Article

Archipel Haïda Gwaïi

Haida Gwaii est un groupe d’îles situées au large de la côte nord de la Colombie-Britannique. Le nom signifie « îles du peuple » dans la langue des Haïdas, qui revendiquent l’archipel comme étant leurs terres ancestrales. Le capitaine George Dixon a nommé ce groupe d’îles « Queen Charlotte Islands » en 1787 en l’honneur d’un de ses navires, qui avait lui-même été nommé en l’honneur de l’épouse du roi George III. Ce nom a été le nom officiel de l’archipel jusqu’en 2010, année lors de laquelle le nom Haïda Gwaïi a été accepté. Le 11 avril 2024, les dirigeants de la nation haïda et du gouvernement de la Colombie-Britannique ont assisté à une cérémonie de confirmation d’un accord sur les titres de propriété restituant à la nation haïda les terres de la Couronne situées sur les îles Haïda Gwaïi.

Description

Haïda Gwaïi comprend environ 150 îles dans un archipel en forme de cimeterre mesurant 250 m de long. Les îles Graham et Moresby constituent à elles seules la majeure partie de la superficie qui est de 10 000 km2. Elles sont séparées des îles situées près du continent par 48 à 140 km d’eau libre (détroit d’Hécate) et elles sont parmi les îles les plus isolées du Canada. L’absence d’un plateau continental au large des remparts escarpés de la rive ouest de l’île Moresby est également un élément unique.

Histoire

Des preuves archéologiques indiquent que Haïda Gawaïi est habité depuis au moins entre 6000 à 8000 ans. Juan Pérez est le premier Européen à voir les îles (en 1774). Elles sont ensuite visitées par James Cook en 1778. À l’époque, la nation des Haïdas peuple les îles et compte possiblement de 6000 à 8000 membres. Les maladies européennes font drastiquement chuter la population des Haïdas à 588 individus, le déclin le plus brutal de toutes les tribus de la province. La population actuelle des peuples sur l’archipel Haïda Gwaïi est d’environ 5000 personnes.

Jusqu’à récemment, la plupart des habitants sont des bûcherons, des pêcheurs ou des mineurs vivant dans les villes de Masset, de Port Clements (constituée en 1982), de Daajing Giids (constituée en 2005 et anciennement connue sous le nom de Queen Charlotte) et les communautés de Old Masset, Skidegate, Sandspit et Tlell. De nos jours, les géologues, les biologistes et les amateurs de loisirs s’y rendent pour étudier et profiter du paysage de montagnes escarpées (qui s’élèvent jusqu’à 1200 m) le long de l’épine dorsale occidentale des îles, et visiter les fjords spectaculaires, les colonies d’oiseaux marins et d’otaries, les forêts sombres et géantes d’épinettes et de cèdres, et les vestiges en ruines des totems des Haïdas.

Le 11 avril 2024, les dirigeants de la nation haïda et du gouvernement de la Colombie-Britannique assistent à une cérémonie de confirmation d’un accord sur les titres de propriété restituant à la nation haïda les terres de la Couronne situées sur les îles Haïda Gwaïi.

Trésors naturels et culturels

L’archipel Haïda Gwaïi est formé par le mouvement d’énormes plaques sous l’océan Pacifique, du Pacifique Sud à leur emplacement actuel (voir Tectonique des plaques). Contrairement à la majeure partie du Canada durant la dernière période glaciaire, des parties de Haïda Gwaïi échappent à la glaciation. Ceci, combiné à l’isolement des îles, fait de ces dernières une région biologiquement unique au Canada. On y trouve de nombreuses plantes qui n’existent que dans Haïda Gwaïi ou dans des pays lointains comme le Japon.

Tous les mammifères terrestres originaires de l’endroit et trois sortes d’oiseaux sont spécifiquement uniques. Malheureusement, des espèces introduites ont causé des ravages parmi de nombreuses plantes et plusieurs animaux indigènes. Un grand nombre d’oiseaux marins sont maintenant menacés par la présence de prédateurs introduits (par exemple les rats, les écureuils et les ratons laveurs).

Le vieux village haïda Ninstints (SGang Gwaay Ilnagaay), situé sur l’île Anthony (SGang Gwaay), est désigné site du patrimoine mondial d’UNESCO. On espère que des mesures de conservations visant à ralentir la dégradation de ses totems spectaculaires puissent prolonger leur existence en tant qu’éléments d’une collection de trésors mondiaux.

Les caractéristiques culturelles et naturelles de Haïda Gwaïi attirent les touristes. Le parc provincial Naikoon, avec ses vastes plages et ses tourbières, attire les randonneurs. Le secteur Moresby-Sud, avec ses totems exceptionnels, sa vie marine, ses sources thermales, ses forêts et ses montagnes, est sans égal au Canada pour l’exploration en bateau. En 1993, cette région se trouve protégée par la création de la réserve de parc national Gwaïi Haanas. En 2010, les eaux marines adjacentes sont protégées par la création de la réserve d’aire marine nationale de conservation Gwaïi Haanas.