Qui ne s'est jamais retrouvé serré dans un coin du bus, du métro ou du RER parce que son voisin s'étale à son aise en écartant les cuisses ?

Le Conseil de Paris se penche sur la question du "manspreading"

Parfois considéré comme un harcèlement physique et dénoncé par des collectifs féministes, le "manspreading" (littéralement "l'étalement masculin") fait beaucoup parler de lui. Si certaines villes comme New York, Seattle ou encore Madrid ont décidé de sensibiliser à cette pratique, le Conseil de Paris a, quant à lui, voté une incitation (en faveur d'une sensibilisation au "manspreading") auprès des dirigeants de la RATP, du Stif et de la SNCF, le 4 juillet dernier. Une initiative qui arrive presque une semaine après la demande de la présidente du Conseil régional de France. En effet, Valérie Pécresse a récemment annoncé un "état des lieux du "manspreading" dans les transports franciliens".

Loin de vouloir sanctionner le "manspreading", cette mesure vise avant tout à alerter sur les incivilités dans les transports en commun, souvent en défaveur des femmes.

Toutefois, le collectif "Osez le féminisme" n'a pas attendu l'aval du Conseil de Paris pour dénoncer les "manspreaders"...

Des autocollants siglés "les testicules ne sont pas en cristal"

Dans le cadre de leur campagne "Take Back The Metro", le groupe militant féministe s'est attaqué à différentes lignes de métro de la capitale. Non sans humour, les féministes lancent leurs recommandations : "L’ouverture des cuisses n’est pas utile. La fermeture des cuisses est préférable car les testicules ne sont pas en cristal, elles n’exploseront pas : vous pourrez ainsi laisser plus de places à vos voisines et vous ne polluerez plus leur champ visuel."

Traduit en anglais et en allemand et écrit en lettres blanches sur fond gris, on pourrait s'y méprendre et croire que le message émane directement de la RATP.

Vidéo du jour

Selon le quotidien 20 minutes, près de 300 autocollants auraient été apposés dans 30 rames différentes. Plus qu'une "lubie de féministe" dénoncée par les détracteurs, ces écriteaux rappellent avant tout les règles de politesse et de respect mutuel des usagers.