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Île de la Tortue (résumé en langage simple)

L’île de la Tortue est un nom utilisé pour désigner l’Amérique du Nord. Il provient des peuples de langue algonquienne et iroquoienne, originaires du nord-est de l’Amérique du Nord. Les récits parlent d’une tortue qui porte le monde sur son dos. La tortue symbolise la vie, la Terre et l’identité autochtone. Elle dénote également un profond respect de la nature.

Cet article est un résumé en langage simple sur l’île de la Tortue. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé Île de la Tortue.

Île de la Tortue

L’histoire

L’histoire de l’île de la Tortue est un mythe de la création (voir Religion et spiritualité des Autochtones au Canada). Il existe de nombreuses versions de cette histoire. Une version ojibwée, par exemple, met l’accent sur les inondations. On dit que le Créateur aurait produit un déluge pour nettoyer le monde. Avant le déluge, les différents peuples étaient en guerre. Nanabush est un personnage très important dans cette version. C’est un être surnaturel qui redonne la vie aux autres. Dans l’histoire, Nanabush demande aux animaux de nager vers le fond pour trouver de la terre. Un rat musqué en trouve, mais se noie. Nanabush dépose ensuite cette terre sur le dos d’une tortue. Une île est ainsi créée : l’île de la Tortue.

Certaines versions haudenosaunee de l’histoire mettent l’accent sur le ciel. Dans l’une de ces versions, une femme du Ciel, enceinte, tombe du ciel et se dirige vers la Terre. Des oiseaux l’attrapent dans sa chute, la mettant sur le dos d’une tortue. La femme est extrêmement reconnaissante envers les oiseaux qui l’ont sauvée. Dans certaines versions de l’histoire, une fois la femme du Ciel déposée sur la tortue, la Terre s’agrandit. Dans d’autres versions encore, des animaux apportent de la boue, qu’ils étendent sur le dos de la tortue.

Les spécialistes du domaine désignent les histoires sur l’île de la Tortue « mythes du Plongeur terrestre ». Ces récits expliquent la création du monde. Dans ces histoires, les animaux contribuent souvent à former la terre avec l’aide d’êtres surnaturels.

Colonisation et rétablissement des noms autochtones

À l’époque de la colonisation, les Européens n’utilisent pas le terme d’île de la Tortue pour décrire ce territoire. Ils le rebaptisent plutôt « Amérique du Nord », le terme utilisé aujourd’hui. Ces dernières années, les peuples autochtones ont tenté de se réapproprier le terme « île de la Tortue ». Ici, la réappropriation signifie reprendre ou réintroduire le terme « île de la Tortue ». Les peuples autochtones ont récemment tenté de se réapproprier de nombreux autres mots et expressions. Par exemple, à Toronto, plusieurs peuples autochtones ont fait campagne pour remplacer certains noms de rues anglais par des noms ojibwés. Pendant un certain temps, le chemin Spadina est ainsi devenu Ishpadinaa et le chemin Davenport, Gete-Onigaming. Le rétablissement des noms autochtones n’est pas un processus facile. Cela s’explique par le fait que les différents groupes autochtones ont des noms différents pour différents lieux. Par exemple, les Stoneys-Nakodas souhaitaient à une époque renommer Calgary Wichispa Oyada. Les Siksikas, eux, auraient préféré Mohkinstsis-aka-piyosis.

Le processus de rétablissement du terme « île de la Tortue » a connu un certain succès. Certaines organisations ont décidé de l’employer. Le zoo de Toronto, notamment, a mis sur pied le programme de conservation de l’île de la Tortue, et une publication du nom de Turtle Island News a également vu le jour.

Différents conseils scolaires du Canada ont adopté des programmes d’enseignement portant sur l’île de la Tortue. Par ailleurs, une collaboration entre la CBC et l’Université McGill a mené à la création de l’initiative Turtle Island Reads. Ce programme présente différentes histoires sur les peuples autochtones, racontées par des Autochtones. En outre, l’histoire de l’île de la Tortue a été incluse dans l’Atlas des peuples autochtones du Canada, une publication récente. L’atlas fait mention de nombreux noms de lieux autochtones traditionnels.