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La Région en action pour les Franciliennes

Les femmes ont un rôle majeur à jouer en Île-de-France où elles représentent plus de la moitié de la population. Alors pour inciter les femmes à s’engager dans des initiatives vertueuses, la Région s’engage à leurs côtés à travers différentes actions : accompagnement dans l’entrepreneuriat, efforts pour une plus grande parité, remise de prix pour saluer leurs engagements…


Améliorer le cadre de vie de ces 6 millions de Franciliennes est un enjeu majeur pour la Région Île-de-France. Afin d’en finir avec les disparités et les inégalités femmes-hommes qui perdurent, de nombreuses initiatives sont mises en place. Afin de faire émerger les talents de ces femmes, encore faut-il qu’elles bénéficient d’un cadre de vie stimulant et propice à leur épanouissement. La Région multiplie les initiatives. En voici quelques-unes :



Les Trophées Elles de France

Chaque année depuis maintenant 5 ans, 4 Franciliennes d’horizons divers sont récompensées par un jury de 18 personnalités : le prix de l’innovation, de la creation, de la solidarité et du courage et dépassement de soi. Une 5e candidate est quant à elle choisie par le vote du public pour le prix Simone Veil.

Les Trophées mettent en lumière celles qui consacrent leur temps et leur énergie aux plus fragiles.



Vers une meilleure égalité hommes-femmes au travail

Depuis octobre 2020 et pour une durée de 4 ans, la Région a obtenu le label AFNOR « Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes » pour son Plan d’action régional en matière de ressources humaines.

Ce plan détaille les différents leviers nécessaires à l’exécution de ses actions : prise en compte de la politique d’égalité et de mixité professionnelles, diffusion d’une culture d’égalité en interne, articulation entre vie professionnelle et vie privée…



Encourager l’entrepreneuriat féminin

Nombreuses sont les femmes qui ne peuvent pas allier vie de famille et carrière professionnelle. Pour les accompagner dans leurs projets, la Région a mis en place trois mesures phares : une aide de près de 1 000€ pour les frais de garde d’enfants dans le cadre du programme « Entrepreneur #Leader » ;

l’organisation de six nouveaux meet-up territoriaux d’ici 2024 par l’Agence régionale de la promesse républicaine et de l’orientation ; et enfin la création d’un réseau régional de mentorat.

Pour celles qui auraient un projet à impact social et environnemental visant à améliorer le quotidien des Franciliens, rien de mieux que l’incubateur Perqo situé à Saint-Ouen sur lequel elles pourront compter.



Accompagner la jeunesse féminine

Les jeunes femmes ont tendance à sous-estimer leurs capacités et à se fermer des portes, en particulier dans les carrières scientifiques. Alors la Région s’est donnée pour mission, à travers le dispositif Olympe, de donner confiance aux femmes, en faisant naître dès leur plus jeune âge des vocations.

Par ailleurs, dans un autre domaine, celui de la précarité menstruelle qui touche 6% des jeunes filles en milieu scolaire, la Région a équipé depuis 2021 les lycées de distributeurs de protections périodiques gratuites.

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Elles sont cinq Franciliennes d’horizons divers à oeuvrer pour des causes différentes, mais toutes ont en commun de dédier leur temps et leur énergie aux autres.

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Sarah Mougharbel

Prix de l’innovation



Qu’est-ce que Wyes ?


Wyes, c’est une jeune startup française qui développe des solutions innovantes pour les personnes en situation de handicap. Notre première solution est une paire de lunettes connectées permettant aux personnes entièrement paralysées et dans l’incapacité de s’exprimer de contrôler un smartphone, une tablette ou un ordinateur pour retrouver un moyen de communiquer avec leurs proches, le personnel médical et pour retrouver une place au sein de la société.


Quels sont vos enjeux majeurs ?


Notre enjeu principal est avant tout l’accessibilité, notamment au sein des structures médico-sociales publiques et privées. Nous voulons nous assurer que peu importe où se trouve le patient : à domicile, en Maison d’Accueil Spécialisée ou à l’hôpital, il puisse avoir un moyen fiable de communiquer avec ses proches et les soignants sur place. Aujourd’hui, au sein des hôpitaux par exemple, il n’y a encore aucun moyen pour les patients que nous accompagnons de prévenir l’équipe soignante en cas d’urgence. Avec nos lunettes connectées, cela serait possible en littéralement un clin d’œil.


