Il ne s'était pas exprimé depuis un an. Depuis la mort de son père, le 5 décembre 2017, qui avait été suivie d'une cérémonie-hommage avec un cortège qui avait rassemblé des centaines de milliers de personnes au centre de Paris. C'est dans l'émission Sept à Huit que David Hallyday a décidé de reprendre la parole, alors que son nouvel album, J'ai quelque chose à vous dire, sortira le 7 décembre. Le chanteur de 52 ans s'est livré à coeur ouvert dans une interview diffusée dimanche 18 novembre. Qu'avait-il à dire ?

Sur le procès

"Je demande simplement le droit moral de nous quatre [lui-même, Laura Smet, Jade et Joy], voilà, que ce soit partagé entre nous quatre", répète David Hallyday. Aux côtés de sa demi-soeur, l'actrice Laura Smet - fille de Nathalie Baye et Johnny Hallyday - le fils aîné de la fratrie s'oppose, au tribunal, à Laeticia Hallyday. Il réclame que les droits moraux de l'oeuvre du rockeur défunt soient divisés entre eux deux, ainsi que Jade et Joy, leurs demi-soeurs, adoptées par le couple Hallyday.

"Qu'on puisse avoir le droit de gérer son image, d'avoir en tout cas un droit de regard sur son image, et personnellement sur ce qui me liait avec lui, c'est-à-dire la musique et rien du reste", appuie David Hallyday, qui a très souvent collaboré avec son père. 

Vidéo du jour

Sur les médias

"Depuis sept-huit mois, j'entends tout et n'importe quoi", s'agace le chanteur. "Le pire de tout pour moi, c'est l'impression qu'on salit son image en disant que c'est un homme qui détestait la moitié de ses enfants… C'est une blague ! Mon père était quelqu'un d'aimant qui adorait ses quatre enfants. C'était un mec génial."

Mon père était quelqu'un d'aimant qui adorait ses quatre enfants

Des accusations en réaction au fait que Johnny Hallyday n'avait prévu de verser aucun héritage à ses deux premiers enfants, David Hallyday et Laura Smet.

Le procès qui les oppose à Laetitia Hallyday fait presque quotidiennement parler de lui, avec une animosité, parfois montée de toutes pièces, entre l'actrice et la mère de famille. Cette dernière est restée vivre à Los Angeles et n'est revenue en France que pour promouvoir Mon pays, c'est l'amour, album posthume de Johnny Hallyday sorti il y a quelques semaines. 

La prochaine audience, qui devait avoir lieu le 30 novembre au tribunal de grande instance de Nanterre, a été repoussée au 22 mars. La raison : l'arrivée d'une nouvelle partie dans ce procès très surveillé, le trust JPS (pour Jean-Philippe Smet, le vrai nom de Johnny Hallyday), qui regroupe les actifs américains du chanteur depuis sa mort, et dont sa veuve est l'unique bénéficiaire.

Sur la mort de Johnny Hallyday

Dans cette interview, David Hallyday raconte comment il a appris la terrible nouvelle : "C'est le médecin qui m'a appelé. J'avais une bonne relation avec lui, il m'appelait tous les jours pour me faire un bilan journalier de sa condition." 

"Sur le moment, j'étais choqué par la nouvelle, je n'ai pas pensé au fait que ce ne soit pas Laeticia qui m'ait téléphoné", assure le chanteur. "C'est moi qui ait prévenu Laura. J'ai d'abord appelé Nathalie Baye qui m'a dit pour la première fois qu'elle ne savait pas comment faire. Et je me suis senti un peu obligé de le faire moi. Je ne voulais surtout pas que ce soit un médecin qui lui annonce"

J'ai passé la journée à attendre de pouvoir entrer dans son bureau où il était hospitalisé et je n'ai pas pu le faire

La veille, il était à Marnes-la-Coquette, où se trouvait son père. Lorsque la journaliste lui demande s'il a pu le voir, il répond "Non", les yeux brillants. "J'ai passé la journée à attendre de pouvoir entrer dans son bureau où il était hospitalisé et je n'ai pas pu le faire", explique-t-il. Le chanteur explique ensuite que "le staff médical" ne le laissait pas rentrer, invoquant la fatigue de son père. "Je pense qu'ils avaient des consignes", appuie David Hallyday. 

"Avez-vous le sentiment que vous n'avez pas pu lui dire au revoir ?", l'interroge la journaliste de Sept à Huit. "Ce n'est pas le sentiment, c'est que je n'ai pas pu lui dire au revoir", affirme David Hallyday.