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Convention de 1818

La Convention de 1818 est un traité signé entre les États‑Unis et la Grande‑Bretagne ayant établi le 49e parallèle comme la frontière occidentale entre l’Amérique du Nord britannique et les États‑Unis.
49e parall\u00e8le
Coupe de bois sur le 49e parall\u00e8le, sur la rive droite de la rivi\u00e8re Moyie; photo prise en regardant vers l'Ouest, en 1860 (avec la permission de la North American Boundary Commission).

La Convention de 1818 est un traité signé entre les États‑Unis et la Grande‑Bretagne ayant établi le 49e parallèle comme la frontière occidentale entre l’Amérique du Nord britannique et les États‑Unis. Aujourd’hui encore, c’est cette ligne qui, à l’ouest du continent, marque la frontière entre les deux nations.

Frontière occidentale

La Convention de 1818 est signée le 20 octobre 1818. Elle décrit la frontière entre l’Amérique du Nord britannique et les États‑Unis comme étant une ligne qui s’étend de l’extrême nord‑ouest du lac des Bois, là où se trouve aujourd’hui la frontière provinciale entre l’Ontario et le Manitoba, au 49e parallèle « vers le nord ou le sud, selon le cas » qu’elle longe vers l’ouest jusqu’aux montagnes Rocheuses.

Elle prévoit que la région à l’ouest des montagnes Rocheuses restera « libre et ouverte » aussi bien pour la Grande‑Bretagne que pour les États‑Unis pour les dix années suivantes. En 1827, cette période est prolongée pour une durée indéterminée; toutefois, le traité de l’Oregon, qui prolonge la frontière le long du 49e parallèle jusqu’au détroit de Georgia sur la côte du Pacifique, y met fin en 1846.

Dispositions

La Convention comprend six articles traitant de diverses questions commerciales et précisant certains points concernant les frontières en dehors du 49e parallèle :

  • L’article I garantit les droits de pêche des États‑Unis au large des côtes de Terre‑Neuve‑et‑Labrador.
  • L’article II cède aux États‑Unis toutes les parties de la Terre de Rupert et de la colonie de la rivière Rouge situées au sud du 49e parallèle.
  • L’article III établit un contrôle conjoint de l’Oregon Country pour une durée de 10 ans.
  • L’article IV prolonge les réglementations commerciales existantes entre les deux pays pour une période supplémentaire de dix ans.
  • L’article V prévoit que toute divergence relative à des revendications territoriales américaines liées au Traité de Gand dont la signature a suivi la guerre de 1812 sera renvoyée à la médiation d’un État ami.
  • L’article VI garantit la ratification de la Convention dans un délai de six mois après sa signature.

Maintien de la paix

Conjointement avec l’Accord Rush‑Bagot de 1817, la Convention de 1818 illustre l’amélioration des relations entre les États‑Unis et la Grande‑Bretagne à l’issue de la guerre de 1812. Elle résout un différend frontalier né du Traité de Paris de 1783 ayant mis fin à la guerre d’indépendance américaine. Bien qu’ils ne règlent pas complètement les désaccords de longue date entre les États‑Unis et la Grande‑Bretagne, la Convention et l’Accord Rush‑Bagot marquent un tournant décisif dans leurs relations.