Fief des rois de France, le Val de Loire a vu naître les plus beaux joyaux de notre patrimoine. Pour les fêtes, ces édifices fastueux brillent de mille feux pour nous émerveiller davantage.
Les fêtes de Noël aux châteaux de la Loire
Il suffit d’évoquer les châteaux de la Loire pour que surgisse toute une imagerie de conte de fées. Pour Noël, nous voici donc en Touraine, là où l’histoire se lit à livre ouvert. Du blanc, de l’or, du rouge… toutes les couleurs de la fête sont au rendez-vous de Noël au Pays des Châteaux.
Les dames de Chenonceau
Chenonceau est le symbole même de la beauté. Propriété de la Couronne sous François 1er, ce chef d’œuvre architectural fut le magnifique présent d’Henri II à sa favorite, Diane de Poitiers. La féérie de ce lieu a traversé les siècles. Sa légende est à jamais marquée par des femmes dont Catherine de Médicis, épouse du roi. Ce sont d’ailleurs ces deux femmes qui ont fait édifier un pont à deux étages qui enjambe le Cher.
La grande galerie de Chenonceau s’est parée d’un manteau de neige pour les fêtes. Un Noël blanc signé Jean-François Boucher.
Témoin de fêtes somptueuses où l’on oublie les guerres de religion, il a aussi souvent servi de résidence secondaire. La passion pour les fleurs de Catherine de Médicis n'a jamais quitté Chenonceau qui est le seul château en Europe à avoir un fleuriste attitré. Meilleur ouvrier de France, Jean-François Boucher y entretient son fameux « potager des fleurs ». Ce sont d’ailleurs ses compositions florales qui nous accueillent in situ. Une attention riche en symboles.
Ecorces, oranges séchées, rubans mordorés : un décor signé du fleuriste de Chenonceau.
À Chenonceau : la lumière mordorée du soir met en valeur l’architecture.
La chambre de Catherine de Médicis avec le monogramme de la reine : les deux C en fleurs entrelacés.
Bouquets féeriques au château de Chenonceau.
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Reportage : Dominique Homs-Vailhé
Photos : Jo Pesendorfer
Tous nos remerciements à l’Agence départementale du Tourisme de Touraine pour son aide précieuse.
Azay-le-Rideau, icône du XVIe siècle
Azay-le-Rideau, bâti sous François 1er sur un îlot au milieu de l’Indre.
Suite de notre escapade dans l’Indre-et-Loire, au château d’Azay-le-Rideau. Mêlant styles français et italien, ce joyau de la Renaissance apparaît tel un mirage au milieu des eaux. Nous y retrouvons un majestueux arbre de Noël tout de velours et de passementerie vêtu. L’heure du banquet approche et nous nous réjouissons de passer à table dans une ambiance plus magique et scintillante que jamais.
Azay-le-Rideau : décorations de Noël confectionnées par les élèves du lycée professionnel d’Arsonval.
À Joué-Les-Tours, le salon des marquis de Biencourt, meublé à l’identique par le Mobilier national.
La table du grand soir à Azay-le-Rideau : l’illustration parfaite de l’art de vivre à la française.
Composition traditionnelle dans les vases Médicis.
Les rues d’Azay-le-Rideau en fête.
La Touraine engivrée.
Amboise, l’enfance de l’art
Sur les hauteurs d’Amboise nous attend le palais des rois Charles VII et François 1er.. Construit à l’époque médiévale, l’édifice est devenu au fil des siècles un haut lieu de culture. Léonard de Vinci – dont la tombe est dans la chapelle Saint-Hubert – fut l’un de ses plus illustres hôtes, invité par François Ier qui lui acheta la Joconde ! Notre visite se poursuit dans la salle du Conseil où trône une magnifique crèche napolitaine, vestige de la « folie italienne » en vogue à la Renaissance. Les enfants aussi adoreront explorer ce château, parfait pour y vivre mille et une aventures.
Le château d’Ambroise, avec sa crèche napolitaine.
Une nature morte où apparaît l’hermine blanche, emblème d’Anne de Bretagne puis de sa fille Claude de France.
Villandry, un oasis végétal
Enfin nous voici à Villandry, ultime étape qui nous comble de joie. Dans le parc, les jardins à la française étagés en terrasses ressemblent à un tableau de maître. L’actuel propriétaire des lieux, Henri Carvallo, nous fait visiter la demeure qui appartenait à son arrière grand-père. Un univers flamboyant tout à l’image XVIIIe siècle. Apprêté pour Noël, quel bonheur de s'y réchauffer auprès d’un bon feu et d’un sapin rempli d'étoiles et de cadeaux ! Preuve, s’il en est, qu’en Val de Loire, l’hospitalité est reine…
Les chandeliers trônent sur la table de fête de Villandry en tenue d’apparat.
Au château de Villandry, la forêt enchantée ravira petits et grands.
Saché, « le château des belles lettres », inspira Honoré de Balzac pour son Lys dans la Vallée.
La salle à manger est meublée dans l’esprit de l’époque.
Les bonnes adresses de la rédaction au coeur des châteaux de la Loire
Comment y aller ?
- TGV directs pour Tours de Paris et province. Gare de Tours (Centre-Val de Loire) et Saint-Pierre-des Corps (à 4 km). sncf.com/fr.
- En avion : aéroport International Tours-Val de Loire. tours.aeroport.fr
- tourainevaldeloire.com
Où dormir et dîner ?
- Dans un petit château historique du début du XVIe. Château de Noizay, promenade de Waulsort, 124, rue Victor-Hugo, Noizay, 02 32 40 43 43. chateaudenoizay.com
- Une halte charmante avec vue sur les jardins du château de Villandry. Le Petit Villandry, 21, rue de la Mairie, Villandry. 07 86 15 56 45. petitvillandry.com
- Dîner à la même table que Balzac… Auberge du 12ème siècle, 1, rue du Château, à Saché. 02 47 26 88 77. auberge12emesiecle.fr
- Balade gourmande et conviviale chez Côté Cour, attenant au château d’Azay-le-Rideau. 19, rue Balzac, Azay-le-Rideau. 07 71 55 97 27.
- Déguster la spécialité La Tourangelle, bûche à base de pommes et caramel au beurre salé. Pâtisserie Léger, 59, place du Grand-Marché, à Tours. 02 47 37 85 99.
À faire :
- 7 châteaux, 7 thèmes : du 4 décembre au 2 janvier, « Noël au pays des châteaux ». tourainevaldeloire.com.
- Visiter le château de Saché et le musée consacré à Balzac. lysdanslavallee.fr
- Rêver au château de l’Islette qui abrita les amours passionnées de Rodin et Camille Claudel. chateaudelislette.fr