"Incohérentes, manipulatrices." C'est en ces termes que Maître Dupond-Moretti, avocat de Georges Tron acquitté ce jeudi 15 novembre, qualifie les plaignantes. Ces dernières, Virgine Ettel et Eva Loubrieu, deux anciennes employées municipales, accusent l'actuel maire de Draveil (Essonne), ainsi que Brigitte Gruel (son ancienne adjointe à la culture), de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales. Pour le pénaliste médiatisé, les deux femmes se sont concertées et sont complices dans leur mensonge, elles veulent "inscrire (leur) nom dans l'histoire judiciaire." 

Il poursuit : "Cette affaire commence avec DSK et se termine avec #MeToo. Que la parole de la femme se libère, c'est parfait. Mais le réceptacle de cette parole, ce n'est ni les médias ni les réseaux sociaux, ce doit être la justice." Aussi, pour l'avocat, quand Virginie Ettel dit à Georges Tron, à leur premier rendez-vous, qu'elle aime la réflexologie, c'est bien la preuve qu' "elle y va pour le pécho"."À 30 ans, on n'est pas une potiche incapable de dire non à un homme qui vous prend le pied" estime-t-il.

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"Moi, je vous sauterais à la gorge"

À la barre de la cour d'assises de Bobigny (Seine-Saint-Denis) le mercredi 14 novembre, Éric Dupont-Moretti a plaidé l'acquittement pour son client dont il souligne la "patience", comme le rapporte France Info, présent à l'audience. "Moi, je vous sauterais à la gorge" lance-t-il (en conclusion de plaidoirie) aux parties civiles. Il interpelle alors l'Association européenne contre les violence faites aux femmes au travail (AVFT) qui s'est constituée partie civile aux côtés des deux femmes, "C'est bien que la parole des femmes se libère, mais vous préparez un curieux mode de vie aux générations futures", avant d'évoquer, l'air nostalgique, l'époque des "slows". Puis il se tourne vers les jurés et leur pose une question rhétorique. "Mesdames et messieurs les jurés, si votre fils touche le genou d'une copine dans sa voiture, c'est une agression sexuelle, ça ?"