Le conservatisme : une critique de la démocratie ? : épisode • 2/3 du podcast Démocratie

Grande famille bénéficiant d’un style victorien dîner de Noël ©Getty - Randolph Caldecott
Grande famille bénéficiant d’un style victorien dîner de Noël ©Getty - Randolph Caldecott
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Vieux jeu, réactionnaires ou ennemis du progrès, qui sont les conservateurs ? Comment cette doctrine a-t-elle évolué au cours de l'Histoire? Que reste-t-il du conservatisme aujourd’hui ?

Avec
  • Olivier Dard Professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne Université, spécialiste d’histoire politique des années 1930

Une émission présentée par Anastasia Colosimo.

L'invité du jour :

Olivier Dard, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Paris-Sorbonne, spécialiste d’histoire politique du XXème siècle

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Le conservatisme, un mot qui commence mal 

Le conservatisme peut être soit quelque-chose d'avoué, de revendiqué en particulier dans un certain nombre de pays comme l’Allemagne ou la Grande Bretagne ou les Etats-Unis mais dans un pays comme la France, ce qui est très intéressant à souligner c'est que si il y a eu des conservateurs il n'y a jamais véritablement eu de parti conservateur, c'est un mot, disaient certains qui commence mal ou qui de toute façon a mauvaise presse.      
Olivier Dard

Conserver ce qui vaut, reformer ce qu'il faut

Conserver ce qui vaut, reformer ce qu'il faut. Le conservateur n'est pas le réactionnaire, en ce sens que le réactionnaire va espérer avec peut-être toujours une part de nostalgie, revenir à un ordre ancien. Le conservateur admet, même si ça ne lui convient pas nécessairement que la situation évolue, il essaye de s'adapter à son temps à ceci près qu'il ne considère pas que le progrès est nécessairement la meilleure chose qui soit et que toute évolution soit nécessairement approuvable.      
Olivier Dard

D’où vient le pouvoir? 

D’où vient le pouvoir pour Joseph de Maistre ? Il ne peut venir des hommes, ce qui signifie une remise en cause radicale de tout ce qui concerne la philosophie contractualiste donc le contrat social, Jean Jacques Rousseau, des hommes qui se réunissent. Jean Jacques Rousseau, Locke sont pour Maistre et pour ses successeurs, des auteurs qui sont profondément dans l’erreur. Ils sont dangereux parce-qu' ils sont réputés être en train de briser une unité qu'il va ensuite falloir chercher à retrouver. Pour Maistre l'origine du pouvoir on le sait c'est une origine divine. Il y a dans la pensée Maistrienne une dimension providentialiste tout à fait fondamentale.      
Olivier Dard

Textes lus par Georges Claisse

  • Josephe de Maistre, Considération sur le France, 1797, Chapitre VI, "De l'influence divine dans les constitutions politiques", Oeuvres complètes, 2007, Robert Laffont
  • Charles Maurras, Enquête sur la monarchie, édition Nouvelle Librairie nationale, 1925.

Sons diffusés : 

  • Les Inconnus "La révolution"
  • Vive Henry IV ! Chanson traditionnelle 

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