Une nouveau chapitre de la tentaculaire affaire PPDA. Mercredi 19 avril 2023, le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) que trois nouvelles femmes se sont manifestées auprès de la justice, accusant Patrick Poivre d'Arvor de viol et d'agressions sexuelles.

De nouveaux témoignages qui relancent les investigations

Face à ces nouveaux témoignages, le parquet de Nanterre a demandé des investigations complémentaires dans le cadre de l'enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles visant l'ancien présentateur vedette du JT de TF1, informe BFMTV.

Ces trois femmes vont être entendues prochainement par les enquêteurs, comme 19 autres avant elles (selon les chiffres du parquet datant de mars dernier) dans cette enquête ouverte en décembre 2021. Parmi ces 19, 10 ont porté plainte. Les neuf autres ont livré leur témoignage sans déposer plainte.

PPDA retire sa plainte contre "Le Parisien"

Ce même 19 avril, PPDA s'est désisté de sa plainte pour diffamation contre Le Parisien, "en raison de l'évolution de la jurisprudence", selon les mots son avocat à franceinfo.

C'est ce quotidien, qui, en février 2021, révélait les accusations de Florence Porcel à l'encontre de Patrick Poivre d'Arvor. Pour rappel, ce mois-là, cette journaliste et vulgarisatrice scientifique passionnée par l'espace déposait la toute première plainte pour viol contre l'ancien tenancier du journal télévisé de la première chaîne d'Europe. Elle l'accuse de l'avoir violée en 2004 - elle avait 21 ans - et en 2009 - en lui imposant une fellation -, les deux fois dans ses bureaux de TF1.

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Le geste de Florence Porcel a encouragé d'autres femmes, pas seulement journalistes, à parler à la police et déposer plainte pour des faits de violences sexuelles. Le mis en cause nie, et dépose plainte en avril 2022 contre 16 plaignantes, dont Florence Porcel, pour "dénonciation calomnieuse". Une plainte qu'il maintient à ce jour, à l'inverse donc celle contre Le Parisien

Ce retrait de plainte contre le journal a d'ailleurs été commenté sur Twitter par Hélène Devynck, journaliste et autrice du récit Impunité (Seuil), dans lequel elle raconte le viol qu'elle dit avoir subi et prête sa plume à d'autres accusatrices. "La stratégie des violeurs : faire peur pour faire taire… Et puis se débiner pour ne pas affronter nos témoignages", dénonce-t-elle.

Rappel de l'affaire PPDA

L'enquête préliminaire fut d'abord classée sans suite le 24 juin 2021, du fait de la prescription des faits. À l'exception d'un seul : le second viol dénoncé par Florence Porcel. Qui dépose à nouveau plainte avec constitution de partie civile fin novembre 2021. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles étend les poursuites de l’information judiciaire aux faits a prio prescrits qu'elle dénonce fin juin 2022.

À part cette procédure, une autre enquête préliminaire dont Patrick Poivre d'Arvor faisait l'objet a été classée. Il demeure visé par une information judiciaire.