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Polytechnique : un an après Total, LVMH renonce aussi à son centre de recherche sur le campus

Le groupe de luxe LVMH renonce à installer son centre de recherche sur le plateau de Saclay (Essonne) à proximité de l’école Polytechnique. Un projet critiqué par des étudiants mais validé par la direction de l’école.
publié le 23 janvier 2023 à 16h36

Et de deux. Finalement, LVMH n’installera pas de centre de recherche sur le plateau de Saclay à proximité de l’école Polytechnique. Total avait, lui aussi, envisagé le même genre de projet avant de renoncer il y a un an.

LVMH précise que le groupe «continue le partenariat de recherche» évalué à 2 millions d’euros par an pendant cinq ans avec l’école d’ingénieurs, «mais s’oriente vers un terrain en dehors du plateau de Saclay pour l’installation de son centre de recherche». Le projet, baptisé LVMH Gaia, doit regrouper à terme 300 chercheurs sur une surface de 22 500 m², selon LVMH qui entend investir plus de 100 millions d’euros dans le futur bâtiment.

«Les travaux portant sur les matériaux durables, thématique s’intégrant dans le projet de création du nouveau centre interdisciplinaire sur les matériaux, seront mis en œuvre. Les échanges sur les deux autres thématiques de recherche identifiées, que sont la Data et l’IA, et les Sciences du vivant vont également se poursuivre», ajoute Polytechnique.

«Echec de la stratégie consistant à vendre à la découpe les terrains du campus»

En novembre, le conseil d’administration de Polytechnique avait validé la vente d’un terrain voisin de l’école d’ingénieurs sur le plateau de Saclay au groupe de luxe pour y installer un centre de recherche, projet auquel s’étaient opposés des élèves et anciens élèves de l’X. La délibération avait été validée par 19 voix pour, 4 contre et une abstention.

Annoncé officiellement en juillet, le projet de LVMH sur le plateau de Saclay avait rencontré l’opposition d’élèves et anciens élèves de l’X regroupés dans le collectif «Polytechnique n’est pas à vendre !» et l’association Sphinx. «Un an après Total, le renoncement de LVMH entérine l’échec de la stratégie consistant à vendre à la découpe les terrains du campus à des grands groupes. Il est urgent de réfléchir collectivement à un autre avenir pour ces terrains», réagit Thomas Vezin, secrétaire général de Sphinx.

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