Le Temps

⌚️ Les activités horlogères du genevois Richemont sont tirées par deux maisons: Vacheron Constantin et A. Lange & Söhne. Les chiffres exacts ne sont pas communiqués, mais leurs noms sont les seuls cités par Johann Rupert, président du groupe, lors des dernières présentations, annuelle et trimestrielle. Comme l’indiquent les communiqués officiels, les deux fabricants ont affiché «de solides performances» sur l’année fiscale 2023-2024 (bouclée fin mars) et se sont montrés «résilients» sur les trois premiers mois de l’exercice en cours. Une prouesse en soi dans un climat d’affaires brutalement sanctionné par l’atonie chinoise. Ce n’est pas vraiment une surprise concernant Vacheron Constantin, qui figure depuis un moment en tête de pont des spécialités horlogères de Richemont. A. Lange & Söhne est un cas d’école d’un autre genre: une production confidentielle, une distribution concentrée dans une soixantaine de points de vente dans le monde, un catalogue extrêmement contenu, et un discours marketing borné aux savoir-faire. On notera encore en préambule que c’est l’une des rares marques du groupe dont la direction n’a pas été remaniée dernièrement. ⬇️ Un article de Stéphane Gachet à retrouver ici ⬇️

✈️ Après deux ans d'énergique reprise post-Covid, l'offre de sièges dépasse parfois la demande cet été, aboutissant à des billets moins chers et des marges plus faibles. Dès le printemps, d'inhabituelles promotions sur des destinations estivales prisées à partir de l'Europe, comme la Grèce et le Canada, avaient montré que certaines compagnies peinaient à remplir leurs avions au rythme espéré. ⬇️ Retrouvez l'article en entier et en libre accès ici ⬇️

🏠 Le logement reste un bien extrêmement rare en Suisse. La pénurie s’aggrave et les raisons d’être optimistes ne sont pas légion. La dernière étude «Immo-Monitoring», du cabinet de conseil Wüest Partner, publiée mardi, donne cependant de l’espoir. Certains signes suggèrent que l’activité de construction devrait enfin gagner en dynamisme. Le nombre de demandes de permis de construire pour des logements locatifs a progressé au deuxième trimestre 2024 de 22% par rapport à l’année précédente. Cette forte hausse est un «signal encourageant», commente Corinne Dubois, économiste chez Wüest Partner. Cet éventuel rebond de l’activité de construction «pourrait atténuer quelque peu la pénurie de logements, mais à l’horizon 2026.» Au cours des douze derniers mois, des demandes ont été déposées pour un total de 34 150 logements. ✍️ Alexandre Beuchat

Elles ont déjà colonisé le Léman, le lac de Constance, ceux de Neuchâtel, Morat ou Bienne, et s’attaquent désormais à ceux de Zoug et Alpnach, avant d’atteindre certainement celui des Quatre-Cantons. La propagation des moules quagga, espèce de mollusque invasive originaire de la mer Noire, semble inarrêtable depuis quelques années en Suisse. Une fois présentes, elles bouleversent les écosystèmes aquatiques et le retour en arrière est impossible, préviennent bon nombre de spécialistes. Un discours défaitiste que veut combattre Carole Fonty, directrice de la jeune pousse vaudoise ALIEN Limited, fondée cette année. Depuis un peu moins d’un an, elle cherche des solutions pour limiter la propagation des moules quagga en les récoltant pour les transformer en ciment ou en engrais naturels. Attablée dans un café de la gare de Lausanne, la jeune femme spécialisée dans le marketing, qui a fait ses armes au sein des groupes Pernod Ricard, LVMH et L’Oréal, présente deux petits pots contenant de la poudre blanche: «Saurez-vous faire la différence entre celle issue de calcaire rocheux et celle obtenue en broyant des coques de moules quagga?» Au-delà d’une très petite différence de teinte, l’exercice s’avère difficile. «J’ai collaboré avec le Laboratoire des matériaux de construction de l’EPFL, qui a confirmé que le calcaire issu des moules pouvait être utilisé comme produit de substitution au calcaire rocheux dans le procédé de fabrication de ciment bas carbone», affirme l’entrepreneuse genevoise. ⬇️ Lire tout l'article de Alexandre Steiner ⬇️

