j’ai été. Et ils ont dit quand on est allées là-bas, il y avait des charges de destruction derrière les bâtiments et il y avait pour sûr un tunnel où on était censés aller en cas de problème. Ils ont dit qu’il y avait du ravitaillement et un moyen de s’échapper par ce tunnel si on, mais on n’a jamais eu l’occasion de voir là dedans. On vendait des T-shirts, des serviettes et du matériel qu’ils devaient avoir dans leur sac, au cas où ils en perdent. Et, parfois on servait de la bière et vous savez, toutes ces choses là. Des hot-dogs, c’était quelque chose, on vendait 40 hot-dogs à la fois à l’équipe qui descendait aux hangars travailler sur des avions la nuit. Et on fermait juste avant minuit et on vendait 40 hot-dogs en une seule commande pour descendre là où ils travaillaient toute la nuit sur les moteurs d’avions. Et on avait la responsabilité d’une telle somme d’argent, un stock dans cette cantine qui valait une quantité de milliers de dollars. Et on était toutes caissières à différentes caisses. On était responsable de, si quelqu’un entrait, des gens qui faisaient les inventaires, un gros bonnet pouvait entrer et dire, bon, on vient faire l’inventaire là maintenant, vous deviez tout fermer, compter la monnaie dans la caisse, compter le fond de caisse et compter chaque article sur l’étagère et ça devait tomber juste avec le nombre de milliers de dollars de valeur du stock. Alors c’était une grosse responsabilité. Après l’année là-bas, j’ai été affectée à Vancouver. Et j’ai passé quelques temps à Vancouver. Voyons voir, du mois d’août à peu près au mois de décembre. J’ai été rendue à la vie civile en 1945. Et mon mari était dans l’armée de terre et il est rentré d’outre-mer, de la campagne à travers l’Europe, où il était dans tout ça, en juillet. Et on s’est mariés à quelques jours de l’explosion de la bombe d’Hiroshima au Japon.