Menu
Libération
LGBT+

Marche des fiertés : plusieurs dizaines de milliers de personnes attendues ce samedi à Paris

LGBT +dossier
La «Pride» qui se tient cette année dans le contexte de menace de l’extrême droite aux législatives, a pour mot d’ordre la lutte contre la transphobie.
publié le 29 juin 2024 à 10h58

A la veille du premier tour des élections législatives qui pourraient mener l’extrême droite au pouvoir, la marche parisienne des fiertés LGBT+ «promet d’être mobilisante vu le contexte», souligne James Leperlier, président de l’Inter-LGBT, qui organise l’événement ce samedi 29 juin dans l’après-midi à Paris.

Selon une source policière, les autorités s’attendent à 50 000 à 80 000 participants à la «Pride», qui a pour mot d’ordre cette année la lutte contre la transphobie.

Le cortège s’élance de la porte de la Villette à 13h30 pour rejoindre la place de la République où un concert est prévu à partir de 16h30, avec en têtes d’affiche Bilal Hassani, Eddy de Pretto, Desire, Louïz ou encore la drag queen Piche.

L’édition 2024 de la marche est placée sous le signe de la lutte contre la transphobie «qui, on l’a vu, est monnaie courante depuis plusieurs semaines et qui demande en retour de la transolidarité», souligne James Leperlier, à la tête de l’Inter-LGBT qui regroupe une soixantaine d’associations. «L’offensive transphobe a envahi le débat public, des publications anti-trans se sont multipliées, parfois sans la moindre réaction des autorités», a-t-il ajouté. «Le Sénat a de son côté voté un texte qui est pour nous profondément criminel», a-t-il dénoncé, en référence à une proposition de loi visant à encadrer les transitions de genre avant 18 ans et adoptée fin mai par la chambre haute.

Selon le ministère de l’Intérieur, les atteintes envers les personnes LGBT+ ont augmenté de 13 % en 2023 en France par rapport à 2022, avec même un bond de 19 % pour les crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie.

L’association SOS Homophobie a de son côté affirmé, dans un rapport publié en mai, avoir enregistré en 2023 un niveau «inquiétant» de violences et discriminations subies par les personnes LGBT+.

«Cible de discours de haine et d’actes de violence»

«Ce n’est que le sommet de l’iceberg, la liste de victimes de guet-apens, de transphobie ne fait que s’allonger : en 2024 nous sommes encore la cible de discours de haine et d’actes de violence», selon le président de l’Inter-LGBT. «Et ces discours de haine sont utilisés à des fins électoralistes», dénonce-t-il, ciblant les récents propos du président de la République, Emmanuel Macron, jugeant totalement «ubuesque» la proposition de la gauche concernant, selon lui, un «changement de sexe, libre, en mairie».

A la veille du premier tour des législatives, l’Inter-LGBT appelle à voter «contre l’extrême droite» et pour «des partis qui mettent nos droits et nos revendications dans leurs priorités».

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique