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Château, clique du

McGill, James
En tant que méc\u00e8ne, le puissant marchand de fourrures James McGill met sa richesse au service des institutions de Montréal, notamment de l'université qui porte son nom (avec la permission de la Metropolitan Toronto Reference Library/T14908).

Château, clique du

 Clique du Château est le surnom donné à un petit groupe de dirigeants, en général des membres de la communauté marchande anglophone, y compris John MOLSON et James MCGILL, qui a dominé les conseils exécutif et législatif ainsi que les postes de juges et de hauts fonctionnaires du BAS-CANADA jusqu'aux années 1830. Nommés par le gouverneur, les membres des conseils lui faisaient des recommandations sur les affaires locales, contribuaient à l'élaboration des politiques gouvernementales et contrôlaient les recettes, le mécénat et les concessions de terre. L'expression fait allusion au château Saint-Louis, la résidence du gouverneur et l'emplacement des bureaux du gouvernement.

La clique s'employa énergiquement à la construction de canaux, à l'établissement d'institutions bancaires et à l'abolition du SYSTÈME SEIGNEURIAL et du DROIT CIVIL français. En 1810, l'influence des marchands sur le gouvernement se limite aux conseils nommés. En effet, les autorités impériales ont tendance à céder les terres à la majorité d'expression française; de plus, les marchands anglophones sont évincés de l'assemblée élue par les professionnels canadiens-français. Avant 1810, les conseils nommés ont résisté aux tentatives de Pierre BÉDARD d'instituer la responsabilité ministérielle. Dans les années 1820, ils s'opposent aux efforts de l'assemblée visant à prendre le contrôle des recettes publiques et poursuivent leurs efforts d'assimilation des Canadiens-français. En 1822, la clique appuie le projet de réunir le Haut et le Bas-Canada. Enfin, dans les années 1830, elle bloque les résolutions de Louis-Joseph PAPINEAU, qui exige un GOUVERNEMENT RESPONSABLE sous la forme d'un conseil législatif élu. En 1834, les tensions ethniques de même que les tensions entre les classes ont à ce point polarisé la politique que seuls neuf membres anglophones de l'assemblée appuient les conseils nommés; par la suite, l'influence de la clique du Château ne cessera de décliner.