C’est presque devenu un sujet tabou : peut-on encore se payer le luxe d’avoir une piscine chez soi quand l’eau vient à manquer un peu plus chaque été ? Une question à laquelle il est impossible de répondre par oui ou par non tant la réponse tient autant à la situation géographique et au climat qu’à la taille de son bassin et l’usage qu’on en fait. Une chose reste sûre : l’eau utilisée pour remplir son bassin est une ressource qui se raréfie et qu’on doit absolument préserver. Quel que soit son volume, plus question de vider puis remplir sa piscine chaque année. D’autant qu’en s’équipant correctement, il est aujourd’hui parfaitement possible de la remplir une bonne fois pour toute, et de conserver éternellement la pureté de ses eaux sans le moindre produit chimique. 

Privilégier des traitements eco-friendly pour sa piscine

Oubliez le chlore qui laissait la peau sèche et embaumait l’atmosphère de son odeur tenace. Et dîtes adieu au sel de brome (interdit en Belgique car soupçonné d’être cancérigène) et à tous les autres dérivés chimiques encore trop souvent utilisés pour désinfecter l’eau. Des solutions nocives pour nous comme pour l’environnement qui finissaient de surcroit par saturer son pH au point qu’il fallait souvent se résoudre à vider intégralement le bassin pour le remplir à nouveau (laissant au passage son contenu s’échapper dans la nature). Il existe aujourd’hui des systèmes de filtration écologiques permettant de nettoyer et régénérer l’eau en la faisant circuler dans un circuit exclusivement composé de matériaux naturels. C’est le cas de BioLitho, une solution développée par Biopooltech composée d’un filtre en calcaire magnésite (riche en oligoéléments) ensemencé de bactéries filtrantes et d’une stérilisation par UVc.

Vidéo du jour

Offrant une épuration totale de l’eau sans le moindre produit chimique, cette solution compatible avec toutes les piscines existantes permet de les transformer en bassin naturel et de diviser sa consommation d’eau par deux !

Lutter contre l’évaporation de l'eau de sa piscine

Au pic des chaleurs estivales, on estime que le niveau d’une piscine peut diminuer jusqu’à 2 cm par jour. À un tel rythme et sans précaution, il suffirait des trois mois d’été pour vider la plupart des bassins que leurs propriétaires sont souvent obligés de remplir en cours de saison. Pourtant, contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’eau ne s’évapore pas le jour en plein soleil, mais la nuit lorsqu’elle devient plus chaude que l’air. Dès lors on comprend mieux l’intérêt d’un volet roulant, d’un abri ou même d’une simple bâche pour limiter le gaspillage lorsque les températures grimpent. Des solutions d’autant plus indispensables qu’elles permettent de protéger le bassin des feuilles et des insectes mais aussi de l’hiverner en fin de saison. Et pour ceux qui seraient sensibles à leur aspect esthétique pas toujours gracieux, il est possible d’installer un fond mobile qui présente le double avantage de préserver l’eau tout en transformant sa piscine en terrasse.

Photo : Piscine avec fond mobile par L'Esprit piscine

Faire des réserves grâce un récupérateur d'eau

Dotée d’un système de filtration biologique et d’une couverture contre l’évaporation, les besoins en eaux d’une piscine se trouveront déjà considérablement réduits. Mais il est possible d’aller encore plus loin en maintenant éternellement son niveau sans jamais avoir à puiser dans le réseau potable (régulièrement sujet à des restrictions dans certaines régions). Deux solutions (cumulables qui plus est) permettent de constituer des réserves toujours bienvenues et disponibles, mais surtout parfaitement gratuites. La première consiste tout simplement à installer un récupérateur d’eau de pluie (hors-sol ou enterré) équipé d’un filtre. Moins connue mais diablement ingénieuse, la seconde propose de récupérer directement le trop-plein d’eau de la piscine. Après un épisode de forte pluie ou une utilisation intense du bassin, les eaux excédentaires (qui jusqu’alors étaient perdues) sont renvoyées vers une cuve de stockage dotée d’une pompe qui permet de remplir à nouveau la piscine lorsque le besoin s’en fait sentir.

Rénover sa piscine, la vraie urgence

Toutes ces innovations démontrent qu’il est devenu possible d’avoir une piscine très peu gourmande en eau et sans impact nocif sur la nature. Bien sûr tout nouveau bassin imposera forcément d’être rempli à un moment ou un autre. Mais s’il est équipé de toutes ces précautions, cette opération n’aura plus besoin d’être renouvelée. Ce qui est loin d’être le cas des nombreuses installations vieillissantes qui constituent l’écrasante majorité du parc des piscines privées en France. Parfaitement étrangères à tous les progrès technologiques évoqués dans cet article, leurs équipements obsolètes continuent à gaspiller l’eau et l’électricité tout en recourant aux traitements chimiques comme dans les années 80. Pour répondre à cet enjeu, Piscines Magiline vient par exemple de lancer son offre RénoMAGI-X qui permet de transformer les vieux bassins en piscines intelligentes et basse consommation. 

Choisir une piscine exemplaire

Certains réclament l’interdiction pure et simple des piscines privées et l’avenir leur donnera hélas peut-être un jour raison. En attendant il est possible de réduire considérablement leur impact écologique et même parfois d’en faire un véritable allié de la biodiversité. D’abord il convient de rappeler qu’il vaut mieux limiter leur taille au minimum nécessaire, nul besoin d’avoir un couloir olympique dans son jardin. Ensuite qu’on peut se tourner vers des solutions exigeantes en matière de durabilité, à l’image de l’offre Pure développée par Carré Bleu qui combine système de filtration biologique, béton bas carbone, PVC sans phtalates, capteurs photovoltaïques, éclairage LED et récupération des eaux de pluie. Enfin les plus fervents amoureux de la nature choisiront peut-être de s’offrir un bassin naturel dont l’eau est nettoyée et oxygénée grâce à des plantes aquatiques. Et qui fera la joie de tous les animaux du jardin.

Photo : Carré Bleu