Le vent tourne dans l’univers du luxe qui a longtemps hissé les matières animales au rang de prestige suprême. Cuirs d’exception, peaux exotiques et fourrures précieuses étaient un must pour riches client.e.s. Et bien que ce soit toujours le cas (si la fourrure n’a plus vraiment les faveurs de la mode, les peaux exotiques continuent de s’arracher, du croco au python), certaines maisons commencent à se préparer à un monde vegan. Entre engagement pour la cause animale et en faveur d’une vision plus écologique de l'industrie, la clientèle désireuse d’alternative est de plus en plus nombreuse, de quoi pousser tout le monde à s’y pencher, même les marques qui ont fait du travail du cuir leur spécialité. La preuve avec Gucci qui dévoile une nouvelle version d’un de ses it-bags façon vegan.
Gucci passe par la case vegan
La marque florentine, symbole du luxe à l’italienne, vient en effet de mettre en vente une version oblique de son sac Horsebit 1955 totalement vegan, dans un matériau imaginé en interne et baptisé “Demetra”. Décrit par la maison comme combinant “qualité, douceur et durabilité”, cette invention composée à 75% de matière dérivée de plantes est une première du genre pour Gucci. “Le Horsebit 1955 est le premier sac Gucci a être fabriqué en Demetra, mettant en exergue l’approche novatrice de Gucci où que l'artisanat traditionnel du tannage vient aider à la transformation vers une mode du futur plus éthique”, explique la marque dans des propos rapportés par Harper’s Bazaar. Pour incarner ce it-bag du futur, toujours aussi luxueux (prix de vente : 2800 pour la version en toile monogramme), Gucci a fait appel à son égérie la plus engagée, Billie Eilish !
Le cuir dans tous ces états
Qui de mieux que la chanteuse pour incarner les désirs cruelty-free de la Gen Z ? Preuve de ses convictions, pour se faire habiller par Oscar de La Renta au Met Gala 2021, la star avait fait promettre à la marque de renoncer à la fourrure. Un engagement dans l’air du temps puisque, force est de constater que partout, on commence à chercher de nouvelles manières de faire. Gucci et son “Demetra” n’est que la suite d’une réflexion qui secoue l’univers de la maroquinerie. Depuis que le cuir véritable n’est plus l’objet de tous les désirs, chacun y va de sa proposition. Chez Stella McCartney, grande précurseuse, on mise sur le faux cuir à base de champignons. Chez Ganni, c’est le cactus qui produit du it-bag. Le cuir de demain ne sera sûrement plus animal. Les looks de nos sacs par contre seront toujours aussi cool !