👜 La Chine a bon dos. Il a fallu attendre la fermeture de la bourse de Paris, jeudi, pour obtenir la radiographie complète de l’industrie du luxe au premier semestre. Attention les yeux. La lecture est plus complexe que prévu. Il ne suffira pas de se tourner vers l’Extrême-Orient et pointer d’un diagramme accusateur la faiblesse de la demande chinoise. C’est qu’un intrus est venu brouiller les cartes en clôture de saison: Hermès, qui a présenté des résultats intermédiaires mirobolants jeudi. Une hausse de plus de 12% du chiffre d’affaires sur six mois, à taux de change courants, à 7,5 milliards d’euros. En croissance à deux chiffres sur toutes les régions, Chine comprise. De quoi se poser quelques questions alors que tous les autres rois du luxe y ont perdu un bon paquet de plumes. ⬇️ L'article complet de Stéphane Gachet, juste ici ⬇️

La perception, la «conscience» que nous avons du monde qui nous entoure, et par extension la nature de la réalité, a toujours été un sujet d’interrogation pour les scientifiques mais aussi les philosophes, théologiens et autres penseurs. Mais longtemps ces différentes disciplines n’ont pas dialogué. L’avènement des neurosciences cognitives il y a quelques décennies a amorcé une évolution. «Elles ont permis de faire un lien entre ce qui était purement biologique – les circuits de neurones, les processus cellulaires, la génétique, les interactions moléculaires – et ce que l’on nomme de manière plus large et abstraite la conscience. Depuis une vingtaine d’années il y a ainsi plus d’échanges interdisciplinaires sur ce vaste champ de recherche», relève Sami El Boustani, professeur assistant au département des neurosciences fondamentales de l’Université de Genève (Unige). ✍ Stéphany Gardier

OpenAI se positionne un peu plus comme un concurrent de Google. L'entreprise a annoncé, jeudi, qu'elle testait auprès d'un groupe restreint d'utilisateurs un moteur de recherche. Les réponses aux requêtes formulées dans SearchGPT, le nom du moteur, intégreront des éléments de son modèle d'intelligence artificielle (IA) générative GPT-4, mais aussi des informations recueillies directement sur Internet. A la différence de ChatGPT, qui produit des réponses rédigées sans autres références, SearchGPT propose, en plus, des liens vers des sites tiers, qui ont servi de source. Il se rapproche, en cela, d'AI Overviews, moteur de recherche de nouvelle génération présenté, mi-mai, par Google, qui fonctionne selon un principe similaire.

La relance de marques horlogères éteintes est une discipline horlogère en soi. La vogue du vintage des années 1950-1970 en a fait un domaine d’investissement. Deux grands chantiers ont été ouverts cette année et prendront bientôt forme. Fin août, les montres Favre Leuba seront officiellement remises en production par Patrik Hoffmann, ex-cadre de l’antenne suisse de The 1916 Company (WatchBox) (spécialiste du second marché). Georges K., à la tête de Breitling, est en train de préparer la réactivation d’Universal Genève. Mais c’est une autre figure qui a inauguré la tendance. Il se nomme Guillaume Laidet, Français basé à Annecy, 39 ans. Il a à son actif la relance de trois marques et la création de deux autres et, pour l’instant, il ne sent même pas souffler le boulet de la correction asiatique qui a pris de court le secteur. Dans l’ordre chronologique, il y a d’abord eu une création presque ex nihilo avec la marque William L., suivie de trois relances, Nivada Grenchen, Vulcain et Excelsior Park, puis d’une nouvelle création avec Spaceone Watches. ⬇️ Un article de Stéphane Gachet à lire en entier ici ⬇️

