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Conférence de Londres (résumé en langage simple)

La Conférence de Londres a eu lieu à Londres en Angleterre du 4 décembre 1866 au mois de mars 1867. Des politiciens de l’Amérique du Nord britannique y ont rencontré des membres du gouvernement britannique. Cette conférence était la dernière de trois conférences qui avaient eu lieu afin de régler les détails juridiques de la Confédération. Les deux premières étaient la Conférence de Charlottetown et la Conférence de Québec. Toutes deux ont eu lieu en 1864. Les Résolutions de Québec ont été adoptées à la ville de Québec. Elles ont été révisées et mises à jour à Londres. Elles constituent la base de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. C’est le fondement de la Constitution du Canada. Il a été adopté par le Parlement britannique. Il a reçu la sanction royale de la reine Victoria le 29 mars 1867.

(Cet article est un résumé en langage simple sur la Conférence de Londres. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé Conférence de Londres.)

Conférence de Londres, 1866

Contexte

Lorsqu’arrive l’été 1866, les gouvernements du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de la Province du Canada ont accepté la Confédération. (L’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve prennent part aux Conférences de Charlottetown et de Québec. Mais ils ne se joignent à la Confédération que plus tard, en 1873 et 1949 respectivement.)

Le consentement du Parlement britannique est alors nécessaire. Un projet de loi sur l’Amérique du Nord britannique est achevé en juillet. Les délégués des colonies doivent se rendre en Angleterre pour en approuver les détails. Le projet de loi peut ensuite être envoyé au Parlement britannique pour être adopté.

Le projet de loi se trouve en situation précaire. Le premier ministre John Russell a approuvé la Confédération. Mais il est défait à la Chambre des communes. Il est remplacé par Edward Smith Stanley (lord Derby). Ce dernier fait de Henry Herbert (lord Carnarvon) le nouveau secrétaire aux colonies. Celui-ci reprend le dossier de la Confédération. Lord Carnarvon soutient le projet de loi sur l’Amérique du Nord britannique. Mais le nouveau gouvernement de lord Derby est faible. Une crise au Parlement pourrait stopper l’avancée du projet de loi et donner à ses critiques une chance de le rejeter.


Retards et opposants

Des plans sont élaborés pour que les délégués de l’Amérique du Nord britannique se rencontrent à Londres à la fin juillet 1866. Les délégués de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick arrivent à temps. Ce n’est pas le cas de la Province du Canada, qui est dirigée par John A. Macdonald et George-Étienne Cartier.

John A. Macdonald blâme leur retard sur les troubles causés par les fenians au Canada. (Voir aussi Raids des fenians.) En réalité, il est inquiet de certaines formalités. D’abord, la Province du Canada est censée être séparée en deux provinces : le Québec et l’Ontario. Mais leurs constitutions ne sont toujours pas approuvées. De plus, Charles Tupper prévient John A. Macdonald qu’une élection doit avoir lieu en Nouvelle-Écosse avant mai 1867. Elle doit porter en grande partie sur la Confédération et son issue est incertaine. Charles Tupper écrit : « Nous devons obtenir un plan d’action durant la présente session du Parlement impérial, sinon nous risquons de tout perdre. »

Les délégués des Maritimes ne peuvent rien faire de conséquent à Londres sans les délégués de la Province du Canada. Et ils ne peuvent pas non plus rentrer chez eux sans avoir atteint leur objectif. Pendant ce temps, un groupe anti-Confédération dirigé par le Néo-Écossais Joseph Howe se trouve également à Londres. (Voir Les adversaires de la Confédération.) Ils tentent de convaincre les politiciens britanniques de s’opposer à la Confédération. Sir Charles Stanley Monck est gouverneur général de la Province du Canada. Il dit à John A. Macdonald que « la combine d’Union » doit être présentée au Parlement britannique sans tarder.

Leadership de John A. Macdonald

Les délégués de la Province du Canada se rendent finalement à Londres en novembre 1866. La Conférence de Londres a lieu au Westminster Palace Hotel. Les réunions débutent le 4 décembre. Elles sont présidées par John A. Macdonald. Sir Frederic Rogers, de l’office des colonies britanniques, le qualifie plus tard de « génie dirigeant » du groupe.

