Son statut de pierre ornementale explique sa relative rareté dans la haute joaillerie, mais elle fait une apparition très remarquée cet été dans les collections des grandes maisons qui parient sur sa fraîcheur. Montée sur or jaune, rose ou blanc, conjuguée à du diamant ou à des pierres de couleurs, elle ne manque pas de caractère.

Taillée le plus souvent en cabochon ou en forme de perle, elle sied aux lignes épurées : celles du bracelet Possession de Piaget, de la bague entre les doigts Perlée de Van Cleef & Arpels, ou des boucles d'oreilles Capri de Pomellato, autant de bijoux qui l'interprètent en binôme avec le diamant

Crédit : Pomellato

Chez Lydia Courteille la turquoise est une invitation au voyage, un clin d'œil aux Indiens d'Amérique qui voient en elle des morceaux du ciel.


Crédit : Lydia Courteille

Ce sont d'ailleurs des bijoux Navajo en argent sertis de turquoises – ceux qui ont fait la notoriété de la marque Harpo dans les années 80 – qui viennent à l'esprit lorsqu'on évoque cette pierre : des bijoux entre folklore américain et Route 66, portés par des hippies comme par des bikers.


Crédit : De Grisogono

Cette gemme, que l'on extrait dans les zones désertiques en Afghanistan, en Chine, au Brésil, au Mexique, aux Etats-Unis ou autour de la Mer Rouge et dont l'intensité de la couleur fait la valeur, est présente dans les cultures du monde entier. Introduite en Europe par les marchands vénitiens dès le Moyen Age, on l'imagine alors originaire de Turquie, d'où son nom. Elle provient en réalité de Perse (Iran) où elle est déjà utilisée 5 000 ans avant notre ère sous forme de bagues sceaux.

Crédit : Van Cleef & Arpels

Vidéo du jour

Elle séduit largement aujourd'hui car elle s'adapte à une grande variété de styles : bohème ou classique, minimaliste ou vintage, à la manière des jet-setteuses des années 50 qui, parées de turquoises et vêtues de chemises Emilio Pucci aux tons flashy, arpentaient nonchalamment les ruelles de Capri.