"Le violentomètre, ça permet à une victime d’abus sexuels, de violences ou de chantages au sein de son couple de se protéger en demandant de l’aide ou en signalant les faits parce qu’elle ou il est clairement en danger", explique Youssef Badr, porte-parole du ministère de la Justice. 

L'outil de la mairie de Paris a été imaginé par Hélène Bidard, adjointe à la mairie et chargée des questions relatives à l’égalité femmes-hommes, réalisé en collaboration avec l'observatoire de la Seine-Saint-Denis des violences faites aux femmes et l'association En Avant Toute(s).

Pourtant lancé 2018, le violentomètre est réapparu un an plus tard. Il est devenu viral sur Twitter lundi 24 juin 2019, alors que le gouvernement lançait sur ce même réseau social "Arrêtons-les !", un compte à destination des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.

En septembre 2022, il est à nouveau évoqué dans les médias, alors que le député LFI Adrien Quatennens s'est mis en retrait de sa fonction de coordinateur du parti après avoir reconnu des violences commises à l'encontre de son épouse. Il l'aurait notamment giflée au cours d'une dispute. Un geste qui a pu être minimisé par des sympathisants et qui a poussé des victimes de violences conjugales à poster leur témoignage, racontant la première gifle de leur bourreau. 

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Relation saine ou toxique ?

La frise dégradée et graduée est composée d'une échelle, allant de 1 à 24. Le niveau 1, dans la zone verte nommée "Profite, ta relation est saine", représente la meilleure situation, celle où, comme note le document, le partenaire "respecte tes décisions et tes goûts". Le vingt-quatrième pallier, en revanche, correspond à la pire situation : "T'obliges à avoir des relations sexuelles". "Protège-toi, demande de l'aide, tu es en danger quand..." peut-on lire sur le dernier tiers de la jauge, dans laquelle cinq situations de violences conjugales sont décrites. Au milieu, il y a la zone orange, celle où le violentomètre recommande la vigilance. 

L'outil sous forme de règle est clair, simple, donc utile et important. Il sensibilise les plus jeunes - plusieurs collégiens et lycéens en Île-de-France ont déjà pu l'expérimenter -, et les aide à comprendre quand leur relation est toxique, dangereuse. Il indique aussi s'il faut demander de l'aide, de quelle manière et à qui. Espérons que son usage finisse par être généralisé à l'ensemble du territoire.