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Le portrait

Léonor Graser, une, deux, trois soleils

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Sociologue, la sœur cadette de Maïwenn et Isild Le Besco a aidé cette dernière à rédiger son ouvrage sur l’emprise exercée par Benoît Jacquot.
publié le 19 juin 2024 à 15h12

La vie l’a vite privée de toute illusion. Elle sait bien que Libé s’intéresse à elle à cause de ses sœurs : Maïwenn et Isild Le Besco. Deux actrices singulières, happées à l’adolescence par des cinéastes bien plus âgés, des surdouées devenues réalisatrices, l’air drôlement émancipées, styles et féminismes opposés. «Evidemment, vous voulez la troisième sœur…», soupèse la cadette, née en 1984 de la même mère, Catherine Belkhodja, cette pétroleuse d’origine algérienne qui eut mille vies, surveillante, journaliste télé, architecte, comédienne… et cinq enfants de trois pères différents. Léonor Graser est la numéro 4, et sa voix, douce au téléphone, demande un temps de réflexion. Elle dit qu’elle est sociologue – pas par hasard – qu’elle a toujours préféré rester derrière le miroir, même si elle a cosigné Dire vrai, l’ouvrage dans lequel Isild Le Besco raconte l’emprise de Benoît Jacquot, subie il y a 25 ans, et en quelques mots sortis au forceps, les viols qui l’ont conduite à porter plainte. «Ce livre est aussi le mien, confie la sœur qui a ciselé les pages avec sa plume, ses souvenirs et ses analyses. Je veux bien vous voir pour montrer qu’il y a, dans ces souffrances, de la résilience, des femmes qui cheminent et se libèrent ensemble. Moi, ce qui m’intéresse, ce sont les parcours, les gens qui trébuchent et se relèvent. Sinon, c’est pas la peine.»

Rendez-vous un après-midi de frais soleil, dans un bistrot de Belleville, le quartier de son enfa

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