Depuis les européennes et la dissolution qui a suivi, les nuits sont courtes à gauche. Ce dimanche 7 juillet au soir, les résultats qui ont placé le Nouveau Front populaire en tête, devant le camp présidentiel et le Rassemblement national, ont laissé les partenaires ébahis. Personne n’a jamais vraiment cru à la victoire. «Il faut être franc, on ne s’attendait pas à ce scénario», reconnaît ce lundi matin le communiste Christian Picquet. Les partenaires, répartis sur les plateaux télé pour commenter la soirée, se sont accordés sur le fait que le président de la République devait appeler le Nouveau Front populaire à gouverner, sur leur projet. «Rien que le programme, mais tout le programme», répètent les insoumis.
Les soirées électorales terminées, les partenaires du NFP se sont retrouvés dans un hôtel du 13e arrondissement de Paris. Un lieu neutre, loin des caméras. Autour de la table, les quatre chefs de parti : le socialiste Olivier Faure, l’insoumis Manuel Bompard, l’écolo Marine Tondelier et le communiste Fabien Roussel, chacun avec deux lieutenants. Encore surpris par l’annonce des résultats, les partenaires ont pris le temps de refaire les comptes. «Ensuite, on a interprété ce qu’il s’était passé dans le pays et évalué nos marges de manœuvre», raconte un participant. Avec 190 sièges, la gauche es