Chercher la quiétude au cœur de la capitale n’est guère de tout repos. Voici une nouvelle adresse qui devrait vous éviter de vous lancer dans des périples sans fin pour une nuit, un petit déjeuner ou un dîner à l’abri des tumultes de la ville et des regards...

À deux pas de l’Opéra Garnier et de la rue Sainte-Anne, la précision a son importance, l’Hôtel Hana s’apparente à un nouveau refuge idéal… et quasi insoupçonnable derrière sa façade historique soigneusement rénovée. Le dernier né de la collection ADRESSES HOTELS, à qui l’on doit notamment les très convoités La Ponche à Saint-Tropez ou Monsieur George à Paris, s’empare lui aussi de cette veine esthétique au luxe discret qui a fait le succès de la marque. Tour à tour voyage dans le temps et escapade en terre japonaise, ce nouveau 5 étoiles puise dans sa situation géographique - le quartier où il s'établit étant surnommé « Little Tokyo » - pour élaborer un décor précieux sans être intimidant, profondément nippon par son minimalisme et délicieusement à contre-courant de l’air du temps. Voilà qui a de quoi séduire.

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Hôtel Hana, un voyage orchestré par Laura Gonzalez

Aux commandes de cette savante maîtrise, on retrouve une grande experte de l’hôtellerie parisienne, Laura Gonzalez. L’architecte et designer d’intérieur, auteure entre autres du décor du Saint-James Paris, opère ici un léger pas de côté en privilégiant une esthétique tout en délicatesse, éloignée de son style signature reconnu pour son éclectisme et sa fantaisie chic.

Photo : banquettes fleuries et tables laquées pour le coin bar à cocktails de l'hôtel Hana

En duo avec Olivier Leone, directeur artistique issu de l’univers de la mode, elle compose un décor aux allures de boudoir gracieux où il fait bon se retirer pour une nuit ou un verre. À l’image de son nom, "hana" signifie fleur en japonais, l’adresse invite à la contemplation et au temps ralenti cher à la culture nippone.

Une adresse inspirée du Pays du Soleil Levant

Cette invitation à déconnecter est perceptible dans chacun des choix décoratifs faisant la part belle aux matériaux naturels et agréables au toucher. Les espaces communs sont réduits à l ’essentiel, manière de traduire le caractère confidentiel des lieux, un "less is more" luxueux. Le coin réception mise sur la discrétion avec son simple et grand comptoir noir. Comptant 18 places, l'espace bar reflète une atmosphère intimiste et feutrée avec son comptoir en marbre, son plafond en bois quadrillé, ses tables noires laquées et ses petits fauteuils en velours graphiques.

Photo : le comptoir du restaurant Hanabi

Après la pause cocktails aux ingrédients emblématiques du pays du Soleil Levant, hôtes de l’adresse comme visiteurs extérieurs, peuvent prolonger l’expérience chez Hanabi. Situé au rez-de-chaussée également, le restaurant de l’hôtel offre un écrin japonisant à l’image de l’assiette orchestrée par Shirley Garrier de The Social Food qui fait se rencontrer au coeur de sa carte bistronomie française et incontournables du répertoire culinaire japonais. Une union envoûtante à l’image des lieux. 

Des chambres qui revisitent la définition du "zen"

Dans les 7 étages, les 26 chambres et suites prolongent cette authenticité sans faille, hautement chaleureuse. Chacune d’entre elles rend un double hommage au Japon et à la Belle Époque par son cortège de matériaux finement employés : bois iroko pour soubassements muraux et tasseaux des plafonds, revêtements muraux en paille, touches de raphia et de jute, tête de lit en velours terracotta, marbre bicolore pour les salles de bains… Les télévisions prennent des airs de tableaux en devenir entreposés sur des chevalets tandis que le coin petit déjeuner disparaît par l’entremise de petits meubles esprit cabinet reprenant les codes de l’esthétique nippone par la grâce d'une laque aux accents terracotta. La laque s’immisce aussi sur de délicieuses lampes à poser aux allures de pétales tout comme les appliques poétiques suspendues ici et là.

Photo : une suite riche en matériaux naturels de l'hôtel Hana

La perfection des détails s’exprime dans les moindres recoins : stores bateaux, coussins brodés de fleurs, sublimes moquettes ornées d’un dessin original de Laura Gonzalez reproduit par Pierre Frey… La rêverie fait elle aussi partie intégrante du décor, tant l’extérieur semble lointain au cœur de cette mise en scène japonisante et authentique, sans jamais être folklorique. Au coeur de ces chambres avec vue sur les toits de la capitale, le bruit de la rue en moins, le temps semble comme suspendu dans ce décor finement équilibré qui refuse le superflu. 

Voici en images un aperçu de ce lieu délicieux à tous les étages...