Sur l’insistance de John A. Macdonald, tout le monde s’entend pour que la réunion demeure confidentielle. Il n’y a pas de procès-verbal. Ceci laisse Joseph Howe dans l’ignorance. Il ne fait pas partie des délégués. John A. Macdonald et lord Carnarvon acceptent également d’éviter toute publicité. Ils ne veulent pas qu’il y ait de « discussion prématurée sur des informations imparfaites ».

Joseph Howe tente de discréditer John A. Macdonald en le faisant passer pour un ivrogne. Mais ce dernier a établi une solide relation avec lord Carnarvon. Les habitudes de consommation de John A. Macdonald irritent parfois lord Carnavon. Mais il croit tout de même que John A. Madonald est « le politicien le plus compétent du Haut-Canada ».

Sir John A. Macdonald

Débat sur les Résolutions

Macdonald presse maintenant les délégués de travailler rapidement. Il sait que les élections en Nouvelle-Écosse pourraient mener à un gouvernement anti-Confédération. ( Voir La Nouvelle-Écosse et la Confédération; « The Anti-Confederation Song » [chanson anti-Confédération].) Il doit également agir pendant que le gouvernement de lord Derby est encore au pouvoir en Grande-Bretagne. Chaque changement dans le plan peut amener d’autres exigences et retards. Alors John A. Macdonald veut le moins de changements possibles aux Résolutions de Québec. Celles-ci sont adoptées lors de la Conférence de Québec en 1864.

Toutefois, plusieurs délégués croient qu’ils devraient tenter d’améliorer les 72 Résolutions. Par exemple, les évêques catholiques veulent que des écoles séparées pour les catholiques soient garanties. Alexander Galt veut protéger les droits de la minorité anglaise au Québec. Samuel L. Tilley et Charles Tupper veulent plus de financement fédéral pour les Maritimes.

Les délégués ne parviennent pas à s’entendre sur le caractère contraignant des Résolutions. Certains veulent obtenir des améliorations avant qu’ils ne signent la Confédération. D’autres ne sont pas d’accord. John A. Macdonald permet aux délégués de réviser toutes les Résolutions et d’y apporter des changements. À la fin de décembre, ils disposent des Résolutions de Londres qui sont nouvellement renommées. Ils les soumettent à l’office des colonies et au Parlement.

Acte de l’Amérique du Nord britannique

John A. Macdonald veut que le nouveau pays s’appelle le Royaume du Canada. Mais le mot « royaume » est perçu avec méfiance aux États-Unis. Et les Britanniques ne veulent pas provoquer les Américains. Le nom est donc changé pour « dominion ». Ce nom est l’idée de Samuel Tilley. Il est inspiré par un verset de la Bible faisant référence à la domination de Dieu : « Qu’il domine d’une mer à l’autre mer, depuis le fleuve jusqu’aux extrémités de la terre. »

La version finale du projet de loi qui rend la confédération du Canada officielle est donnée à la reine Victoria le 11 février 1867. Elle est lue à la Chambre des lords le jour suivant. Elle fait l’objet de trois lectures dans cette chambre avant la fin du mois. Puis la Chambre des communes en fait également trois lectures en deux semaines. Elle ne soulève que très peu de débats. L’événement le plus marquant de cette époque est le mariage de John A. Macdonald avec sa deuxième épouse, Agnes Bernard. Leur mariage a lieu le 16 février.

L’Acte de l’Amérique du Nord britannique (maintenant nommé Loi constitutionnelle de 1867) est adopté tour à tour par la Chambre des communes et la Chambre des lords. Il reçoit la sanction royale de la reine Victoria le 29 mars 1867. Les délégués rentrent ensuite chez eux. Le 1er juillet 1867, les anciennes colonies du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de la Province du Canada (maintenant l’Ontario et le Québec) deviennent officiellement le Dominion du Canada.

Articles connexes : Constitution du Canada (résumé en langage simple; Confédération (résumé en langage simple); Confédération : chronologie; L’Ontario et la Confédération; Le Québec et la Confédération; La Nouvelle-Écosse et la Confédération; Le Nouveau-Brunswick et la Confédération; L’histoire depuis la Confédération.