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Violences

A Poitiers, l’extrême droite menace à domicile

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Dans la préfecture de la Vienne, des militants de gauche dénoncent les violences verbales et physiques de membres de l’Action française. Parfois jusque sous leurs fenêtres.
publié le 21 décembre 2023 à 7h05

Jets de pavés, invectives, menaces… Il faisait nuit, ce vendredi 8 décembre, lorsqu’un groupe de personnes cagoulées a assiégé le domicile de deux étudiants en sciences humaines de l’université de Poitiers. Les victimes ont eu la présence d’esprit de filmer la scène, point culminant d’une série d’agressions perpétrées contre elles en raison de leur militantisme de gauche. Certaines de ces images ont été relayées sur les réseaux sociaux par des internautes indignés. Sur celles-ci, et d’autres que Libé a pu consulter, apparaissent des militants du mouvement royaliste d’extrême droite Action française (AF), activistes violents qui n’en sont pas à leur coup d’essai.

«Mes parents étaient là et on passait simplement un moment entre proches», raconte l’une des victimes, Gabin Plantet, un étudiant de 21 ans qui milite au sein du syndicat Solidaires. Ce soir-là, «j’étais avec des amis avec qui je joue aux jeux vidéo plus que je ne distribue des tracts». Vers 2 heures du matin, «on a entendu une vitre exploser et on a vu dans la rue ces militants de l’Action française qui nous invectivaient», ajoute son frère Robbin, 19 ans. Les assaillants les insultent, les invitent à descendre pour se battre. «L’un d’eux a lancé “je suis à balle de testo[stérone], j’attends que ça”, et ses copains ont tenté d’enfoncer la porte.»

«Un an qu’on reçoit des coups de pression»

Ce n’était pas la première fois : la veille, jeudi soir, une attaque avait déjà visé l’appartement voisin, occupé par Robbin. Et dans l’apr

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