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Transidentité des mineurs : avant l’examen du texte au Sénat, la gauche dénonce une droite qui «joue avec la panique morale»

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Légèrement édulcorée en commission, la proposition de loi LR visant à encadrer les transitions de genre avant l’âge de 18 ans sera débattue ce mardi 28 mai au Sénat. Mais le texte n’ira sans doute pas plus loin.
publié le 27 mai 2024 à 22h05

Dans les couloirs du palais du Luxembourg, la sénatrice Laurence Rossignol, du groupe Socialiste, écologiste et républicain, s’adresse à ses homologues : «Vous vous rendez compte de ce que vous faites ?» La proposition de loi (PPL) «visant à encadrer les pratiques médicales mises en œuvre dans la prise en charge des mineurs en questionnement de genre», portée par Jacqueline Eustache-Brinio (Les Républicains), va être débattue mardi 28 mai au sein de l’hémicycle de la chambre haute. «L’idée que l’on pourrait interdire de soutenir les transitions de genre chez les enfants me paraît déraisonnable, c’est une approche purement politique et idéologique d’une question médicale», défend auprès de Libération Laurence Rossignol.

Pourtant, le texte a de grandes chances d’être adopté par le Sénat, la droite et le groupe Union centriste possédant, à eux deux, la majorité des sièges. Mais il a d’abord fallu le reprendre – à la marge – en commission pour que les Républicains puissent espérer trouver les soutiens nécessaires. Pour cela, ils ont fait appel au sénateur et médecin de profession, Alain Milon, «qui représente l’aile plus modérée sur ce sujet», explique le sénateur socialiste Yan Chantrel. Le praticien concède lui-même que la proposition de loi, dans sa forme initiale, n’était «pas assez axée sur les équipes de soins». «Il y a déjà une quinzaine d’équip

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