Qu’est-ce que le Prix Innovation représente pour vous ?


C’est avant tout une vraie reconnaissance de toute la démarche de R&D que nous avons menée durant six ans en véritable co-conception avec les principaux concernés : les patients, leurs familles, les professionnels de santé et les associations. Aujourd’hui nous sommes fiers d’avoir une solution qui puisse répondre à leurs besoins et nous sommes infiniment reconnaissants à la Région Île-de-France de nous tendre le micro pour que toutes ces personnes puissent retrouver leur voix.

Mona Boujtita et
Daphnée Grembenguia

Prix de la création



L’Île-de-France est une région de culture où l’imagination est foisonnante. Quelles soient artistes ou au cœur d’un processus créatif bouillonnant, les Franciliennes n’en finissent pas de questionner, pointer, souligner à travers le beau et le sensible. Le prix de la création récompense les vidéastes, plasticiennes, graphistes ou encore stylistes… qui touchent subtilement mais sûrement. 


Qu’est-ce que RESAP ?


RESAP PARIS est une marque d’upcycling lancée en 2020. Notre mission est de permettre à tout le monde de pouvoir s’habiller en accord avec ses valeurs, autant éthiques qu’écologiques. Pour cela, nous créons de nouveaux produits et services à partir de vêtements de seconde main ou de vêtements défectueux. Nous faisons des vêtements, des ateliers et des box Do It Yourself. Nous collaborons également avec beaucoup de marques comme Levi’s, Lacoste ou encore Etam. Nous avons aussi lancé RESAP car nous avions une envie viscérale de contribuer à quelque chose de plus grand que nous. Notre envie première a toujours été d’avoir un impact positif sur notre société et les gens qui nous entourent. Et le confinement a été pour nous un vrai déclic pour nous lancer ! Nous voulions entreprendre avec du sens.


En quoi la revalorisation de la seconde main est-elle importante pour vous ?


Pour nous l’upcycling est une réelle solution d’avenir. Après avoir pris conscience de la situation écologique actuelle, c’était une évidence de revaloriser l’existant. Il y a tellement à faire avec les milliards de vêtements déjà existants, pourquoi continuer à produire autant ?


Comment parvenir à changer nos habitudes de consommation dans la mode ?


Nous avons créé tout un univers autour de RESAP pour toucher le plus de monde possible. Nous intervenons ainsi dans les entreprises, les écoles, lors d’événements… Nous voulons que tout le monde sache que l’upcycling existe et en fasse une nouvelle habitude de consommation. Ce qui est génial c’est que l’upcycling est accessible à tous, on peut tous en faire chez nous avec ce que l’on a. C’est pour cette raison que nos ateliers sont importants pour nous. Ils permettent de sensibiliser à cette pratique, c’est le premier pas vers le changement. L’upcycling est avant tout un état d’esprit, une manière d’appréhender le monde. Il existe de la circularité partout dans notre quotidien, il faut apprendre à la repérer. 


Que représente le prix Création pour vous ?

Nous sommes très fières de ce prix. Il représente le soutien et la reconnaissance de notre région. C'est une très belle visibilité et nous espérons que cela permettra d'obtenir des financements publics et privés, indispensables à notre croissance. Ce prix donne une voix à l’upcycling et à l’ensemble des acteurs de la mode durable avec qui nous partageons notre combat. Il donne également de l’importance à toutes les jeunes femmes qui veulent entreprendre avec du sens. À toutes les jeunes filles qui se reconnaissent en nous. C’est sûrement la plus grande récompense. 


Lynda Fekiri

Prix de la solidarité



Le prix de la solidarité récompense et met en lumière les Franciliennes qui œuvrent activement pour une plus grande cohésion sociale ainsi que la réussite et le respect d’autrui. Partant souvent d’une situation ou d’un constat personnel, elles parviennent à transcender leurs expériences pour aider, accompagner et soutenir le plus grand nombre dans le besoin.


Pouvez-vous nous présenter All Inclusive ?


