Pendant sept ans, son épouse et leurs deux enfants ont vécu un calvaire. À Noyon, dans l'Oise (Hauts-de-France), un homme de 31 ans a été condamné à trois ans de prison ferme et un an de sursis, avec interdiction de porter une arme durant cinq ans, pour avoir commis des violences conjugales, rapporte le Courrier Picard le 6 mars 2023.

Il reconnaît ses sévices répétés

Selon le journal régional, le père de famille aurait fait subir à sa femme des sévices d'une extrême violence au moins une douzaine de fois. "Il s’en prenait à moi dès que je ne faisais pas les choses correctement", a confié la victime citée par le Courrier Picard.

Celle-ci a assuré avoir été battue, notamment lorsqu'elle était enceinte, visée par un lancer de hachette dans l'escalier, avoir reçu le contenu d'une bombe lacrymogène sur le visage et d'avoir subi une mutilation au lobe d'oreille à l'aide d'un couteau de cuisine. Le couple aurait déménagé sept fois, dès que le voisinage commençait à avoir des suspicions.

"Je n’ai rien à ajouter, tout est vrai dans ce qu’elle a décrit. J’ai du mal à m’exprimer sur ce sujet, je peux juste vous dire que je regrette ces violences. C’est une grosse erreur de ma part", a simplement commenté l'accusé à la barre du tribunal. Cependant, il nie avoir utilisé des armes.

Le bourreau conserve son autorité parentale

La victime a tenté plusieurs fois de mettre un terme à ces violences, en alertant les forces de l'ordre. Elle a déposé dix plaintes, mais six n’ont pas donné de suite, écrit le quotidien. Pourtant son mari avait déjà 13 mentions dans son casier judiciaire et avait déjà été impliqué dans des affaires de violences.

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En août 2022, la jeune Noyonnaise a rédigé une lettre à destination du Parquet de Compiègne qui a conduit à l'arrestation de son bourreau. Dans cette missive, elle lance un appel à l'aide, car son époux menace alors de "la tuer, la brûler à l’acide et couler son corps dans le béton pour qu’on ne la retrouve jamais", énumère la mère de famille.

Celui qui a été rebaptisé "Papa Méchant" par l'aîné de leurs enfants, qui s'est lui-même montré violent avec sa petite soeur, conserve son autorité parentale sur ses enfants. Pendant son sursis, il devrait porter un bracelet anti-rapprochement pour se tenir à l'écart de la mère, précise le Courrier Picard.