Nom :  Schoenaerts. Prononcez « Scounaeurts ». Un patro­nyme flamand dérivé du germanique « schön », qui signifie « beau ».

Prénom : Matthias. De l’hébreu « matiyahou », qui signifie « don de Dieu ». Saint Matthias était l’un des soixante-douze disciples de Jésus.

Date de naissance : 8 décembre 1977, à Anvers. Où il vit toujours. « Je ne me vois pas habiter ailleurs, mais j’ai un besoin vital de rencontres, de voyages. Bouger, c’est mon énergie. »

Père : comédien. Julien Schoenaerts fut l’un des plus grands comédiens flamands de l’après-guerre.

Mère : professeure de français. Jusqu’à 5 ans, il a été élevé par sa grand-mère à Bruxelles. « On a une construction familiale un peu particulière… mais rien de grave. »

Diplôme : de comédie, au Conservatoire royal d’Anvers. Il quitte le circuit scolaire classique à l’adolescence, s’essaie au football, puis s’inscrit dans une école de cinéma, section réalisation, vite abandonnée également.

Premier job : comédien. Un petit rôle au théâtre à 8 ans au côté de son père.

Œil : laser. Matthias est un « visuel ». C’est un passionné de peinture et de photo. Il termine un documentaire sur un ami, « un ex-voyou qui a raté tous les trains de sa vie. Je veux montrer l’ambiguïté des êtres humains ».

Menton : volontaire. Il a préféré galérer, refuser des séries télé, enchaîner des courts métrages, plutôt que d’abîmer son image d’acteur : « J’étais radical. » Avec Jacques Audiard, il partage les mêmes exigences : « J’aime quand c’est difficile, j’aime chercher, j’aime me battre. »

Poings : serrés. « La violence, ça me connaît. Je suis un familier du pétage de câble. J’ai été un ado très instable. » On l’a viré de son école de cinéma pour avoir détruit du mobilier. Son métier l’a calmé. « J suis heureux de ne plus avoir à faire ça que sur grand écran, dit-il en exhibant un poing encore meurtri par son dernier tournage.

Vidéo du jour

Sourire : génétique. Il n’est pas l’archétype du beau gosse, mais, comme dit Marion Cotillard, « il a le truc inexplicable et inimitable : le magnétisme ».

Voix : polyphonique. Il ne sait plus si sa langue maternelle est « le français, le néerlandais ou les deux à la fois ». Et s’est jeté dans l’anglais pour tourner à New York dans « Blood ties » de Guillaume Canet. Il enchaînera avec un film de Michael Mann.

Biceps : gonflés. Juste avant de devenir le boxeur d’Audiard, il a incarné l’homme-taureau de « Bullhead » (nommé aux Oscars en 2011). « J’ai commencé la préparation un an et demi avant. J’ai gagné 27 kg de muscles. »

Ventre :  fragile. En 2006, Paul Verhoeven le choisit pour « Black book ». L’opportunité de faire une carrière internationale vire au cauchemar : « J’ai fait une péritonite et j’ai failli mourir. » Etrangement, c’est avec « Loft », film belge, qu’il se fait connaître.