L’association est née en 2018 afin de sensibiliser à l’inclusion des enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme dans toutes les activités sportives et culturelles. Le but est aussi d’accompagner les parents dans les démarches administratives (notamment pour les dossiers MDPH - Maison Départementale pour les Personnes Handicapées), de permettre aux enfants de faire des activités dans des lieux de loisirs et d’offrir un temps de répit aux familles. En parallèle, nous intervenons auprès du ministère de l’éducation nationale pour faire respecter la loi 2005 sur les enfants autistes non scolarisés et nous nous déplaçons dans les écoles pour sensibiliser les enseignants référents et participer aux réunions des parents.


L’autisme est encore un handicap peu connu et mal accompagné selon vous ?


Oui, les personnes autistes peuvent souvent être victimes de stigmatisation et de discrimination. Il arrive qu’elles aient du mal à accéder à des ressources et à des soutiens appropriés. Cela peut entraîner des difficultés dans leur vie quotidienne, notamment sur le plan éducatif, social et professionnel. Il est donc important de sensibiliser davantage le plus grand nombre à ce handicap et de travailler à améliorer les services de soutien et d’accompagnement pour les personnes concernées.


Que représente le prix Solidarité pour vous ?


C’est une reconnaissance de l’engagement en faveur de la solidarité et de l’inclusion sociale. Recevoir ce prix est une source de fierté et de motivation pour poursuivre les actions entreprises en faveur de la solidarité. Il peut également aider à sensibiliser davantage de personnes à la cause de la solidarité et à mobiliser davantage de soutien pour les projets en cours. Enfin, ce prix peut également aider à renforcer les partenariats et les collaborations avec d’autres organisations. C’est quelque chose de très bénéfique pour l’avenir.

Marie-Laure Brunel-Dupin

Prix du courage et dépassement de soi



Ces Franciliennes sont la preuve que tout finit par passer et que la résilience se trouve en chacun de nous. Le prix du courage et du dépassement de soi salue la force et le courage de celles qui ont su braver les obstacles pour avancer, prendre leur vie en main et/ou se faire entendre autant elles-mêmes que celles et ceux qui en avaient besoin. 


Quel est votre métier ?


Je suis la cheffe de la division des affaires non élucidées au pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Pontoise. Cette division ne s’occupe pas seulement des cold cases mais aussi de toutes les affaires d’atteintes aux personnes dites «haut de spectre» c’est-à-dire qu’elles aient été découvertes il y a deux heures ou il y a trente ans. Auparavant, j’étais analyste comportementale. Il s’agit d’une profession que j’ai créée en France en 2002 d’après ce qu’il se fait aux Etats-Unis et adapté au système pénal français et surtout à la façon de travailler les enquêtes judiciaires en gendarmerie.


Pourquoi êtes-vous devenue spécialiste en psychocriminologie ?


Je voulais participer à un devoir de justice, une nécessité de mettre hors d’état de nuire des tueurs, d’apporter de la vérité aux familles, d’apporter une justice vis à vis des victimes. J’avais découvert que ce métier existait ailleurs notamment aux Etats-Unis, que c’était une grande aide pour toutes les affaires un peu complexes d’atteintes aux personnes (homicide, crime, tueurs en série…).


Vous avez été la première profileuse de France, la première femme donc. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?


Pour moi ce n’était pas une question de genre mais plus de volonté parce que l’on avait besoin de ce métier en France. C’est une grande fierté aujourd’hui quand je regarde mon parcours mais il n’y a aucun lien avec le genre pour moi. Ce n’est qu’une question de détermination.


Que représente le prix Courage et dépassement de soi pour vous ?


J’en reste encore émue aujourd’hui. Il véhicule tout ce que je trouve de beau dans la fonction de gendarme et de ce que je trouve de puissant dans le rôle que j’ai par rapport aux enquêtes, aux familles mais aussi à mon équipe de plus de 20 gendarmes qui travaillent sur des affaires complexes. Cela me rend fière. Je me dépasse, je mets beaucoup d’énergie dans mon travail. Du courage, je pense que j’en ai. Peut-être moins que certaines personnes mais c’est un prix que je partage avec tous les gendarmes de terrain qui risquent leur vie chaque jour pour protéger la population. C’est un titre que je veux partager aussi avec les familles de victime. Elles ont un courage immense, chaque jour elles s’accrochent. Ce prix m’a apporté une énergie énorme : j’ai été félicitée, remerciée alors que je ne me rendais pas compte du regard extérieur. Ce prix a mis aussi des étoiles dans les yeux de mes enfants et ça n’a pas de prix car ma famille supporte cet engagement et ce dépassement, mes journées à rallonge et mes montagnes russes émotionnelles. Ils sont ma base et j’arrive à être une gendarme accomplie car j’ai une famille qui me soutient.

Charlotte Alaux

Prix Simone Veil



Le prix Simone Veil est une récompense prestigieuse et l’unique issue d’un vote réalisé par les internautes. Elle vise à mettre à l’honneur la femme francilienne de l’année. Une distinction forte de sens, incarnée par une femme combative qui aura fait preuve de détermination, de dévouement et d’abnégation.


Qu’est-ce qu’Omni ?


Omni, c’est le coéquipier des personnes à mobilité réduite dans leurs déplacements du quotidien. Cette start-up, que j’ai cofondée en 2019, fabrique un système de fixation innovant, myomniTrott’, qui permet de connecter une trottinette électrique à un fauteuil roulant, le tout à un prix cinq fois moins cher en moyenne que les autres produits du marché. Ce dispositif permet aux personnes en fauteuil de passer les nombreux obstacles que l’on peut rencontrer en ville – rebords de trottoirs, pavés, côtes… et de retrouver la liberté d’aller au travail, de sortir sur un coup de tête ou d’effectuer de longues promenades le week-end.


Pourquoi vous êtes-vous lancée dans cette aventure ?


Je suis en fauteuil roulant depuis mes quatre ans. D’un tempérament plutôt sociable et dynamique, j’ai toujours vécu enfant avec beaucoup de frustration devant l’impossibilité de rejoindre mes amis qui faisaient du vélo ou de la trottinette. Aussi, lorsque j’ai rencontré les quatre ingénieurs avec qui j’ai fondé Omni, j’ai été très émue de tester leurs premiers prototypes et de retrouver des sensations que je n’avais pas éprouvées depuis l’enfance – vitesse, fluidité, vent dans les cheveux… Et j’ai tout de suite eu envie d’aller plus loin avec eux.


Quels sont les plus grands challenges d’Omni ?


Le premier est de faire changer les mentalités sur le handicap. C’est un sujet qui est souvent considéré comme difficile et très pesant, avec lequel les personnes valides qui n’y sont pas sensibilisées se sentent souvent mal à l’aise. Heureusement, les représentations changent, et de nouveaux contenus émergent sur les réseaux sociaux pour sensibiliser sur ces sujets. Je crois qu’Omni, en rendant accessible la trottinette électrique pour les fauteuils roulants, contribue à ce mouvement : les gens m’arrêtent souvent dans la rue avec le sourire pour me dire qu’ils trouvent ça génial, qu’on oublie le fauteuil et qu’on ne voit plus que la trottinette. Le second, c’est de pouvoir rendre l’espace public accessible à tous. Aujourd’hui, seules 3% des stations de métro de Paris sont adaptées pour des fauteuils roulants, les bus sont impraticables à l’heure de pointe et il est extrêmement difficile de garer sa voiture. Par ailleurs, les solutions de motorisation qui existent sont loin d’être accessibles à toutes les bourses. Notre objectif est ainsi d’étendre la solution Omni au plus grand public possible.


Que représente le prix Simone Veil pour vous ?


Je suis bien sûr très touchée et honorée d’avoir reçu ce prix du public, surtout sous le patronage de Simone Veil :  elle reste une figure emblématique de détermination et de courage face à l’adversité, qui m’inspire au quotidien. L’un de mes souhaits les plus chers, c’est qu’un jour une petite fille, en fauteuil roulant ou non, se dise en voyant mon parcours que rien n’est impossible et qu’on trouve toujours des solutions pour s’en sortir. Et je me réjouis que de telles distinctions puissent inspirer des générations d’entrepreneures à se lancer et à apporter leur pierre à l’édifice. Par ailleurs, bien plus qu’une distinction personnelle, ce prix est un signe fort que l’insertion des personnes à mobilité réduite dans la société ne laisse personne indifférent.