🏠 Qui n’a pas visité un appartement via une petite annonce mise en ligne sur ImmoStreet.ch SA ou ImmoScout24 (SMG Real Estate)? Ces plateformes, populaires auprès des futurs locataires en quête de logement, appartiennent au même groupe: SMG Swiss Marketplace Group (SMG). Les régies immobilières sont friandes des plateformes en ligne pour remettre en location le plus efficacement possible les biens qu’ils sont chargés de gérer pour leurs clients, des propriétaires. Voilà que depuis quelques mois, SMG suscite l’ire des acteurs immobiliers, qui accusent la société d’augmenter ses prix. C’est le cas de l’agence Gerofinance | Régie du Rhône, qui a adressé début juillet une lettre à ses clients: «Fort de son pouvoir de monopole, SMG nous a imposé une augmentation majeure de ses tarifs de 60% depuis le 1er avril 2024», écrit-elle. Cette lettre a été transférée au Temps par un cabinet d’avocats, représentant d’un propriétaire immobilier. Le bureau a refusé de s’exprimer publiquement. Le directeur général de la régie, Timothée Carrel, explique avoir envoyé cette lettre pour informer les propriétaires que cette hausse oblige la régie à adapter ses tarifs: «Désormais, la publication d’une annonce sur une plateforme de SMG leur reviendra à 130 francs, contre 100 francs auparavant. Nous prenons donc en charge la moitié de cette augmentation.» Timothée Carrel se désole de cette situation, et précise qu’à l’heure actuelle, une régie qui veut relouer des biens rapidement ne peut pas se passer des plateformes de SMG telles que Homegate, ImmoScout24 et ImmoStreet. ⬇️ Un article de Fanny S. à lire en entier ici ⬇️

🇨🇭La durée hebdomadaire effective de travail a en moyenne diminué ces cinq dernières années de 46 minutes en moyenne pour s’établir à 40 heures et 12 minutes. C’est ce qui ressort de la statistique du volume de travail (Svolta) publiée mardi par l’Office fédéral de la statistique OFS. Plusieurs facteurs expliquent ce repli. La durée contractuelle de travail a baissé (-9 minutes à 41h43), de même que le nombre hebdomadaire d’heure supplémentaires (-15 minutes à 40 minutes). La durée hebdomadaire des absences a quant à elle augmenté (+22 minutes à 2h11). Sur la même période, le nombre de semaines de vacances a augmenté, passant d’un peu plus de 4,6 à 5,2. En 2023, le nombre d’heures travaillées a cependant grimpé de 1,8% sur un an pour totaliser plus de 8,1 milliards. Et ce en dépit d’un nombre plus élevé de jours fériés tombant sur des jours de semaine. Sans cela, la hausse aurait été encore plus marquée (+2,8%). Cette évolution est attribuée à une hausse du nombre d’emplois (+2,6%) et une augmentation de la durée hebdomadaire effective de travail par emploi (+0,2%). Par ailleurs, entre 2022 et 2023, le nombre annuel moyen de jours d’absence pour maladie ou accident est passé de 9,3 à 7,6 jours par emploi. Les branches «agriculture, sylviculture et pêche» et «activités immobilières et activités de services administratifs et de soutien» enregistrent les absences les plus longues, respectivement 11,6 et 9,4 jours. Les durées d’absence les plus basses se retrouvent dans les branches «information et communication» (5,9 jours), «activités financières et d’assurance» et «arts, loisirs, ménages privés, autres» (6,0 pour ces deux branches). Les salariés du secteur primaire ont les semaines les plus longues, d’une durée effective de 44 heures et 23 minutes. Suivent les branches des «activités financières et d’assurances» (41 heures et 17 minutes), «arts, loisirs, ménages privés, autres» (40 heures et 51 minutes) et «activités spécialisées, scientifiques et techniques» (40 heures et 45 minutes). La durée la plus courte est enregistrée dans la branche «construction» avec 39 heures et 42 minutes. Par rapport aux autres pays européens, la Suisse affiche la semaine de travail la plus longue, peut-on encore lire. La durée hebdomadaire effective de travail des salariés helvétiques travaillant à plein temps s’élève en à 42 heures et 33 minutes. La Finlande (36 heures et 29 minutes) et la Belgique (36 heures et 32 minutes) enregistrent la durée la moins élevée, tandis que le temps moyen au sein de l’UE s’élevait à 38 heures et 5 minutes. Pour effectuer cette comparaison, l’OFS précise avoir procédé à divers ajustements, notamment en excluant les personnes absentes toute la semaine. En considérant l’ensemble des actifs occupés, la Suisse se situe toutefois parmi les pays dont les durées hebdomadaires effectives de travail sont les moins élevées en 2023 (35 heures et 30 minutes), en raison d’une forte proportion de personnes occupées à temps partiel.