Un moment doublement symbolique. La marche des fiertés parisienne, qui se tient chaque année au mois de juin, tombe cette fois à une date bien particulière. Le samedi 29 juin, à la veille du premier tour des élections législatives anticipées. Alors que l’extrême droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir, avec son lot de menaces pour les droits LGBT +, la mobilisation sera plus politisée que jamais.

Pour cette édition 2024, le mot d’ordre sera «Contre la transphobie : transolidarités !», alors que les personnes transgenres sont ciblées par de virulentes offensives ces derniers mois, dans le débat public comme la sphère politique. Si elles sont principalement portées par des mouvances d’extrême droite, le Président Emmanuel Macron en a encore fait une triste illustration ce mardi 18 juin, en estimant que le programme du Nouveau front populaire propose des «choses complètement ubuesques comme par exemple d’aller changer de sexe en mairie».

Cette année, les manifestantes et manifestants traverseront Paris depuis la Porte de la Villette - rendez-vous à 13h30 - jusqu’à la Place de la République, pour «revendiquer de nouveaux droits» mais aussi «s’assurer que ceux qu’on a obtenus ne nous seront pas retirés», martèle James Leperlier, président de l’Inter-LGBT en charge de l’organisat