Rachida Dati, eurodéputée et maire du VIIème arrondissement de Paris, était invitée dans la matinale de France Inter, dans l’interview de 7h50 de Léa Salamé le 29 janvier. Au micro, elle est revenue sur les critiques récurrentes postées sur les réseaux sociaux à propos de son physique.

En effet, après son intervention dans L'Emission politique sur France 2, le 24 janvier au soir, l’élue de 53 ans a fait les frais de nombreux commentaires désobligeants à propos de son visage, jugé déformé. Et ce n’est pas la première fois. À chaque apparition télévisée, et ce depuis quelques années déjà, Rachida Dati est accusée, voire moquée, d’avoir modifié son apparence à coup de chirurgie esthétique abusive.

Deux poids, deux mesures

“Vous lisez les réseaux sociaux, les critiques, les moqueries, les insultes anonymes ?”, lui demande Léa Salamé en fin d’interview. Ce à quoi Rachida Dati a répondu dans un soupir : “Moi, je ne les lis pas. Comme vous avez pu le voir, je suis encore au Blackberry, je ne suis pas là-dessus. J'ai une famille, j'ai une vie personnelle et intime, ils les lisent et ça leur fait beaucoup de peine".

Les femmes se font toujours taper sur le physique

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Las, l'élue LR pointe du doigt un double standard sexiste : “On s'attaque, pour l'essentiel, à mon physique, mais pour les hommes jamais ?! Je ne pense pas que vous voyez défiler des hommes formidables, très beaux, parfaits. Les femmes se font toujours taper sur le physique", demandant, avec son franc-parler habituel : “Est-ce qu'on a le droit de ne pas avoir envie d'être maquillée, d'être mal maquillée, de ne pas être coiffée, d'être fatiguée, de ne plus avoir 20 ans ? Sans qu'on puisse se faire agresser, violenter, systématiquement, par des anonymes…” avant de conclure ces dix minutes d’interview par une petite phrase piquante : “Comme toujours la lâcheté et l'anonymat, ça aide”.

Nicolas Demorand, animateur de la matinale, a ensuite invité Rachida Dati à rester dans le studio pour écouter la chronique humoristique de Charline Vanhoenacker, qui faisait au même moment une entrée remarquée, coiffée d’une perruque blonde. “On m’annonce que Madame Morano vient de nous rejoindre” lance le journaliste pour introduire l’humoriste belge. À peine dix secondes après le début de la pastille, Rachida Dati s’est permise de l’interrompre : "Excusez-moi, je n'avais pas prévu de rester. Donc vous pouvez faire votre chronique, je ne sais pas si elle est drôle ou pas. Je suis assez sensible à l'humour, mais je vais aller déposer ma fille à l'école."