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Le mariage de Bègles, une étape décisive dans l’adoption du mariage pour tous

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Si avant 2004, le sujet du mariage des couples de même sexe n’agite que peu la société, la première union à Bègles, bien qu’invalidée par la justice, va alimenter la machine politico médiatique. Le 23 avril 2013, la loi Taubira est adoptée.
publié le 5 juin 2024 à 7h20

«On ne peut entrer à l’intérieur d’une maison que si la porte est ouverte.» A quelques jours de son mariage avec son conjoint Stéphane à Bègles, célébrée ce mercredi à l’occasion des 20 ans de la première union d’un couple de même sexe en France, Pablo le dit sans détour : «En 2004, Noël Mamère et ces deux garçons n’ont pas seulement ouvert la porte à l’adoption du mariage pour tous, ils l’ont enfoncée.» A l’aube de 2004, la question du mariage des couples de même sexe n’agite que peu la société. Une bonne partie de la gauche, frileuse, se camoufle derrière l’adoption du pacs en 1999. «Le PS estime la question de la protection des couples homosexuels réglée. La droite râle un peu, mais puisque ce n’est pas le mariage, l’honneur est sauf», se remémore Caroline Mécary, avocate de Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier, le couple uni en 2004 dans un fracas retentissant.

L’émotion suscitée par l’agression homophobe, le 16 janvier 2004, de Sébastien Nouchet, brûlé au 3e degré, marque un tournant. Afin de rappeler que la lutte contre l’homophobie commence par l’instauration d’une égalité des droits, l’avocate Caroline Mécary, le p

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